La Matra Bagheera jaune, je l'ai dessinée 3 fois depuis 20 ans de Gazoline ! Une première en 2002, style très BD, évoquant ses 3 places de front, pratique pour ramener des jumelles.
Une deuxième en 2013, se la jouant panthère noire dans la savane, pour évoquer son étonnant patronyme.
Et ce mois ci, dans un décor évoquant le lac d'Annecy, son lieu de présentation en 1973, mais accompagnée d'aimables chatons. Le ronronnement de ces derniers étant plus en raccord avec le modeste 4 cylindres 1300 culbutés de la bête.
Le feulement de panthère, voire le hurlement du sublime V12 Matra, c'était sur les circuits de l'époque.
Apparue en 1973, la Matra-Simca Bagheera est un modèle d'automobile française, fruit de la première collaboration entre Matra et Simca sous la marque Matra Simca. La Bagheera a été produite de 1973 à 1980 à 47 796 exemplaires.
Il s'agissait d'un coupé à moteur à quatre cylindres central et transversal, tout comme le Peugeot 204 des prototypes CD-Peugeot 1966 et 1967 ou le V12 de la Lamborghini Miura de 1966. Il était aussi le premier à offrir trois places de front.
Ce concept original permettait de gagner de l'espace par rapport à la disposition typique 2+2 des véhicules de sa catégorie. L'objectif pour Philippe Guédon, responsable de l'étude de la M550 (nom de code de la Bagheera), était à l'époque de pouvoir loger confortablement trois adultes.
En effet, il remarque que quotidiennement, il est rare d'avoir quatre passagers à bord et privilégie donc trois vraies places.
Sa carrosserie est entièrement réalisée en composite : polyester armé de fibres de verre, soit rivetée, soit collée sur un châssis acier autoportant. Sa répartition des masses (42 % avant / 58 % arrière) et son système de freinage à quatre freins à disque lui confèrent un excellent comportement routier : dynamique et joueur.
La Bagheera fut présentée officiellement à la presse le 14 avril 1973. Les premières livraisons eurent lieu en juillet 1973, à la suite de la deuxième victoire de Matra Sports au 24 Heures du Mans face à Ferrari.
Le constructeur proposait des modèles équipés du « moteur Poissy » de la Simca 1100 Ti d'une cylindrée de 1 294 cm3 (84 ch DIN à 6 000 tr/min). Cette motorisation lui permettait d'atteindre les 180 km/h grâce à son aérodynamisme bien étudié.
En 1975 apparaît la série limitée Courrèges entièrement habillée de blanc par André Courrèges. Cette même année, avec l'apparition de la Bagheera S, Matra emprunte le 1 442 cm3 de la Simca 1308 GT. La puissance atteint alors 90 ch DIN à 5 800 tr/min.
L'alimentation est toujours assurée par deux carburateurs double corps verticaux Weber 36 DCNF. La "S" reçoit également un équipement plus riche.
En juillet 1976 (millésime 1977), la Bagheera est restylée et sa ligne modernisée avec des parechocs plus enveloppants, une surface vitrée majorée et diverses améliorations techniques. Les motorisations restent identiques. La Courrèges reçoit une sellerie crème et non plus blanche.
La Courrèges disparaît en 1977 au profit de la Bagheera X, version haut de gamme toujours équipée du 1 442 cm3 de 90 ch de la S.
En 1979, les modèles de base perdent le 1 294 cm3 au profit du 1 442 cm3, mais équipé d'un simple carburateur double corps limitant alors la puissance à 84 ch DIN à 5 600 tr/min. Les modèles S et Courrèges conservent le double carburateur Weber DCNF. La série limitée Jubilé est présentée en mars de cette année.
En 1980, tous les modèles sont équipés d'un allumage transistorisé à effet Hall. La production s'arrête avec l'arrivée de la Matra Murena.
Les pneumatiques d'origine sont des Michelin XAS FF (Formule France), de 155HR13 à l'avant, et 185HR13 à l'arrière. Le diamètre supérieur des pneus arrière permet d'augmenter le développement de la transmission tout en gardant la boîte de vitesses et donc le pont d'origine Simca !
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