jeudi 16 novembre 2023

CLUB5A - LA SAGA DES MARQUES MOTOS - LES MOTOS BMW ...FAIRE SIMPLE ET SOLIDE !!



Après l’échec commercial de la R39, c’est une réforme administrative qui va pousser BMW à relancer la fabrication d’un monocylindre. 
En effet, à partir du 1er avril 1928, (le poisson n’existe pas outre-Rhin, enfin je ne crois pas comme chez nous…), on peut conduire une moto de moins de 200 cm3 sans le permis de conduire. 
De plus, ces petites cylindrées sont exonérées de la taxe sur les véhicules.
La création de la firme remonte officieusement à 1916, mais plus officiellement au 20 juillet 1917 ou, la Rapp Motoren Werke (fusion de la "Bayerische Flugzeug Werke" un constructeur d'avions et de la "Otto Werke", un fabricant de moteurs) devient la BMW : Bayerische Motoren Werke (en français : Manufacture Bavaroise de Moteurs).
 BMW n'est pas l'inventeur du bicylindre à plat, mais c'est certainement la marque qui lui donna ces titres de noblesse. Et aussi une fiabilité jusqu'alors inconnue. De la R 32 à la dernière R 100 RT1, le flat culbuté suit son petit bonhomme de chemin, de petites évolutions en grandes "révolutions", les ingénieurs allemands gardèrent toujours à l'esprit un principe important : 
" FAIRE SIMPLE ET SOLIDE". 
Dans les années 1916 - 1918, les affaires sont fructueuses en cette période de guerre, où il faut mécaniser les armées tant sur terre, sur mer, que dans les airs. L'ingénieur Max Fritz récemment embauché, spécialisé dans les moteurs d'avion, met au point un carburateur spécial, permettant de voler à une altitude supérieure à tout ce qui avait été possible jusque-là. C'est à lui que nous devons le moteur M2B33, qui ouvrait de nouvelles perspectives dans ce domaine. 
 Mais cela ne dura pas, et avec la signature de l'armistice du 11 novembre 1918, ce fut l'arrêt immédiat de la production de moteurs d'avions pour BMW. Heureusement, Franz Joseff Popp, directeur technique, avait eu l'idée de faire diversifier les productions de l'usine avec des participations dans une société de machines-outils. 
Le traité de Versailles le 28 juin 1919, mis fin à toutes ces perspectives, obligeant même l'usine à détruire moteurs, machines-outils... Les trois responsables d'alors, F J Popp, Max Friz et Martin Stolle durent prendre une décision avant que la firme ne disparaisse. Friz pensait toujours moteurs d'avions, seul Stolle, qui possédait personnellement une moto bicylindre anglaise de la marque Douglas, proposa la reconversion dans la construction de motos. La décision fut prise, à condition de ne développer que le moteur. 
Ainsi, BMW commença à produire des moteurs de motos vu qu'ils ne pouvaient plus construire des moteurs d'avion. La "Douglas" de Martin Stoll fut autopsiée, analysée et copiée pour donner naissance au moteur BMW M2B15. Le moteur fut proposé à la firme Victoria qui en équipa ses motos type KR durant 2 ans. Avec le rachat d'ateliers en semi-abandon, et notamment celui d' Helios, BMW héritait de la fabrication de deux motos : la FLINK (monocylindre léger) et la HELIOS. BMW repensa entièrement la moto Hélios, en modifiant la position du moteur dans le cadre et en ajoutant la transmission acatène. 
La R32 était née, première vrai BMW. Présentée pour la première fois en 1923 au salon de Paris, elle n'avait rien de très novateur mais la grande trouvaille de Friz fut de tout réorganiser, en faisant simple ! 
Plus de 3000 exemplaires de la R32 virent le jour. Les bases des nombreuses descendantes étaient jetées car à l'époque elle possédait déjà des caractéristiques que l’on retrouve sur les productions actuelles à savoir : 
un moteur flat-twin transversal, une boîte de vitesses commandée par un embrayage à friction, transmission arrière par arbre sans cardan, une suspension avant par ressorts à lame, et pas de frein avant. Rapidement, la R32 (1923-1926) à soupapes latérales fut doublée d'une version à soupapes en tête : la R37 (1924-1926) à moteur culbuté construite à 152 exemplaires avec 494 cm3, 3 vitesses et 16 CV. 
Une 250 monocylindre culbutée reprenant les cotes de la R37 fut proposée simultanément, la R39 (1925-1927). Dès 1926, de nouveaux modèles furent proposés avec la R42 (latérale) et la R47 (culbutée) (1928), produites respectivement à 6502 et 1720 exemplaires. Ce fut avec les travaux de Hopf sur la suralimentation par compresseur que Ernst Henne décrochât en 1929 des records à 216 puis 220 km/h.
 L'image sportive de l'usine bavaroise était forgée. Ces mêmes années, les R52, R57, R62 et R63 (1928/1929) voyaient le jour. Dorénavant, l'usine doublera tous ces modèles latéraux d'une version sportive à soupapes en tête. BMW se lança dans les compétitions avec des hommes comme Schleicher, Bieber et Reich qui rapportèrent de nombreuses victoires. 
Source :legendes-motorcycle.com

