jeudi 28 décembre 2023

CLUB5A - REPORTAGE AUTO - BRISSONNEAU ET LOTZ ROSIER LA 4CV QUI A UN AIR DE CABRIOLET !!

 

Brissonneau et Lotz Rosier: un roadster sur base 4CV ! 

Lorsque mon ami Cédric Faiche, grand amateur d’automobile officiant sur BFM TV, m’envoie hier un petit message doublé d’une photo me disant « tu en as parlé de celle-là », mon sang n’a fait qu’un tour ! 
Me connaît-il si bien pour savoir que je travaille depuis quelques jours sur la Brissonneau et Lotz « Louis Rosier » ? Faut croire que les grands esprits se rencontrent. Car aujourd’hui donc, voici un petit article sur ce roadster séduisant sur la base d’une Renault 4CV. 
Le premier sketch du cabriolet imaginé par Louis Rosier Pour être franc, j’ai découvert ce modèle en fin d’année dernière seulement, en écrivant l’article sur la Marquis de Jean Rédélé (lire aussi : The Marquis). 
La première voiture de Jean Rédélé, destinée aux Etats-Unis, partageait ses éléments avec la Rogue, réalisée sur la base d’une barquette Rosier. C’est ainsi que j’ai appris que Louis Rosier, pilote émérite, s’était aussi essayé à la construction automobile. Et que l’une de ses créations sera construite en série à titre posthume par Brissonneau et Lotz sous le nom en forme d’hommage de « Louis Rosier ».
Catalogue Brissonneau et Lotz Rosier (image André Leroux) Rembobinons le film. La « Louis Rosier » est née de la volonté de Louis Rosier de fabriquer ses propres voitures au début des années 50, et à Brissonneau et Lotz, sous la houlette du jeune Yves Brissonneau, de se diversifier dans l’automobile. Car pour ceux qui, comme moi, se passionnent pour la chose industrielle, le nom de Brissonneau et Lotz ne vous est pas inconnu. Née au 19ème siècle, l’entreprise nantaise est devenue, au cours du 20ème, un grand constructeur de matériel ferroviaire, aujourd’hui filiale d’ALSTOM. 
Ses anciennes usines Rochelaises (à Aytré pour être précis) assemblent encore aujourd’hui nos bons vieux TGV (et en assurent la maintenance ou la remise à niveau). Catalogue Brissonneau et Lotz Rosier (image André Leroux) Dès 1951, Louis Rosier, dont l’activité automobile ne s’arrête pas à la course (et à son écurie) mais qui est aussi à Clermont-Ferrand l’un des plus gros concessionnaires Renault de France (il y vend aussi du matériel agricole), réalise un prototype sur la base de la 4CV. Mais c’est son deuxième coup d’essai réalisé en 1953 avec l’aide du carrossier italien Rocco Motto qui sera le bon : un superbe cabriolet sur la base (toujours) de la 4CV R1062, et dotée donc du 747 cm3 de 21 ch placé à l’arrière. 
La rencontre avec Yves Brissoneau va-être déterminante. Décidée à rentrer dans le monde de la construction automobile, le jeune héritier offre à Louis Rosier les moyens industiels qui lui manquaient. Enfin, « moyens industriels » est un bien grand mot : Brissoneau et Lotz construira dans un premier temps les autos entre les trains, et l’utilisation d’une carrosserie en polyester permettra cette production en petite série (seules les portes sont en acier), dans son usine du nord de Paris, à Creil. Qu’importe, Brissonneau est là pour apprendre. 
Au Salon de Paris 1956, la voiture est présentée au public mais l’aventure prend un tour tragique : au même moment, à Montlhéry, Louis Rosier se tue et ne verra pas sa voiture entrer en production ! C’est donc en forme d’hommage qu’elle prendra le nom de Rosier, tout simplement. Il sera produit entre 1957 et 1959. Le chiffres de productions oscillent, selon les sources, entre 200 et 233 exemplaires. Autant dire que la Rosier ne sera pas un succès, malgré son prix compétitif. La faute sans doute à une fiabilité aléatoire, et à des performances peu en rapport avec le passé prestigieux en course de Louis Rosier. 
Non la Rosier n’est pas une sportive, malgré son look avenant ! Enfin, il est toujours difficile de vendre sans vrai réseau commercial. Mais pour Brissonneau et Lotz, l’aventure Rosier permettra de se faire la main, et d’apprendre le métier de constructeur automobile. Cette première aventure permettra de gagner le marché de l’assemblage de la Renault Floride (puis Caravelle) à partir de 1959 dans l’usine Brissoneau et Lotz de Creil. A partir de 1968, Brissonneau et Lotz assure la peinture, l’installation de l’électricité et des habillages intérieurs de l’Opel GT, dont les caisses étaient embouties (comme pour la Floride) chez Chausson, avant de réexpédier le tout à Bochum pour l’assemblage final. 
La collaboration entre Opel et le constructeur français cessa en 1973. Brissonneau et Lotz réalisera aussi en cette fin des années 70 la carrosserie en résine époxy de la Matra 530 avant que la production ne soit rapatriée à Romorantin en avril 1969. L’activité automobile aurait pourtant pu perdurer. Dès 1967, l’entreprise décide de créer un bureau de style, et recrute chez Mercedes un certain Paul Bracq. Il va réaliser une version coupé très dynamique de la BMW 1600ti. La voiture plaît à BMW qui envisage alors de la produire en petite série chez le constructeur français. 
Mais la pression du gouvernement français (qui voit d’un mauvais œil la collaboration avec des constructeurs étrangers) fit capoter le projet, et Renault racheta l’entreprise pour ensuite la démanteler (la partie ferroviaire sera vendue, et tandis que la partie automobile sera intégrée à Chausson, rachetée elle aussi par Renault).
 Paul Bracq en profita pour passer le Rhin et commença une fructueuse collaboration avec BMW. La BMW 1600 TI dessinée par Bracq qui devait être fabriquée par Brissonneau et Lotz L’aventure automobile s’arrêta donc en 1973 avec les dernières Opel GT. Enfin pas tout à fait puisque l’usine de Creil continuera de produire des véhicules utilitaires sous la marque Chausson, puis des Trafic pour Renault, (et même un temps des Peugeot 104 – à 6400 exemplaires seulement – , des 205 et des 504 Pick up). L’usine cessera toute activité en 1996 après d’âpres luttes sociales. Reste aujourd’hui le souvenir des petits cabriolets Louis Rosier, dont seuls 20 exemplaires ont survécu aujourd’hui (et seulement 7 roulants). Un exemplaire est visible au musée automobile de Lohéac. 
 Source : PAR PAUL CLÉMENT-COLLIN-Les photos proviennent du site www.delcampe.net

