Lydie Janeczek exerce un métier rare puisqu'ils ne sont que 4 en France à travailler sur les bobines anciennes pour les restaurer et redonner vie aux engins qui fonctionnent avec des volants magnétiques. Composants électroniques, fils imprégnés, des termes scientifiques insolites qui n'ont pas de secrets pour Lydie puisqu'elle répare et restaure les bobines d'allumage d'anciens moteurs.
Le bobinage requiert de l'adresse, de la dextérité, de la patience et une bonne vue. Les bobines proviennent de motos anciennes, de petites cylindrées, de vieux motoculteurs, des motofaucheuses…
«La bobine, c'est le cœur du moteur, si elle ne fonctionne pas, le moteur ne démarrera pas», dit-elle dans son atelier à Labatut, crête de Ladevèze. Elle dévide, embobine, enroule. Un métier qui revient au goût du jour, beaucoup de passionnés étant collectionneurs. Pour les expositions, les rallyes les engins anciens attirent les curieux. Lydie trouve là une part de sa clientèle.
Suivre le fil
Lorsque la bobine arrive dans l'atelier de réparation, premier travail, le croquis avant le démontage. Puis nettoyage, dépoussiérage.
Placée sur la bobineuse, le travail primaire commence avec du fil de cuivre fin comme un cheveu qu'il faut souder avec une extrême minutie.
Pour la phase secondaire, chaque couche de fil est séparée par des isolants, des «Kapton» également employés par la Nasa, matériel indispensable à la bonne qualité.
La fin de l'opération se traduit par la sortie de la bobine et là, Lydie remet plusieurs couches d'isolants différents, nouvelle soudure à l'étain pour une sortie de courant au top !
D'autres couches seront posées, puis la bobine sera badigeonnée de résine pour une isolation parfaite.
Un petit coup de «bermascope»» pour tester si tout va bien et c'est la satisfaction du beau travail accompli.
Lydie est une artiste «à sa manière» et remercie Francis Delord de lui avoir appris le métier.
Source : ladepeche.fr-L'explorateur à moto