CLUB5A - PHOTO INSOLITE - DECIDEMENT IL N'Y A PAS D'AGE POUR PRENDRE UN P.V !!


 

lundi 13 novembre 2023

CLUB5A - LE TOP DES 5A - AU CLUB 5A NOUS AVONS QUELQUES "PAPARAZZIS" ILS PEUVENT ETRE MASCULINS OU FEMININS....


 

CLUB5A - LE TOP DES 5A - 2015 - QUAND L'ANCIENNE EQUIPE PRESIDAIT L'A.G DES 5A..HOMMAGE A JEAN LAPASSET..


 

CLUB5A - REPORTAGE AUTO - LE SALON EPOQ'AUTO A REMIS LE COUVERT POUR 2023 - DE NOTRE ENVOYE SPECIAL REGIS ARNAUD ...

 

Le salon époq’auto à remis le couvert pour cette année 2023, avec toujours cette même volonté en bandoulière de respecter autant l’automobile que le visiteur… Les amoureux d’automobiles anciennes ont sans été nombreux cet automne à se rendre à Lyon-Eurexpo pour satisfaire leur envie (besoin ?) d’arpenter les allées du salon Epoq’auto. 
 Un millésime 2023 qui a satisfait jusqu’aux plus exigeants. Ainsi, du 10 au 12 novembre 2023, cette 44ème édition a été haute en couleur, avec, notamment, un vibrant hommage rendu à Peugeot, Talbot et Cadillac. Peugeot en force Du côté de la marque au Lion, Peugeot à investi les 750 m² réservés au traditionnel Plateau Populaire situé dans le Hall 5. Le constructeur français à été par ailleurs aussi présent Galerie 6, avec ses sportives aux multiples palmarès, de la 905 victorieuse aux 24 heures du Mans en 1992, à la 405 Pikes Peak en passant par la 206 Turbo 16 qui s’est illustrée sur le Dakar. 
 Exigeant et sans concession sur la qualité constante offerte chaque année au public, Epoq’Auto a privilégié la continuité, quand le succès populaire exponentiel rencontré par ce salon a pu le soumettre à la tentation d'un nouvel agrandissement. La qualité plutôt que la quantité à tout crin, le Club des 3A (Amateurs d’Automobiles Anciennes), organisateur de l’événement, ne dit pas autre chose, par la voix de Claude Passot, commissaire général du salon : "Nous aurions pu agrandir de nouveau la surface d’exposition, qui culminait à 80 000 m² en 2022, et accueillir encore plus de véhicules et d’exposants, mais nous avons décidé de marquer une pause pour privilégier le confort des visiteurs." 
Des partenaires historiques Bien entendu, les fidèles partenaires de l’événement lyonnais ont été de nouveau de la partie cette année. La Fondation des Automobiles Berliet, naturellement, mais aussi l’étude Osenat, qui a organisé les ventes aux enchères consacrées aux motos, samedi 11 novembre, et aux voitures le dimanche 12.
 Quant aux Plateaux Moto et Utilitaires attendus, le premier c’est dessiné une nouvelle fois en deux espaces, avec un focus sur les modèles 50 cm3 et un autre sur la marque française Dollar, disparue à la veille de la deuxième guerre mondiale. 
 Le second plateau, pour lequel les organisateurs ont à nouveau sollicité le club PTRA (Patrimoine du Transport Routier Ancien), a été consacré aux autobus et autocars. Quant à celui dédié aux Youngtimers a été finalisé. 
 Source : automobile-magazine.fr- Photos Régis Arnaud

CLUB5A - PHOTO INSOLITE - MOTO DE COWBOY EQUIPEE POUR UNE BALADE EN TOUTE SECURITE !!