mercredi 27 décembre 2023

CLUB5A - LE TOP DES 5A - 2015 - PETITE PAUSE ENTRE AMIS SUR UN BANC PUBLIC ...


 

CLUB5A - REPORTAGE AUTOS - EN PASSANT PAR LA FRANCHE-COMTE ...LES USINES PEUGEOT A SOCHAUX ...C’ÉTAIT EN 1954 !!

Découverte de l'usine Peugeot de Sochaux en 1954.....
L'usine PSA de Sochaux est le site industriel historique symbolique de Peugeot, implanté à Sochaux (Doubs). Son usine de pièces détachées et sous-traitants est l'Usine PSA de Vesoul. C'est le plus important site industriel (toutes industries confondues) de France avec 12 527 salariés au 31 octobre 2008, 18 000 en l'an 2000. 
Comme le site proche situé à Mulhouse, Sochaux est spécialisé dans les véhicules de taille moyenne, issus de la plate-forme TB (base roulante commune aux 308 I, 3008, 5008, DS5…) et EMP2 (308 II, ...). 
 En 2016, le site produit : Peugeot 308 II berline et break « SW », Peugeot 3008 I puis II, Peugeot 5008 I, DS 5. 
En décembre 2010, la 20 millionième Peugeot est sortie des chaînes. 

