Nous pouvons désormais vous révélez en exclusivité le nom de l'entreprise retenue. Alors que 20 entreprises ont répondu à l'appel d'offre, le marché public a été attribué à la société Challancin ....Accueil et Services dont le siège social est situé à Montreuil (93) mais qui dispose d'antennes dans quatre départements de Normandie. Cette entreprise est structurée autour de 3 activités: la propreté, l'accueil et le multi-service et la sécurité.
Pour cette dernière activité, elle propose de la surveillance en milieu industriel, des agents cynophiles, de la télésurveillance, etc. Jusqu'à ce jour, elle n'était impliquée dans aucuns des marchés publics associés aux radars automatiques. Le montant total du marché est de 10 247 080 € H.T. pour quatre ans soit un peu plus que le montant estimé par l'administration qui était de 8 M€.
Malheureusement, comme l'attribution du marché a été effectuée sous la forme d'une procédure restreinte, il n'est pas possible de consulter les documents techniques présentant le modèle de rémunération ou les tâches à accomplir. Si l'on en croit les informations obtenues par Caradisiac,la rémunération se fera principalement en fonction du nombre de kilomètres parcourus avec le radar en fonctionnement. Le tarif variera en fonction des distances parcourues, mais aussi des jours, en semaine, le samedi ou le dimanche ou encore des heures, en journée, entre 6h et 21h, ou la nuit, de 21h à 6h et aussi en fonction des types de routes empruntées.
Pour ses missions, chaque mois, elle aura une feuille de route à respecter avec des parcours apparemment bien précis à réaliser, et avec "un nombre de passages déterminé sur des tracés et des plages horaires imposés". Ce programme sera majoritairement constitué de "parcours récurrents" (80%), et pour les 20 % restants, de "parcours ciblés" mis en place au moment "de grands événements ponctuels (tels que manifestations culturelles et sportives, festivals, grands départs en vacances)".
Qu'est-ce que ces voitures radars ?
Il s'agit de véhicules banalisés dont les chauffeurs sont salariés de sociétés privées, et non de la police ou la gendarmerie. Difficilement identifiables par les autres conducteurs, ces voitures sont tenues de suivre un itinéraire déterminé à l'avance par la préfecture. Un robot bardé de capteurs est logé à leur bord. Ce dernier est capable d'estimer, avec une marge de 10 % de précision environ, si les automobilistes sont en excès de vitesse. En cas d'infraction au Code de la route, il peut les flasher. Ces sociétés privées seront payées au forfait et non en fonction du nombre de PV distribués. La verbalisation sera de la compétence des policiers.
Quelles craintes des automobilistes ?
L'externalisation des contrôles de vitesse à des sociétés privée fait craindre des dérives. L'association 40 Millions d'automobilistes dénonce une « privatisation des radars embarqués » qui n'a « d'autre but que de générer » des revenus importants pour l'Etat, sans avoir « un quelconque effet positif sur la sécurité routière ». A l'inverse, le Comité national de la sécurité routière (CNSR) se félicite du dispositif, rappelant « que rouler trop vite reste la première cause de la mortalité sur les routes et que c'est un facteur aggravant dans tous les accidents ». Le gouvernement prévoit une hausse de 10 % des recettes des radars en 2018 !!
Les radars automatiques ont flashé plus de 25 millions de fois en 2016, un chiffre en hausse de 26,3 %. Mais la mortalité routière reste élevée. L'an dernier, 3.693 victimes !!....
Source : radars-auto.com / lesechos.fr / Moto Magazine