 

samedi 11 novembre 2023

CLUB5A - LE TOP DES 5A - 2015 - PETIT HOMMAGE A NOTRE REGRETTEE JOSY ....


 

CLUB5A - PILOTE DE LÉGENDE ........ JEAN-PIERRE BELTOISE !!....DE LA MOTO A LA MONO-PLACE !!

Jean-Pierre Beltoise nous a quittés dans la nuit à l'âge de 77 ans. 
Jean Pierre Beltoise a débuté sa carrière en sports mécaniques par la moto où il excellait (11 fois champion de France) avant de basculer vers la monoplace dans les années 60.          
Champion de France de F3 1965, Champion d'Europe de F2 en 1968, il côtoiera la F1 dès 1966 sans faire de saison complète et terminera même 5e du championnat du monde en 1969. 
 Jean Pierre Beltoise a participé à 85 Grand Prix de F1 jusqu'en 1974 avec comme point d'orgue, sa victoire sous la pluie à Monaco en 1972 (BRM). En plus de ce succès, il signera également 8 podiums. Mais Beltoise a également couru avec succès en Endurance notamment avec Matra (victoires à Watkins Glen, au Nürburgring, au Castellet, à Brands Hatch notamment) et il participera 14 fois aux 24h du Mans. 
 Il sera également un extraordinaire compétiteur en Championnat de voitures de Tourisme puisqu'il remporte les titres France en 1976 et 77 sur BMW. Il enrichira son palmarès plus que fourni en 1979 par un nouveau titre, en Rallycross cette fois-ci (Alpine A310 V6) avant de terminer sa carrière en Supertourisme avec Peugeot dans les années 80. 
 Publié dans Sport Auto  Pilotes / caradisiac.com / vidéo : AutoPlusMagazine

CLUB5A - HUMOUR AUTO - Starsky et Hutch ...Version Française...


 

CLUB 5A - REVUE DE PRESSE - Salon Époqu’Auto, un plateau éclectique de grande qualité...

 