 En 2011, le site produit sa première Citroën (puis DS), la DS5. En 2017, Sochaux aura produit 425 000 véhicules, en progression de 20 % par rapport à 2016 grâce au succès de la 308 et l'arrivée d'un premier modèle Opel et annonce une prévision de 425 000 exemplaires pour 2018. À la fin des années 1990, sous l'impulsion de Jean-Martin Folz, le site entame une cure de jouvence et de nombreux métiers disparaissent du site. L'outillage central est le premier de liste, suivront les ateliers de câblerie (confection des faisceaux automobile), sellerie (confections des sièges) et la dernière en date est la fonderie. 
Source :  Amade Psa

CLUB5A - REVUE DE PRESSE - LE CLUB 5A CARCASSONNE UNE ASSOCIATION QUI A ETE RICHE EN EVENEMENTS POUR L'ANNEE 2023...


 Source : lindependant.fr  - G-J - Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info...

CLUB5A - PHOTO INSOLITE - QUAND LA GROSSE DEPANNE LA PETITE !!


 

CLUB5A - REPORTAGE AUTO - DES CITROEN ABANDONNEES ...RASSUREZ-VOUS..C'EST LA RESERVE D'UN SPECIALISTE !!

 

Nos Anciennes Abandonnées des Citroën toujours utiles... 
Un bicylindre et des carrosseries.
 Ce n’est pas parce qu’on parle de bicylindre qu’on va parler de deuches. Pour autant elles sont nombreuses les populaires au chevron à résider ici. 
La plupart sont encore sur leurs roues. Mais la plupart sont incomplètes. Certaines ont eu un choc, d’autres ont été arrêtées, oubliées et abandonnées. Mais pas pour tout le monde. Au bout d’un moment elles ont finies dans ce champ. 
Autour des deuches, quelques Méhari. 
Ce n’est pas parce que leur carrosserie est en plastique qu’elles ont mieux résisté au temps. 
Les éléments ont fait leur travail ! 
On remarque un nombre assez important de 2CV fourgonnettes dont une « 6 vitres » qui semble complète et, peut-être, promise à un bel avenir ! 
Les autres ne semblent pas si mal en point. Il reste peut-être un espoir de ce côté là également. 
On retrouve aussi une Ami 6, et pas n’importe laquelle : une version Club. Dommage, ce qui fait toute sa particularité, c’est à dire ses phares et son pare-chocs, a plutôt mal résisté au temps !
Des épaves utiles ! Toutes ces autos font certainement rêver de nombreux passionnés. Mais rassurez-vous, elles ne sont pas réellement abandonnées et livrées aux éléments jusqu’à leur disparition ! 
 En fait ces autos sont la réserve d’un spécialiste. Il s’agit de Méhari Cazals, un pro installé sur la commune du même nom et dont le boulot est de restaurer des Méhari, mais aussi des 2CV, des Dyane, Ami, etc. 
La passion du bicylindre en fait ! Avec cette réserve, il a de quoi faire. Les autos rentrées en bon état pourront espérer revoir un jour la route.
 Pour les autres, elles sont condamnées à servir de donneuses de pièces, un phare, une aile, une portière, etc. En tout cas, ces anciennes ont été abandonnées… mais pas perdues ! 
Source : newsdanciennes.com/ED & ROKA EXPLORATION

mardi 26 décembre 2023

CLUB5A - LE TOP DES 5A - 2015 - L'EQUIPAGE CAMILLE ET GILLES SUR LA GRILLE DE DEPART ...


 

CLUB5A - REPORTAGE AUTO - Un trésor automobile, ignoré pendant 50 ans, mis en aux enchères en France !!

