Champion moto légendaire de trial et de vitesse, Sammy Miller dirige aujourd’hui un musée extraordinaire.
Celui-ci regroupe, avec 375 modèles d’exception parfaitement restaurés, l’une des plus belles collections au monde de machines de course et de prototypes. Visite d’une caverne d’Ali Baba motocycliste.
« Il s’agit un hobby qui a pris le dessus sur moi, une passion d’enfant qui m’occupe sept jours sur sept », explique Sammy Miller en riant à propos de l’impressionnant nombre de deux-roues rassemblés dans son musée.
A 76 printemps, ce champion de vitesse et de trial, également metteur au point (voir encadré), a toute sa vie été passionné de moto.
Machines mythiques et prototypes
Il faut voir ce gentleman-rider partir en bras de chemise et tête nue vérifier la carburation de sa Mondial 250 de Grand Prix sur le parking du musée après avoir honoré les visiteurs du son de son mégaphone !
Si le musée a désormais adopté sa configuration définitive avec deux étages et 8 halls thématiques, il a connu diverses adresses en trente ans d’existence. Sa vocation est de regrouper des machines de compétition mythiques, mais aussi des prototypes choisis, comme l’explique Sammy Miller, « pour leur rareté et leur intérêt technique ». Moult modèles sont uniques au monde, telle « la Mona Lisa », comme l’appelle Sammy, à savoir l’AJS 500 V4 turbocompressée de 1939, seul exemplaire en état de marche actuellement recensé sur la planète et monument de technologie avant-gardiste.
L’Angleterre à l’honneur
Avec nombre de Norton, de Triumph et de bien d’autres marques illustrant le potentiel technologique d’une industrie nationale aujourd’hui disparue, l’Angleterre est, bien sûr, à l’honneur. Et autour de ces motos, de nombreux objets – casques, affiches, revues...– contribuent à restituer un fabuleux passé motocycliste. Ainsi, cette collection de 33-tours dédiés au Tourist Trophy année par année, avec les enregistrements sonores des machines qui y ont participé.
Toujours à la recherche de modèles rares et intéressants, Sammy Miller aimerait acquérir pour le musée les fabuleuses Moto Guzzi 500 V8 qu’il a connues à l’époque où il courait au guidon de la NSU Sportmax et de la Mondial DOHC, ces dangereux bolides à carénage intégral dit « poubelle », qui ont été interdits pour cause de prise au vent. De même, les visiteurs lui demandent souvent un gros mono Panther, l’une des marques anglaises mythiques. Bref, son sanctuaire n’a pas fini de justifier son intérêt !
Source : motomag.com - 828cc