Au menu de la 44e édition de ce salon du véhicule de collection qui se tient à Lyon du 10 au 12 novembre: l’histoire de Peugeot, les sagas Talbot et Cadillac, et tout l’univers de l’auto et de la moto ancienne. Le véhicule de collection ne connaît pas la crise. La preuve avec plusieurs centaines de manifestations organisées chaque année et des salons qui connaissent une fréquentation croissante. Quelques mois avant Rétromobile, le salon Époqu’Auto à Lyon ouvre la saison de l’hibernation des véhicules anciens. 
 Cette année encore, le salon lyonnais a vu grand: 80 000 m2 de surfaces d’exposition au parc Eurexpo, près de 850 exposants - 20 de plus que l’an dernier -, plusieurs centaines de véhicules exposés (autos, motos et camions) et des animations en pagaille, à commencer par des ventes aux enchères, le samedi pour les motos et le dimanche pour les automobiles. 
 Dans une ambiance festive et conviviale, Epoqu’Auto réunit tout l’univers des véhicules de collection: les clubs de marque, des organisateurs de manifestations, les marchands de pièces, de miniatures et de littérature. Cette année, ce salon est placé sous le signe de la compétition avec l’exposition d’une dizaine de modèles de rallyes des marques du groupe Stellantis qui ont gagné le championnat du Monde ou le championnat d’Europe des rallyes. C’est ainsi que ce plateau exposé dans le hall 3 réunit trois Citroën championnes du monde avec Sébastien Loeb (Xsara WRC, C4 WRC et DS3 WRC), deux Peugeot - 205 T16 Evo1 et 206 WRC -, la Talbot Sunbeam Lotus que Guy Fréquelin et Jean Todt ont mené à la victoire en 1981 et l’Opel Ascona 400 qui a permis à l’Allemand Walter Röhrl de remporter le championnat du monde en 1982.
 Intégré au groupe Stellantis, Lancia présentera également plusieurs machines qui se sont illustrées dans les épreuves routières. Des épreuves routières, il en est encore question avec un plateau regroupant les modèles qui ont servi d’homologation aux voitures du Groupe A. Ces véhicules ont pris la succession des Groupe B bannis par les instances sportives en raison de leurs performances jugées monstrueuses. Sont ainsi exposés la Ford Escort Cosworth, la Mitsubishi Lancer Evo 6, la Peugeot 306 S 16, la Subaru Impreza et la Toyota Celica. 
 La compétition automobile à l’honneur... Au fil des allées, les visiteurs pourront se rendre compte que la compétition constitue le fil conducteur de la 44e édition. Gérard Gamand, le régional de l’étape, présente sur le stand de son magazine Auto Diva des voitures qui se sont illustrées dans les courses de côte au cours des années 1970. L’occasion de découvrir des machines oubliées - barquettes et monoplaces - et de voir ressurgir des noms de pilotes. Sur le stand sont exposés notamment la March 742 de Jimmy Mieusset, la Martini de Guy Fréquelin, l’Abarth 3000 de Pierre Maublanc et la Cesca 740 de Michel Pignard. 
 Peugeot à l’honneur Après avoir longtemps hésité à consacrer des espaces au sport automobile, il semble que le salon Epoqu’Auto se rattrape. Après Ford l’an dernier, Peugeot est à l’honneur sous le dôme. Parmi les 31 véhicules présentés provenant du musée Peugeot de Sochaux et racontant l’histoire de la marque, les modèles de courses occupent une large place. Au cours de son existence, la firme franc-comtoise s’est illustrée dans un grand nombre de disciplines, du rallye à l’endurance en passant par Indianapolis et la Formule 1. L’exposition Peugeot braque aussi les projecteurs sur la 205 qui fête cette année ses quarante ans. Lancée début 1983, cette citadine a sauvé le Lion de la sortie de route. Ses versions GTI et CTI sont aujourd’hui particulièrement recherchées par les collectionneurs. 
Tombée dans l’escarcelle de Peugeot lors du rachat de Simca, l’aventure des automobiles Talbotfait aussi l’objet d’une exposition. Avant la guerre, cette marque de prestige a produit des châssis performants habillés par les meilleurs carrossiers français. Personne n’a oublié les berlinettes T150 CC carrossées par Figoni & Falaschi. Leur élégante ligne aérodynamique avait valu à ces chefs-d’oeuvre d’être surnommés «goutte d’eau». Après la guerre, Talbot s’est encore illusté en compétition, remportant de nombreuses courses de Grand Prix avec les monoplaces T26 et les 24 Heures du Mans en 1950. Si la 205 a 40 ans, personne n’a oublié que la Renault Twingo vient de passer le cap des 30 ans. La firme de Boulogne-Billancourt lui rend hommage à travers la présence de plusieurs exemplaires. Autre marque sous les projecteurs, Cadillac se raconte à travers la présence de près d’une trentaine de modèles exposés dans le hall 4, depuis un modèle des débuts jusqu’à 1983.
Originaire de Lyon, la marque de camions Berliet est aussi représentée à travers la présence de la Fondation Berliet. La moto n’est pas oubliée. Outre la célébration de la marque Dollar déjà vue à Rétromobile au début de l’année, Epoqu’Auto fait la part belle aux motocyclettes de 50 cm3. De nombreux visiteurs y retrouveront les machines de leur jeunesse. 
Source : lefigaro.fr/Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info...

CLUB5A - PHOTO INSOLITE - IL NE FAUT PAS JOUER AVEC LES CHEVAUX DE LA MUNCH MAMMUT ...ON POURRAIT ETRE SURPRIS !!


 

CLUB5A - SPORT AUTO - LE MANS 1972.......... LES HEURES DE GLOIRE DE MATRA !!

 