Des voitures de la collection automobile de Roger Baillon dans la propriété Gaillard à Echiré (Deux-Sèvres), le 26 novembre 2014
Des Bugatti, des Hispano-Suiza, des Delahaye mais aussi des Maserati et des Ferrari, certaines rarissimes: découvertes dans les dépendances d'une propriété, 60 belles endormies des années 30 aux années 70 vont être vendues aux enchères. Estimées 16 millions d’euros au total, ces véhicules de légende, la plupart dignes d'un musée et signées des carrossiers les plus illustres dont Chapron et Million-Guiet, seront dispersées par Artcurial....
 Qualifiées de "graal automobile" par les experts, une légendaire Talbot Lago T26 de 1948 et une Ferrari 250 California de 1961 notamment dormaient dans une propriété de 3 hectares, dans l'ouest de la France, sous des abris de fortune. 
 Cette incroyable collection, retrouvée en état "sortie de grange", selon le jargon des spécialistes, a été constituée par un passionné, Roger Baillon, entrepreneur dans le transport de marchandises, avec l’ambition de sauver le patrimoine automobile d’avant-guerre et d’ouvrir un musée dans sa propriété. 
 "L’homme est un collectionneur de la première heure. Il veut célébrer le génie automobile et achète une propriété pour construire un musée. 
Il se met alors à acheter en France, mais aussi en Europe, des modèles emblématiques", raconte à l’AFP Matthieu Lamour, directeur de Artcurial Motocars.
"Si aujourd’hui, les voitures de collection d’après-guerre s’arrachent lors des ventes aux enchères, cela n’a pas toujours été le cas. A l’époque, Roger Baillon sauve véritablement de la casse beaucoup de ces merveilles", ajoute-t-il.
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Revers de fortune - Un revers de fortune devait mettre fin à son rêve. Comme un secret de famille, sa collection resta inconnue pendant des dizaines d’années, même après sa mort au début des années 2000. Le décès récent du fils du collectionneur a conduit les héritiers à contacter la maison Artcurial. "Quand on nous a parlé la première fois de cette collection avec une Ferrari 250 California, parmi les plus beaux cabriolets de la seconde moitié du XXe siècle, on n’y croyait pas un instant. Ces Ferrari sont habituellement répertoriées et il paraissait impossible qu’un modèle ait disparu", raconte Matthieu Lamour."En arrivant sur la propriété, on est allés de surprise en surprise dans les dépendances et sous des abris en tôle ondulée accrochée à des piquets. 
C’était surréaliste, un vrai choc. 
Il y a quelques années, une Bugatti a été retrouvée après avoir passé 80 ans au fond du Lac Majeur. Nous vivons la même émotion avec cette collection emblématique, véritable trésor automobile". L’une des trois seules Maserati A6G Gran Sport de 1956 a été ainsi retrouvée. 
Tout comme une Ferrari 250 California ayant appartenu un temps à Alain Delon, exhumée sous un amoncellement indescriptible de journaux et de vieux magazines qui la recouvrait entièrement. 
 "Estimée entre 9 et 12 millions d’euros, ce cabriolet dessiné par Pininfarina a été construit à 52 exemplaires et perdu de vue par tous les historiens de la marque". "Cette automobile était pistée comme une chimère. Elle était en France, oubliée dans une grange".
Source : Artcurial Briest - Poulain - F. Tajan / la-croix.com

CLUB5A - REPORTAGE AUTO - La fantastique collection de véhicules de la Gendarmerie nationale

 

