La Fédération française des véhicules d’époque (FFVE) publie les résultats d’une nouvelle enquête réalisée auprès de propriétaires, de clubs et de professionnels. Les plus de 12 000 réponses reçues ont permis de dresser un nouveau portrait-robot des collectionneurs français. Décryptage. L’automobile de collection n’a jamais autant séduit !
Les Salons font le plein de passionnés autant que les rassemblements, qui se multiplient. Mais qui sont les propriétaires de ces véhicules anciens ? La FFVE (Fédération française des véhicules d’époque) s’est intéressée à leur profil dans le cadre d’une nouvelle enquête. Réalisée auprès de propriétaires, mais aussi de clubs (284) et de professionnels (268), elle a permis de récolter 12 226 réponses représentant un total de 42 677 véhicules (échantillon des plus utilisés).
Dans 8 cas sur 10, il s’agit d’une voiture, les deux-roues et utilitaires ne représentant respectivement que 16 % et 4 % du panel.
La part des youngtimers augmente petit à petit
Sans surprise, et c’est le cas depuis plusieurs années, Citroën demeure la marque la plus collectionnée en France (31 %), devant Peugeot (29 %) et Renault (22 %). L'enquête de la FFVE révèle que 86 % des collectionneurs possèdent au moins une voiture de plus de 30 ans. Mais la moyenne tourne plutôt autour de trois véhicules. Les décennies les plus représentées sont les années 1970-1980 (49 %). Sur le parc global, un peu moins d’un véhicule sur deux dispose d’une carte grise collection (CGC). C’est en Corse que l’on recense le plus de véhicules en CGC (78,9 %), devant la Normandie (70,1 %).
Les régions Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes arrivent ex æquo sur la troisième marche du podium (66,7 %).
En 2024, la FFVE a délivré 44 000 attestations pour obtenir le précieux sésame. Les youngtimers (20-30 ans) représentent 14 % des voitures chez les collectionneurs. Cette part réduite peut s’expliquer par l’âge moyen des propriétaires, 60 ans, soit 2 ans de plus que lors de l’enquête précédente. Néanmoins, « les jeunes arrivent » note Pascal Rousselle, le vice-président de la Fédération française des véhicules d’époque.
Des collectionneurs confiants sur leurs droits à circuler
Les collectionneurs, en très grande majorité des hommes (96 %), sont « assez conservateurs », remarque la FFVE. Ainsi, 58 % des voitures sont détenues depuis plus de dix ans par leurs propriétaires.
Cette part grimpe même à 64 % lorsque l’on parle des motos. Il s’agit majoritairement de véhicules carburant à l’essence (93 %). Un autre argument de poids pour la Fédération, qui l’utilise dans les négociations gouvernementales pour permettre l'accessibilité des véhicules en carte grise collection à toutes les zones à faibles émissions (ZFE-m). Le sujet reste épineux au sujet des youngtimers, dont la part de modèles roulant au diesel augmente.
Il n’en reste pas moins que ces véhicules parcourent de faibles distances. La FFVE parle de 1 082 km réalisés annuellement par les modèles de collection.
« Un chiffre stable malgré le rajeunissement du parc », souligne Pascal Rousselle. À ce titre, 62 % des personnes interrogées se disent confiantes quant à leurs droits de circuler à l'avenir.
Des budgets élevés pour les collectionneurs
Les propriétaires font particulièrement attention à leur bien : 92 % des modèles sont en état d’origine ou restaurés comme à l’origine, un critère non négociable pour obtenir la CGC. Toutefois, « 67 % prévoient une restauration de leur véhicule dans les années à venir », est-il précisé. La valeur moyenne des voitures collectionnées s’établit à 21 300 €, tandis que le revenu annuel moyen d’un ménage de collectionneurs s'élève à 50 000 €. Un chiffre en retrait par rapport à l’enquête précédente. La FFVE explique cet écart par « l’impact de l’impôt à la source ».
La moyenne des dépenses en frais d’entretien, assurance, carburant ou encore réparation s'élève à 3 040 € par an. Une somme déboursée assez stable au regard de la dernière étude de la Fédération internationale des véhicules anciens, publiée en 2021 (FIVA). Quant au budget alloué aux « sorties », il explose ! Les propriétaires sont passés de 800 à 2 467 € par an, comprenant notamment les frais d'hébergement, de restauration… Ce qui représente un total de 5 507 € de dépenses annuelles consenties par les collectionneurs pour assouvir leur passion.
Pour 7 propriétaires sur 10, la motivation première à posséder un véhicule ancien se traduit par l'envie de faire des balades avec. Vient ensuite l’aspect nostalgie, puis le plaisir de remettre en état son véhicule. Le saviez-vous ? Le marché du véhicule d'époque se maintient avec un chiffre d'affaires global estimé à 3,5 milliards d'euros (entretien, restauration, manifestation…). Et vous, quel usage faites-vous de votre voiture ancienne ?
Source : largus.fr - Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info...