Le Mans 1972 : Matra sur la plus haute marche du podium ! « Tout vient à point à qui sait attendre ». Nul doute que Jean-Luc Lagardère a du ressasser cette citation de Clément Marot plus que de raison depuis la création de Matra Sport, puisqu’il du attendre 1972 pour voir une de ses voitures remporter, enfin, les 24 Heures du Mans. La route fut longue pour atteindre un de ses objectifs, mais que la victoire fut belle. Une montée en puissance. Quand il prend le contrôle des automobiles René Bonnet, le patron de Matra sait que rien ne sera facile. 
Dès 1966, il se lance dans l’aventure des Sport Prototypes en présentant la 620 équipée du V8 BRM venant de la F1. La voiture s’avère fragile et sa première participation au Mans se solde par un échec. La 630 qui lui succède ne fait pas mieux et ses participations à l’épreuve mancelle se soldent elles aussi par des abandons en 1967 comme en 68. On n’épiloguera pas sur la 640 qui, lors d’un essai sur la ligne droite des Hunaudières causera à Pescarolo une des plus belles peurs de sa vie. C’est avec la 650 que Matra voit ses efforts récompensés par la belle 4e place de Beltoise/Courage, Guichet/Vaccarella sur une 630 terminant juste derrière. Même si le podium n’est pas là, il n’est pas loin.
 Le moteur Matra MS9 12 cylindres, qui équipe les 2 voitures, est prometteur et personne n’a de doute sur un succès rapide au Mans. Malheureusement, l’édition 1970 est catastrophique. Suite à un défaut des segments de piston, toutes les voitures abandonnent rapidement. Il faut dire aussi qu’une réglementation très permissive a vu l’arrivée des « grosses » Porsche 917 et Ferrari 512 qui vont régner durant deux saisons sur le championnat et sur Le Mans.
 Ce n’est pas mieux en 1971, où la 660 de Beltoise/Amon se retire le dimanche matin sur un problème d’alimentation. 1972 : quitte ou double. Pour 1972, Matra Sport décide que la saison en Sport Prototypes, se jouera sur une seule course, les 24 Heures du Mans. La priorité est donnée à la F1 et afin de ne pas trop se disperser, la plus grosse partie des moyens disponibles est allouée aux monoplaces. Mais pas question de faire l’impasse sur l’épreuve reine tant convoitée d’autant plus qu’une nouvelle réglementation est venue mettre hors service les 917 et 512. 
Matra avec son V12 de 3 litres peut donc envisager de jouer les premiers rôles. Dès le début de la saison, Ferrari, qui avait bien anticipé le changement en travaillant très tôt sur ses 312 PB, domine la concurrence, particulièrement les nouvelles Alfa Romeo 33 TT3 et Lola T280. Mais Matra a confiance dans ses nouvelles 670 dotées du moteur MS71 plus puissant que le précédent et aussi moins consommateur d’essence, point important au Mans. L’objectif est d’ailleurs clairement affiché par Jean-Luc Lagardère : gagner. 
Coup de tonnerre deux semaines avant le départ, Ferrari annonce qu’il ne participera pas à l’épreuve craignant de voir le moteur des 312PB trop fragile pour endurer une course de 24hrs. C’est donc avec le statut de grand favori, mais un peu dans l’inconnu que Matra se présente dans la Sarthe. 
 Les essais confortent l’équipe française puisque les trois meilleurs temps sont réalisés par des 670, Cevert/Ganley devançant Hill/Pescarolo et Beltoise/Amon. La première Alfa 33 est 4ème à 5 secondes de la pôle. Jabouille/Hobbs sur une 660 signent le 8e temps à 10 secondes. C’est à 16 heures que le président de la République, Georges Pompidou, abaisse le drapeau à damier et libère les 55 voitures présentes sur la grille. Rapidement, on se dirige vers un duel entre Matra, la 14 de Cevert/Ganley luttant au coude-à-coude avec la 15 de Hill/Pescarolo et la 12 de Beltoise/Amon. 
Mais l’euphorie du départ est de courte durée pour l’équipe française. Alors qu’il vient de passer en tête, Beltoise est obligé de s’arrêter au bord de la piste victime d’une rupture de canalisation d’huile provoquant un départ de feu. C’est l’abandon immédiat après seulement quelques kilomètres. La surprise de ce début de course vient aussi de la Lola T280 de l’Écurie Bonnier Switzerland qui boucle la première heure en tête.
 Mais ce n’est qu’un feu de paille et très vite les deux 670 restant reprennent le commandement échangeant régulièrement leurs places en tête. Les Alfa Romeo tentent bien de résister, mais force est d’admettre qu’elles sont dans l’incapacité de suivre le train des Matra, la plus rapide d’entre elles, la 33 pilotée par Stommelen/Galli pointant au mieux à la 2e place en début de course avant de reculer au fil des tours. 