Voitures de sport, motoneige, chars, camions : l’institution militaire est à la tête d’un patrimoine mécanique qui ne cesse de s’enrichir. Ils sont noirs, kakis ou bleus. Certains nous sont familiers. D'autres moins. Leur particularité : tous ces véhicules ont servi sous les ordres de la Gendarmerie nationale. Que ce soit sur la route, dans les airs, dans les chemins creux, sur les pistes de ski ou sur l'eau. Aujourd'hui déclassés, ils composent la mémoire mécanique du musée de l'institution militaire. Après une vie active particulièrement dense et parsemée d'anecdotes à remplir des missions variées, ce patrimoine roulant coule une retraite paisible en Seine-et-Marne. 
Alors que les motos sont conservées au musée de la Gendarmerie de Melun installé dans une ancienne caserne du XIXe siècle à la superbe façade, les voitures sont stockées à l'abri des regards, dans des bâtiments derrière le château de Fontainebleau. En cumulant les deux sites qui ne sont pas ouverts au public, l'institution peut se flatter de posséder plus de cent cinquante véhicules. Depuis quelques années, elle a décidé qu'il était temps de préserver ce patrimoine mais également de le faire vivre et d'assurer son rayonnement. Cette collection raconte ainsi l'histoire de la Gendarmerie nationale à travers les époques et les décennies. On la doit à un lieutenant-colonel qui a eu l'idée en 1998 de sauver et de rassembler ces trésors. Depuis 2017, le musée de la Gendarmerie nationale mène une politique de restauration et de conservation de ses différentes gammes de véhicules. 
Dans un souci d'exhaustivité, la collection a vocation à s'étoffer. Le lieutenant Christophe Da Silva, le directeur du musée de la Gendarmerie nationale, et ses hommes, ont identifié des carences dans la collection. Ils comptent bien y remédier. Un fonds au service de la Gendarmerie Pour cela, la Gendarmerie nationale et le musée peuvent s'appuyer sur le fonds de dotation pour le musée de la Gendarmerie nationale lancé à l'occasion de l'édition 2022 du salon Rétromobile. Cette structure indépendante et administrée par une équipe de réservistes citoyens bénévoles a pour mission principale d'accompagner le musée de la Gendarmerie nationale dans la conservation de son patrimoine mécanique. Florent Descatoire, son vice-président, nous a expliqué les raisons de la création de ce fonds : «La Gendarmerie nationale ne peut pas recevoir de subventions et de fonds en direct.» 
 Autour de Jean Todt, ancien président de la Fia (Fédération Internationale de l'Automobile) nommé président d'honneur, ce fonds dispose de prestigieux fondateurs : l'Automobile Club de l'Ouest, Amaury Sport Organisation, la société qui organise le Dakar et le Tour de France, ainsi que la société de lubrifiants Motul très impliquée dans les sports mécaniques et le milieu des véhicules de collection. Quelques mécènes contribuent à cette structure dont Patrick Peter, l'organisateur du Tour Auto mais aussi du Mans Classic. Certains mécènes sont capables de faire un chèque de 50 000 euros. Florent Descatoire nous raconte que le fonds a pour missions principales «de contribuer à la conservation et à l'enrichissement des collections de l'institution militaire en finançant des programmes de restauration mais également à la mise en valeur de ce patrimoine. 
En corollaire, le fonds participe à la formation des jeunes en nouant des partenariats avec l'éducation nationale et les lycées professionnels dans le cadre de la restauration d'une voiture ou d'une moto.» Loin d'être figée, la mémoire mécanique de la Gendarmerie nationale est ainsi amenée à s'étendre. Une collection éclectique Signe de la richesse de cette collection, outre les motos, les voitures et les camions, un hélicoptère Alouette II de 1958 côtoie une motoneige mais également des chars et des camions. Le premier a commencé sa carrière en assistant les gendarmes lors de la rupture, le 2 décembre 1959, du barrage de Malpasset. Cette catastrophe, la plus grande qu'ait connue la France, qui fera déverser 50 millions de mètres cubes d'eau vers la mer, coûtera la vie à 423 personnes. 
Quant au skidoo Yamaha, il a servi lors des Jeux Olympiques d'hiver à Albertville en 1992. De leur côté, les chars sont des témoins de la période antérieure à la chute du mur de Berlin. Avant 1989, la défense opérationnelle du territoire nécessitait de disposer de ces matériels. Ceux qui ont vécu les événements de mai 1968 se souviennent certainement des Berliet GAK. Équipés de lance à eau et d'une citerne, ces camions étaient une composante essentielle du maintien de l'ordre. À Fontainebleau, le véhicule le plus ancien est une Renault Juvaquatre. Chaque brigade reçoit au début des années cinquante un modèle de cette petite fourgonnette qui peut accueillir jusqu'à quatre gendarmes et qui s'équipe même d'un système radio. Au milieu des années cinquante, la Renault est progressivement remplacée par un break Peugeot 403. C'est le premier véhicule cinq portes à équiper les brigades départementales. 
