Aussi brillante qu'attachante, la firme GUZZI a signé quelques unes des motos qui ont marqué l'histoire . Ce programme, totalement inédit en France, retrace cette belle aventure mécanique et humaine, de la mise au point des premiers monos à plat jusqu'au célèbre V. twin longitudinal, en passant par le V8 de compétition.
La richesse des documents d'époque, les interviews et commentaires techniques des ingénieurs et la présentation des stars du musée GUZZI vous captiveront, que vous soyez un "fanatique Guzzi" ou tout simplement un passionné de MOTO.
Alors que la première guerre mondiale ravage l'Europe, Carlo Guzzi est engagé comme mécanicien dans l'aviation. Il se lie d'amitié avec Giorgio Parodi et Giovanni Ravelli, deux pilotes d'avion qui sont comme lui des passionnés de moto. Une fois le conflit terminé, ils décident de s'associer. Guzzi se chargera de produire les motos tandis que Parodi, fils d'une riche famille d'armateurs génois s'occupera du financement.
Quant à Giovanni Ravelli, il aura la tâche de faire briller les machines en compétition. Malheureusement, ce dernier perdra la vie dans un accident d'avion à la sortie de la guerre. L'aigle, toujours emblème de la marque, est une référence à l'aviation et un hommage à l'aviateur disparu.
Malgré les coups durs et la tragique disparition de leur associé, Giorgio Parodi et Carlo Guzzi tiennent bon.
Bientôt, la famille Parodi va venir soutenir leur projet en apportant des fonds qui serviront à la création d'un atelier à Mandello del Lario au bord du lac de Côme, là où l'usine se situe aujourd'hui encore.
Pendant des années, le monocylindre horizontal demeurera le signe distinctif de Moto Guzzi. Cette première moto taillée pour la course remporte bientôt ses premiers succès en compétition et les motos Guzzi vont dès lors connaître un certain succès commercial.
Pour la grande série, Guzzi conçoit la Normale semi-culbutée mais la marque est dotée d'un esprit sportif et va se tourner vers la conception des C2V et des C4V.
Pendant un temps, Guzzi s’essayera à de nombreuses autres architectures moteur : 3 cylindres en ligne, bicylindre en V, 4 cylindres en long à cardan et même un V8 dont la mise au point ne sera jamais vraiment achevée.Toutefois, ce sera à des monos horizontaux que reviendront la plupart des victoires entre 1921 et 1957. La marque à l'aigle se fait remarquer et triomphe avec 3330 victoires toutes compétitions confondues, 14 titres mondiaux de vitesse, 22 records mondiaux et 11 victoires au Tourist Trophy de l'Ile de Mann.
Le début des années 60 marque celui des années noires pour la moto, il n'y a plus que les cyclos qui se vendent et c'est la police qui sauvera Guzzi de la faillite. En effet, l'Etat lance un appel d'offre pour renouveler son parc de motos qui désire une grosse cylindrée. Un moteur de side car militaire conçu par l'ingénieur Carcano sort alors des cartons de Guzzi et sera adapté à la moto. Ce sera la V7.
Massive, la V7 est une grande routière qui connaîtra un beau succès commercial aux USA. Elle sera déclinée en 750 et 850 avant de donner naissance à une légende, la California.
Carcano, parti à la retraite, sera remplacé par un nouvel ingénieur maison Lino Tonti qui fera bien vite preuve d'un certain génie.
Il reprendra à son compte les préceptes de Carlo Guzzi en son temps, c'est-à-dire l'abaissement du centre de gravité, l'amélioration des performances et la priorisation de la tenue de route. Tonti remplacera la dynamo trop haute par un alternateur en bout de vilebrequin et concevra un cadre démontable qui enserra au plus près le moteur de la V7 ce qui engendrera la moto considérée comme la plus belle du début des années 70 : la V7 Sport.
En 1974, la marque connaît une période difficile et tombe sous les mains de De Tomaso, propriétaire de Benelli.
Ce dernier entend réduire la gamme de Moto Guzzi et opère des changements majeurs en fournissant notamment à la marque des blocs quatre cylindres d’origine Benelli qui feront que les motos Guzzi seront boudées par le public. Ce fut quasiment la mise en sommeil de la marque jusque dans les années 90 où sortent la Daytona, la Centauro, la 1100 Sport et la V11.
Après avoir erré entre d’autres mains, Moto Guzzi retombe entre celles d’Aprilia en 2000. La California se porte toujours bien et sera bientôt accompagnée par une nouvelle série de motos, les Breva, roadsters déclinés en 750, 850, 1 100 et 1 200cm3.
En 2004, Piaggio reprend la marque qui vient enfin de renouer avec le succès. La Griso voit bientôt le jour sous un design novateur. Sa qualité de construction et son allure toute italienne vont donner à Moto Guzzi un nouvel élan.
Source : WKPDIA/CC-BY-SA-3.0imineo Documentaires -emoto.com-lerepairedesmotards.com