L’intendance, comme toujours (merci à eux), a parfaitement prévu le nécessaire, mais la chaleur qui commence à s’installer ne nous incite pas à un gros appétit. C’est surtout sur la boisson, qu’en toute logique, on se précipite. L’heure tourne, les moteurs n’ont pas encore trop chauffé, ne les laissons pas refroidir. On repart car nous somme attendus vers 11 h à l’Oppidum. Comme lors de toutes nos sorties, nous traversons de petits villages sans quasiment rencontrer âme qui vive : la chaleur sans doute ? Des portions de notre route, particulièrement ombragées, sont les bienvenues sous leurs majestueux platanes pas encore contaminés comme leurs « frères » du canal du midi.
Commence ensuite la « petite grimpette » vers ce promontoire où nous allons découvrir les vestiges d’un habitat datant de l’âge du fer, et qui s’est poursuivi jusqu’à l’époque romaine. Mais dès notre arrivée, la préoccupation est la recherche de places à l’ombre, afin de préserver autant que possible nos voitures du soleil, qui déjà, comme les cigales, se régale. Hélas, la disposition des lieux n’est pas trop favorable pour cela. Qu’importe, on en a vu d’autres !! Ceci dit, le site est tout à fait exceptionnel, avec notamment, la vue dominante sur le très curieux étang asséché de Montady.
Les vestiges de l’Oppidum, quant à eux, évoquent un habitat primitif qui rend perplexe : les murailles, les citernes, les silos, les énormes vases de terre cuite (dolia), les passages, la nécropole, etc ….etc…
Puis le musée, relativement modeste mais non moins intéressant, qui nous permet de découvrir de multiples objets provenant des fouilles, méthodiquement rassemblés et répertoriés.
Mail il faut penser au départ. Bénéficiant de l’ombre d’un grand pin, la table est dressée pour un apéritif bienvenu. (merci au fournisseur du seau à glaçons).
Nous devons alors gagner Capestang, pas très loin, où nous sommes attendus au restaurant Le Relai Bleu.
Contact, démarreur, c’est parti. Inutile de faire chauffer les moteurs ……..soit dit en passant !!
La chaleur est maintenant bien installée, et l’on apprécie la très relative fraîcheur de la salle de restaurant où l’on se précipite sur les carafes d’eau … et même celles du rosé.
Un repas comme beaucoup d’autres, c’est-à-dire correct, des discussions et des anecdotes passionnées et passionnantes comme d’habitude, et comme d’habitude aussi une convivialité et une ambiance sans faille.
Si l’on ajoute, ni accident, ni incident connu (y compris de surchauffe), le bilan de cette chaude journée est excellent.
Merci à tous ceux et celles qui l’ont permise.
Marcel DE CASO
**************************************************************L'oppidum d'Ensérune est un site archéologique comprenant les vestiges d'un village antique, situé sur une colline de la commune de Nissan-lez-Enserune, dans le département de l'Hérault (France).
Ce village a été occupé entre le vie siècle av. J.-C. (âge du fer), et le ier siècle apr. J.-C. Sa position au sommet d'une colline lui vaut d'être qualifié d'oppidum.
La colline d'Ensérune domine d'une centaine de mètres les plaines alentour et offre ainsi une excellente vue panoramique sur une partie des régions de Béziers et de Narbonne, jusqu'aux Pyrénées.
Entre autres, il permet d'appréhender en un seul regard l'étang de Montady, situé au nord, juste au pied d'Ensérune.
Depuis la fin du xviie siècle, le canal du Midi passe au sud de la colline en provenance du tunnel de Malpas au sud-est. Le lieu se situe à environ huit kilomètres à l'ouest et à vol d'oiseau du centre historique de Béziers.
Le site archéologique se trouve à environ deux kilomètres et demi au nord du vieux village de Nissan-lez-Enserune, à la limite avec les territoires de Colombiers, Montady et Poilhes qui en possèdent une partie des pentes.
D'après les trouvailles archéologiques, le site est occupé en permanence du vie siècle av. J.-C. au Ier siècle apr. J.-C., avec un véritable développement urbain à partir de la fin du ve siècle.
De -500 à -300, de nombreux échanges commerciaux commencent. Il s'agit de la période hellénistique du site.
Puis arrivent les Gaulois entre -300 et -250. L'oppidum est détruit à la fin du iiie siècle av. J.-C., pour retrouver une certaine prospérité avec la fondation de Narbonne par les Romains en -118 et enfin s'éteindre vers le ier siècle de notre ère.
Durant l'âge du fer (VIIIe – IIe siècle av. J.-C.), Ensérune constitue l'un des principaux oppida de la Celtique méditerranéenne.
texte : Marcel DE CASO - Photos : PL