S’il y a bien un élément du paysage routier qui ne laisse pas trop de place à la douce nostalgie c’est le passage à niveau. Le PN selon la terminologie propre à la SNCF, le PN fermé donc, faisait baisser la sacro-sainte moyenne de l’automobiliste des années 60, brisant les nerfs souvent déjà mis durement à l’épreuve des plus patients.
Sans compter les effroyables accidents dont le mésusage de ces périlleux équipements était à l’origine.
Les actuels usagers des autoroutes dans leur vaisseaux climatisés et cruise-contrôlés ne connaitront donc jamais cette joie intense de rôtir sous le soleil, les tympans vrillés par la sonnette d’alarme, et d’attendre patiemment le passage d’un autorail X crachotant ses volutes de combustion imparfaite de fuel lourd.
Source : François Roussel