Les heures passant, ce sont les aléas de la course qui modifient quelque peu les positions. Jabouille sur la 660 connaît des soucis d’essence et doit rentrer au stand au ralenti après avoir été immobilisé sur le circuit. Il perd de suite plusieurs tours alors qu’il était en 3e position. Les ennuis frappent également les autres écuries et les abandons surviennent au fil des heures. La JS 2 de Guy Ligier/JF Piot a abandonné après 19hrs tout comme, un peu plus tard, une des deux Lola T280 sur un problème d’embrayage. 
Pendant la nuit, la situation météo se dégrade et les voitures doivent composer avec une piste humide et des nappes de brouillard. Cela ne trouble pas les deux Matra 670 qui continuent leur ronde en s’échangeant la première place en fonction des arrêts au stand. C’est au petit matin que survient le drame de ces 24hrs. 
Joachim Bonnier en pleine remontée sur les Alfa percute la Ferrari Daytona du Suisse Florian Vetsch. La Lola passe par-dessus le rail de sécurité est vient s’écraser dans les arbres. Le suédois décède sur le coup. La pluie, de plus en plus forte, perturbe la course. Hill, qui est passé en pneus mixtes, repasse en tête alors que Ganley qui a gardé ses slicks s’accroche avec la voiture de MC Beaumont et perd ainsi de nombreuses minutes.
 Les accidents mettent hors service quelques Porsche 908 tout comme la Chevrolet Corvette de Greder/MC Beaumont. Les Alfa Romeo 33 TT3 souffrent aussi et les voitures d’Elford/Marko et Stommelen/Galli doivent se retirer. Le dernier coup de théâtre sera à mettre sur le compte de la Matra 660 de Jabouille/Hobbs qui doit renoncer à quelques minutes de la fin sur un souci de boite de vitesse. 
Heureusement pour Jean-Luc Lagardère, les deux 670 encore en piste ne montrent aucun signe de fatigue et c’est tout naturellement qu’à 16hrs, la Matra n° 15 de Hill/Pescarolo franchit la ligne d’arrivée en devançant la n° 14 de Cevert/Ganley de 11 tours. La troisième place est prise par une Porsche, la 908/01 LH ex Siffert du trio Joest/Weber/Casoni. L’Alfa 33 de Vaccarella/De Adamich échoue au pied du podium. Les 5 places suivantes sont occupées par des Ferrari 365 GTB/4 Daytona, la plus rapide d’entre elles pilotée par Andruet/Ballot-Lena. C’est la Ford Capri 2600RS de Birrell/Bourgoignie qui complète le top 10. Jean-Luc Lagardère a gagné son pari.
 Il a tout misé sur cette seule course et la réussite est au rendez-vous. Sa promesse, faite au président de la République, au moment du départ, de remporter la course, est respectée. Mais surtout, le triomphe de Matra marque la fin d’une période de disette pour les voitures françaises dans la plus prestigieuse des courses d’endurance puisqu’il a fallu attendre 22 ans pour voir enfin les couleurs tricolores flotter au-dessus du podium. La Talbot Lago T26 GS des Rosier père et fils a enfin trouvé une successeure. Surtout, cette victoire est le commencement, pour Matra, d’une nouvelle aventure. En 1973 et 1974, la firme de Velizy participe au Championnat du Monde en Sport Prototypes et remporte les deux années le titre de champion du monde avec en prime, deux nouvelles victoires aux 24 hrs du Mans. Belle consécration pour la marque française et beau succès personnel pour son patron Jean Luc Lagardère. 
1972, 2022, c’est cette année que l’on fêtera les 50 ans de cette première victoire de Matra. 

Source : photos : Pinterest, Matra Archives,Le Mans Slot racing, 24H Le Mans, Motorsport-mecanicus.com/
Nano Bastianelli

CLUB5A - EPHEMERIDE - AUJOURD'HUI LE 11 NOVEMBRE - COMMEMORATION DE L'ARMISTICE DE 1918...

Commémoration et histoire En ce 11 novembre 2020 nous commérons l’armistice de 1918, signé le 11 novembre 1918 à 5h15. Il mettait provisoirement fin aux combats de la Première Guerre mondiale et reconnaissait la victoire des Alliés et la défaite de l'Allemagne. 
Il devait durer 33 jours. 102 ans plus tard nous fêtons ce fait marquant qui annonçait la fin de la Der des Der. Une pensée ce jour pour ces hommes, nos aïeux qui sont morts durant ces 4 années de guerre. 
Nous vous proposons bien évident au titre de la mémoire quelques photographies d'époque des véhicules qui ont servi durant cette première guerre mécanisée et dévastratrice. 
Source : Philippe DruauxVéhicules Français d’Autrefois