jeudi 22 juin 2023

CLUB5A - REVUE DE PRESSE - Ferrari 250 GTE, la quatre places du Mans

 

La maison RM Sotheby’s vend le 9 juin au Mans la plus illustre des 250 GTE: la voiture de sécurité de l’édition 1963 des 24 Heures du Mans. Partenaire officiel de l’édition du centenaire des 24 Heures du Mans, la maison RM Sotheby’s va disperser la veille du départ, le 9 juin, dans l’enceinte du circuit, une sélection de 21 véhicules qui se sont illustrés dans la Sarthe. La plus originale n’y a pas couru mais elle a occupé une place importante, sinon essentielle, dans l’histoire de l’épreuve sarthoise. Il s’agit du véhicule qui officiait comme voiture de sécurité lors de l’édition 1963 des 24 Heures du Mans remportée par une Ferrari 250 P. RM Sotheby’svend ainsi la Ferrari250 GTE que la Franco Britannic, l’importateur français de la marque italienne basé à Levallois-Perret, a fournie à l’Automobile Club de l’Ouest. La berlinette 2 + 2 avait été commandée à ce titre. 
Sortie de l’usine le 30 janvier 1963 dans un élégant bleu marine coordonné à un intérieur en cuir gris clair, la 250 GTE #4155 appartenant à la Série III avait été livrée à la Franco Britannic dans le courant du mois de février. Elle prend ensuite le chemin des ateliers Chapron pour y recevoir les modifications en vue du Mans, à savoir l’installation des porte-fanions, écussons, ceintures de sécurité et feu additionnel au centre de la calandre.
 À maintes reprises pendant les 24 Heures du Mans 1963, la 250 GTE allait prendre la piste. Notamment lors de l’accident de la René Bonnet de Roger Masson ou de celui qui coûte la vie à Christian «Bino» Heinz (Alpine M63). Elle était pilotée par Donald Sleator, l’un des patrons de la Franco-Britannic. Après son rôle au Mans, la berlinette 2 + 2 apparaît dans le film Pouic-Pouic avec Louis de Funès. Revenue du tournage, elle est ensuite remise en état et vendue à Guy Verrechia.
 Il la conserve que quelques mois avant de s’en séparer au profit de Charles Pozzi à cette époque concessionnaire Ferrari officiel. En mai 1965, la 250 GTE change encore de mains au profit d’un certain Pierre Foujean. En 1970, elle devient la propriété de Christian Fifis. À la suite de son décès au début des années 2010, la voiture est vendue. Depuis sa sortie de l’usine de Maranello en janvier 1963, la berlinette bleu marine n’a parcouru que 63 129 km comme attestent les documents et factures accompagnant le dossier de la vente. La vente du Mans est sans doute une occasion unique d’acquérir la plus célèbre des 250 GTE. Vendue sans prix de réserve, elle est estimée entre 550 000 et 650 000 euros. 
Source : lefigaro.fr - Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info...