vendredi 2 mai 2025

CLUB5A - REPORTAGE AUTO - «J’avais une Porsche 993 cabriolet, mais ce n’était pas le même plaisir qu’avec la Peugeot 205»

 

DANS MON GARAGE - Chaque semaine, des automobilistes ou motards présentent leurs véhicules d’exception. Aujourd’hui, Stanislas, un habitant du Var nous parle de sa 205 restaurée, souvenir «d’une époque où tout le monde était heureux». La Peugeot 205 Gti 1.9 de 1986 n’est pas arrivée par hasard dans la vie de Stanislas, natif du Var, qui n’a jamais quitté sa région du haut de ses 46 ans. «Ce sont les premières voitures qui étaient sexy quand j’avais 5-6 ans. 
Elles ont accompagné mon enfance», raconte-t-il. Sans que ce soit une GTI, tout de même, c’est aussi avec une Peugeot 205 qu’il a appris à conduire et obtenu son permis il y a 27 ans. Bref, ce modèle a toujours été avec lui. C’était la voiture des premières fois, celle des premiers déplacements lointains, première virée avec les copains, premières boîtes de nuit. 
«En 1998, pendant la Coupe du Monde, on était avec les copains pour fêter la victoire, et elle était là à ce moment-là», prend-il comme exemple. Hélas, tragédie de l’histoire, il se fait voler cette voiture quelques années après. Il décide de racheter une voiture plus moderne. 
Mais il n’oublie jamais cette première auto. «Une époque où tout le monde était heureux» En 2022, Stanislas souhaite se replonger dans cette époque bénie et trouve une Peugeot 205 GTI noire à moquette rouge. Il l’a choisi pour son très faible kilométrage, seulement 76.000 km : une chance. En bonus, son allure élégante lui convient parfaitement. 
«J’ai bien aimé tout ce mouvement vintage mécanique», en œuvre depuis quelques années, «j’avais une Porsche 993 cabriolet, mais ce n’était pas du tout le même plaisir qu’avec la 205», raconte le quadragénaire. 
«La Porsche peut paraître agressive, alors que la 205 parle à tout le monde. C’est la perception qu’ont les gens de ces véhicules des années 80, une époque où tout le monde était heureux. 
Le plaisir de conduite est complètement différent, plus pratique, plus vivant, explique-t-il. Les gens sont bienveillants, adorables. Ils m’arrêtent et me racontent leur histoire : “C’était ça la meilleure voiture !’ 
Un jour, un type m’arrête et me dit : “Tu vois la banquette arrière ? 
C’est là-dessus que j’ai été conçu !”», abonde Stanislas. Et puis, la 205 GTI c’est une aventure, «ça me replonge dans une époque. Même quand j’écoute la musique, c’est comme une capsule spatiotemporelle». 
 Difficile de trouver un garagiste Mais tout n’est pas aussi facile que cela. Pour remettre la GTI en état de compétition, Stanislas a dû quelque peu ramer. «L’entretien d’une voiture de collection n’est pas toujours simple. 
Une GTI pour des garagistes modernes, ça les embête. La concession Peugeot m’a d’ailleurs fait comprendre d’aller voir ailleurs». Heureusement, Stanislas a trouvé une perle pas loin de chez lui, «un vrai garagiste, comme on en voit à la télé».«D’ailleurs il aime bien ma voiture, mais il ne veut pas que ça se sache qu’il répare de vieilles voitures, cela lui ferait trop de boulot. 
Il faut savoir que pour un garagiste, les heures de boulots passé sur une voiture ancienne ne sont pas forcément rentables. Changer les plaquettes de frein, c’est facile, mais un joint de culasse, c’est 10 ou 15 heures de travail», explique Stanislas. Cette difficulté résolue, Stanislas a remis à neuf sa voiture, «en état de compétition», mais sans jamais en pratiquer. Un usage plaisir avant tout, lui permet de «transformer une corvée du quotidien en loisir. 


Un “mince, j’ai oublié le pain” devient un “super, je vais pouvoir utiliser ma GTI”». On trouvera toujours un bon prétexte pour rouler en 205. 
 Source : Clément Gros-lefigaro.fr-Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info...