Pour célébrer les 100 ans du Mans, RM Sotheby’s met à l’encan, le vendredi 9 juin, 24 machines d’exception qui ont participé à l’épreuve sarthoise. L’exercice n’a rien d’évident. Sélectionné par l’Automobile Club de l’Ouest pour organiser, en marge de l’épreuve du centenaire, une vente aux enchères de voitures de course qui ont participé, au moins une fois, aux 24 Heures du Mans, la maison RM Sotheby’s se limite à 24 lots. Vingt-quatre véhicules forcément d’exception. On en connaît déjà cinq. Deux portent l’emblème du cheval cabré de la maison Ferrari, victorieuse à neuf reprises dans la Sarthe, entre 1949 et 1965. La première est l’une des trois barquettes 121 LM que l’artisan de Maranello a engagée dans la Sarthe en 1955, une édition marquée par la plus grande tragédie qu’a connue le sport automobile.
Le funeste bilan fera 84 morts et 120 blessés. Confiée à Harry Schell et à Maurice Trintignant qui avait remporté l’édition précédente avec l’Argentin Froilan Gonzales, la 121 LM châssis #0546 LM abandonna. La barquette italienne devait ensuite être vendue à un Américain et poursuivre sa carrière sportive de l’autre côté de l’Atlantique. C’est une pièce importante de l’histoire du constructeur, estimée entre 5,5 et 6,5 millions d’euros. L’autre modèle confirmé de la marque italienne a vu l’arrivée. Il s’agit de la Ferrari 365 GTB/4 Daytona que l’écurie américaine du NART avait modifiée en version compétition pour satisfaire à la réglementation du groupe 4 en 1971. Au volant de cette berlinette, Bob Grossman et Luigi Chinetti Jr n’ont pas seulement remporté la catégorie GT. Les deux Américains ont placé leur Daytona à la cinquième place, dans le sillage des prototypes Porsche 917 et Ferrari 512.
Une sacrée performance. C’est notamment à la suite de cette prestation qu’Enzo Ferrari donnera son accord pour le développement et la production d’une vraie série de Daytona Groupe 4.
Autre italienne confirmée: une Lancia LC2. Répondant à la catégorie du Groupe C, ce prototype visait la victoire lors de l’édition 1984. Au volant de cette voiture châssis 005, Alessandro Nannini et Bob Wollek menèrent longtemps la course avant de renoncer. Ce proto est éligible dans les courses organisées par Patrick Peter. Pour le moment, la plus récente des 24 lots est une Nissan R90 CK engagée dans la Sarthe en 1990. Pilotée par trois japonais, Masahiro Hasemi, Kazuyoshi Hoshino, Toshio Suzuki, le proto japonais propulsé par un V8 turbo de 3,5 litres devait se classer 5e au général.
Enfin, le cinquième véhicule confirmé est l’un des prototypes A210 que l’artisan Alpine a engagé aux 24 Heures du Mans en 1967. Ce véhicule est éligible au Mans Classic.
Source : Sylvain Reisser-lefigaro.fr- Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info...