L’histoire de Christian Léon...
Christian Léon est né le 11 Mai 1948 à Osny. Jeune, il sera attiré par la mécanique et il fera son apprentissage non loin de son domicile. Le jeune pilote fera ses premiers tours de roue sur une 125 Magnat-Debon puis une 125 Jawa et qu’il échangera contre une 350 de la même marque.
Il commencera en compétition en course de côte mais un accident lui fera perdre tout espoir et ruinera sa Jawa.
Le pilote remportera le Bol d’or ainsi que les 24h du Mans avec son co-équipier Jean Claude Chemarin sur Honda plusieurs fois.
Il participera également au championnat du monde de grand-prix vitesse avec Kawasaki et Yamaha où il fera quelques résultats.
Sa vie se terminera tragiquement, il se tuera en essais privé sur la piste d’essai de Suzuki le 8 Novembre 1980. Il devait travailler avec cette marque la prochaine année.
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Issu d’une famille modeste qui compte quatre enfants, Christian Léon voit le jour le 11 mai 1948 à Osny. Très vite, il se sent attiré par la mécanique et débute un apprentissage dans un garage non loin de chez lui. C’est sans doute à ce moment-là qu’il prend goût au deux-roues motorisés et avec son salaire de jeune apprenti, il décide d’acquérir une 125 Magnat-Debon. Sa collection de motos s’étoffe peu de temps après avec l’achat d’une 125 Jawa qu’il ne garde que peu de temps, préférant l’échanger contre une Jawa de 350cc.
C’est d’ailleurs au guidon de cette même machine qu’il prend le départ de sa première course de côte à Méru. Hélas, il est victime d’un accident qui détruit presque entièrement sa Jawa.
En 1967, l’envie de Christian Léon de faire de la compétition n’est pas morte et il achète une 305 Honda avec laquelle il se classe neuvième des Coupes Eugène Mauves et second en 350 sport. Une fois encore, c’est une chute qui l’oblige à changer de monture et son choix se porte sur une 450 Honda qui lui permet d’obtenir sa première victoire en course de côte. Pourtant, comme le dit si bien l’adage, jamais deux sans trois et peu de temps après la Honda tombe en poussières.
Les casses à répétition de ses machines n’entachent toutefois pas sa motivation à courir et en 1969, il se voit proposer un guidon pour le Bol d’Or de la part de l’importateur Ossa. Il court alors en compagnie de Ribbes mais, une fois n’est pas coutume, les deux pilotes connaissent quelques ennuis mécaniques et doivent abandonner. Rien n’est pourtant perdu pour Léon puisque Marcel Seurat, l’importateur de la marque Ossa en France, décide de lui redonner une chance et lui offre un poste de pilote semi-officiel pour la saison 1970. Au guidon de ses Ossa, Christian Léon participe à près d’une vingtaine de courses et remporte la victoire à cinq reprises en courses de côte et s’offre cinq autres victoires sur circuit.
Au début de l’année 1971, Christian Léon s’engage aux 10 heures de Montlhéry mais sa 750 Honda préparée par Gilbert Guignabodet casse dès les premières heures de course. Pourtant, la machine fait ses preuves aux 1000 km du Mans et aux 6 heures de Rouen où, associé à Georges Fougeray, Christian Léon décroche la victoire.
Suite à ce triomphe, Christian Léon prend la décision de quitter sa région parisienne natale pour travailler au sein du magasin tenu par les Guignabodet. Ces derniers ne tardent pas à lui proposer une Kawasaki H1R très compétitive avec laquelle il gagne une victoire sur le circuit Paul Ricard en battant au passage le record du tour établi par Christian Ravel.
En 1972, Christian Léon se voit offrir une Kawasaki H1RA avec laquelle il s’engage en championnat de France. Des ennuis mécaniques poussent bientôt les Guignabodet à revoir la Kawasaki et ils décident de la modifier en H1R.
C’est un coup gagnant puisque Léon décroche cinq victoires mais le titre de Champion de France lui échappe pour un point seulement.
Pour l’année 1973, il a l’opportunité de partir courir à Daytona avec l’aide du pétrolier Elf. L’expérience n’est pourtant guère concluante puisqu’il doit abandonner en milieu de course. De retour sur les pistes françaises, il se bat pour emporter le titre de Champion de France mais doit une fois encore s’incliner de quelques points face à Christian Bourgeois.
Parallèlement, il fait une entrée remarquée en championnat du monde 500cc en terminant quatrième au Grand Prix de France derrière Jarno Saarinen, Phil Read et Hideo Kanaya tandis qu’il obtient une autre victoire aux 1000 km du Mans en compagnie de Jean-François Baldé.
En 1974, il intègre la structure de course Kawasaki initiée par Xavier Maugendre mais les résultats sont plutôt décevants. Il chute à plusieurs reprises et ne marque que peu de points en championnat du monde. Du côté de l’endurance, ce n’est guère plus fructueux et lorsqu’en fin d’année Xavier Maugendre décide de se retirer du milieu de la compétition, Léon se retrouve sans guidon.
En 1975, le pilote Français se rabat sur une Koenig qui s’avère bien peu fiable malgré une victoire au Trophée du Million. Avant la fin de la saison, il décide d’opter pour une Yamaha mais là encore les belles places se font rares.
En Endurance, il est approché par le constructeur Honda qui lui permet de courir en Championnat d’Europe d’Endurance aux côtés de Morio Sumiya mais ce dernier se tue lors des essais.
C’est finalement associé à Jean-Claude Chemarin que sa carrière en endurance avec Honda prend véritablement son envol. Les deux hommes raflent les victoires au Bol d’Or en 1978, 1979 et 1980 tandis qu’ils sortent victorieux aux 24 Heures du Mans en 1978 et 1979.
la fin de la saison 1980, Christian Léon entrevoit la possibilité de passer chez Suzuki mais il se tue en essayant la machine officielle sur la piste d’essai Suzuki au Japon. A elle seule, l’année 1980 a emporté quelques-uns des plus grands pilotes français de l’époque, entre Olivier Chevallier et Patrick Pons, Christian Léon a assurément sa place au panthéon des légendes du pilotage français.
Source : lerepairedesmotards.com-BIKE 70 - FFM-