mercredi 1 avril 2020

CLUB5A - REPORTAGE AUTO - À Varennes-sur-Morge, elle a monté son garage avec une spécialité : réparer les voitures de collection

À 24 ans, Sabrina Barrier a monté son garage de réparation de voitures à Varennes-sur-Morge. S’y côtoient des véhicules de tous les âges. "J’ai toujours préféré réparer que remplacer", cet adage accompagne chaque jour la jeune garagiste dans son travail. À son compte depuis maintenant un an et deux mois, Sabrina a gagné en décembre dernier 1.300 € grâce au prix Auverboost, récompensant les jeunes entrepreneurs. 
Un coup de pouce qui lui a servi à alimenter son site web et à déplacer son enseigne pour la rendre plus visible. La jeune auvergnate a commencé une formation CAP en carrosserie à 14 ans. "Ensuite, j’ai vite trouvé la peinture rébarbative. J’ai donc décidé de m’orienter vers un second CAP en mécanique deux ans plus tard". Motivée et avide d’apprendre, elle ne s’attendait pas à enchaîner les refus. 

"Être une femme ne m’a pas aidée à trouver un apprentissage", confesse-t-elle. L’institut des métiers lui avait pourtant indiqué qu’un garage Citroën avait du mal à recruter un élève en mécanique, "quand je me suis présentée, le responsable m’a dit qu’il ne cherchait pas". "J’ai appris à travailler sur des voitures modernes, comme sur des voitures de collection." Huit ans plus tard, la voilà installée à Varennes-sur-Morge avec son mari, également mécanicien pour la ville de Riom. 

Ensemble, ils ont retapé l’ancienne ferme qui se trouvait à côté de la maison, devenue le garage de Sabrina. Elle raconte, avec un petit sourire en coin, avoir un jour dépanné un homme de quatre-vingts ans tombé en panne devant son garage : "En me serrant la main, il m’a demandé où était le patron. Quand je lui ai dit que c’était moi, il a eu du mal à me croire". Après plus d’un an d’installation, la mécanicienne ne manque pas de travail. Vidanges, freinage, pneumatique, embrayage, carrosserie, contrôle technique… 

Ses casquettes sont multiples. Se tourner vers la restauration et la revente de vieilles voitures La jeune femme a toujours préféré travailler les vieilles automobiles. "Il faut prendre le temps de chercher les bonnes pièces -parfois même de les trouver à l’étranger- et de comprendre la mécanique de la voiture, on ne peut pas se lasser". Pour autant, dès le moindre problème, toute pièce n’est pas toujours bonne à changer ! 
Elle prend l’exemple d’un client venu la voir pour un problème sur une Citroën ID 19, une série sortie en 1957. 

"Il est venu pour une fuite hydraulique dans la pompe. Remplacer la pièce entière aurait été plus rapide, mais j’ai préféré changer tous les joints ainsi que la bague en bronze à l’intérieur de la pompe", raconte-t-elle. À terme, elle souhaiterait faire exclusivement de la restauration et de la vente de voitures de collection. Sa double formation en carrosserie et mécanique est une véritable aubaine pour redonner leur gloire à ces vieilles autos souvent délaissées. "La Peugeot 104 Z de 1987 que je répare actuellement pour un client, j’aurais pu la racheter environ 500 € et la revendre 5.000 € une fois remise en état et bien pimpée". 

 Après une révision complète du moteur, la réfection de la direction, de la transmission, des pneumatiques et des jantes, son heureux acquéreur a passé le contrôle technique avec succès et est prêt pour sillonner la Suisse ! Cette passion pour la collection, elle la partage avec le club des "Tacots randannais" qui organise, une fois par an, une exposition de voitures de collection au circuit de Charade.
 Pratique. Garage Auto Rétro, 9 Route de Maringues, 63720 Varennes-sur-Morge, www.autoretro63.fr 04.73.63.68.48 
Source : lamontagne.fr-La Quotidienne-