Les premiers coupés et cabriolets de la Type E victorieux en compétition en 1961 donnent lieu à une superbe réédition limitée. Le filon semble inépuisable. Après la fabrication de répliques de la Type E Lightweight, de la Type D, de la Type C et de la XKSS, Jaguar continue d’exhumer les plus belles pages de son histoire sportive. À la peine sur le terrain commercial - aucun nouveau modèle d’ici son virage 100 % électrique à l’horizon 2025 -, le constructeur anglais se console en cultivant son passé. Cette fois-ci, la firme de Coventry a décidé, ni plus ni moins, de reproduire les premières Type E victorieuses en compétition: le cabriolet bleu marine «ECD 400» au volant duquel Graham Hill remportait la course de Grand Tourisme sur le circuit d’Oulton Park, le 15 avril 1961, et le coupé gris clair «BUY 1» au volant duquel Roy Salvadori terminait 3e.
Un mois plus tard, le 21 mai, le coupé de Salvadori gagnait à Crystal Palace.
Prenant la piste juste quelques semaines après la première publique de la Type E au salon de Genève, «ECD 400 «et «BUY 1» se présentaient au départ des épreuves sportives strictement d’origine.
Les deux voitures ne peuvent pas être achetées séparément et font l’objet d’une série baptisée ZP Collection et fabriquées chacune à sept unités, soit 14 véhicules. Produit à partir de Type E de Série 1 dans les ateliers de Jaguar Classic, chacun des 14 modèles nécessite 2 000 heures de travail. Toutes les voitures sont équipées du six-cylindres XK de 3,8 litres développant 265 chevaux .
Seule entorse à l’histoire: pour faciliter leur usage, Jaguar a remplacé la boîte de vitesses Moss d’époque à quatre rapports dont le premier n’est pas synchronisé par une boîte à 5 rapports synchronisés. De même, les Type E de la série ZP Collection reçoivent un ventilateur électrique et un allumage électronique.
Les habitacles sont identiques à ceux des voitures originelles. C’est ainsi que le cabriolet reprend la sellerie en cuir rouge et le coupé hérite de l’intérieur bleu marine. Ces reproductions se reconnaissent à la présence sur le tunnel de transmission en aluminium anodisé d’une gravure à la main représentant dans le cas de «BUY 1», la silhouette du coupé et le tracé de Crystal Palace et, pour le cabriolet, le tracé d’Oulton Park.
Source : Sylvain Reisser - lefigaro.fr - Merci David SARDA pour le suivi de l'info....