Pouvant loger jusqu'à six gendarmes, ce break dispose d'une grande radio très performante qui permet de contacter la brigade, à condition d'être situé à proximité et de déployer la grande antenne en forme d'arc de cercle entre le capot avant et l'extrémité arrière du toit. Se succèdent ensuite des Simca Aronde puis des Renault 4 et des Estafette ornées du losange de la firme de Boulogne. Chaque véhicule répond à des missions bien précises. Avec la naissance des premières autoroutes, l'augmentation de la circulation et des infractions au Code de la route, la Gendarmerie nationale crée les brigades d'intervention rapide (BRI). 
En 1967, trois Matra Djet rejoignent cette nouvelle unité. À cette époque, les sportives françaises ne sont pas légion. À la demande de Jean-Luc Lagardère, le patron de Matra, le pilote Henri Pescarolo est chargé de former les premiers gendarmes désignés pour conduire ces petites sportives. Les Djet ne restent pas longtemps en fonction. Les bénéficiaires s'en plaignent. Les habitacles sont exigus pour deux gendarmes en tenue et l'été, ils se transforment en étuve en raison de la grande lunette arrière. Les Matra sont remplacées par des berlinette Alpine A110. «On en comptabilisera quatorze en service», dit le vice-président du fonds de dotation. Jusqu'à l'an dernier, aucune ne figurait dans les collections. «Une absence qu'il fallait absolument réparer», poursuit Florent Descatoire. 
 Un souci d’authenticité «La solution de facilité aurait été d'acheter un véhicule à partir duquel serait réalisée une réplique conforme à l'époque. À l’instar du Louvre à qui il ne viendrait jamais à l'idée d'acheter un faux, nous sommes tombés d'accord pour acheter l'une des quatorze. Le fonds s'est ainsi mis en chasse de l'une de ces berlinettes pour l'offrir à la Gendarmerie nationale. Il nous a fallu reconstituer la liste des propriétaires.» Un travail de fourmi car toutes ces Alpine ont été vendues depuis longtemps. À force d'enquêtes, les hommes du fonds apprennent qu'il n'en reste que douze - deux ont été détruites - et que l'une d'entre elles serait à vendre. 
Devenue blanche mais complète et roulante, la voiture en question n'a pas quitté son garage de l'Essonne où elle est entreposée depuis 1991. Elle nécessite une restauration complète. À l’issue de la vérification de son authenticité par des experts grâce notamment au numéro de châssis, le fonds l'a acquise en juin 2023. Tous passionnés, les hommes du fonds et de la gendarmerie ont même retrouvé l'un des gendarmes affectés à la fameuse berlinette au début des années soixante-dix. Surprise : l'Alpine 1600 S est comme au soir de sa dernière mission d'intervention. 
Elle a conservé ses sièges spécifiques permettant aux gendarmes de s'asseoir avec leurs équipements, son châssis course montagne, sa préparation moteur permettant de gagner quelques kilomètres heure et son équipement radio. Sa restauration a été confiée à Aurélien Letheux qui dirige le garage Meca Rétro Sport sur la route de Dieppe. Elle a débuté depuis le mois d'octobre mais la berlinette, sans doute désossée, sera l'une des vedettes du stand de la Gendarmerie nationale lors du salon Rétromobile en février prochain, à la porte de Versailles à Paris. 
Cette exposition est l'un des principaux rendez-vous de l'année de l'institution. Elle participe également aux 24 Heures du Mans, au Mans Classic mais également à la parade du Tour de France cycliste. En parallèle de la restauration de l'Alpine A110, le fonds de dotation poursuit la remise en état et l'enrichissement du patrimoine mécanique de la Gendarmerie. Alors qu'il vient de restaurer entièrement une Citroën CX 2400 GTi qui a servi à la BRI, il commence la réfection d'une Peugeot 405 Mi16. «Un mécène, à qui nous faisions visiter le hangar de Fontainebleau, s'est arrêté devant la berline sochalienne. La 405 avait été l'une de ses premières voitures. 
Il nous a donné 16 000 euros pour la restaurer.» Des histoires comme celle-ci, Florent Descatoire pourrait en raconter des dizaines. La preuve que l'automobile fait toujours rêver. La prochaine mission du fonds ? 
Retrouver l’une des cinq Citroën SM qui a servi dans la BRI au début des années soixante-dix. Il ne resterait plus que trois exemplaires de ces coupés 2 + 2 achetés à l’époque en raison de leurs performances. Le moteur V6 Maserati assurait une vitesse de pointe de près de 230 km/h. 
«Nous en avons manqué une récemment. En novembre dernier, on m’a appelé pour me prévenir qu’une SM de la Gendarmerie allait être vendue aux enchères la semaine suivante. Le délai était trop court pour s’organiser», explique notre interlocuteur. Ce n’est que partie remise. 
 Source : Sylvain Reisser - lefigaro.fr-Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info..

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