Le biopic Ferrari tourné par Michael Mann sera disponible en France pour Noel. Le film ne balaye pas toute la carrière du Commendatore mais fait un focus sur l’année 1957, qui est un tournant dans l’histoire de la saga Ferrari. Michael Mann, c’est avant tout un réalisateur de cinéma d’action spectaculaire (Miami Vice, Heat, Public ennemies, Ali … ) et l’automobile y tient souvent un rôle majeur. Et ce n’est sans doute pas un hasard si on le retrouve à la production exécutive de « Le Mans 66 » avec Matt Damon et Christian Bale. Le fil du biopic Ferrari « Ferrari » nous épargne le parcours in-extenso d’Enzo mais raconte une année clé dans le parcours du constructeur italien : 1957, un an après la disparition de son jeune fils Dino atteint d’une maladie génétique dégénrative, alors que son entreprise est au bord de la faillite, malmené sur les circuits par Jaguar et Maserati. Il doit à tout prix faire gagner à ses voitures les Mille Miglia.
Les Mille Miglia c’est une course insensée à travers toute l’Italie et qui menace à chaque instant de se transformer en hécatombe. 1957 c’est également l’année où sa femme va découvrir qu’il lui cache l’existence d’un autre fils, qu’il a eu dix ans auparavant avec sa maîtresse.
Les voitures grondent en fil conducteur, et plusieurs séquences de courses sont vraiment extraordinaires, mais le réalisateur tient à dévoiler aussi la sphère intime du clan Ferrari
Le film
La bande-annonce du film dévoile un synopsis un peu simpliste. En 1957, la société Ferrari ne produit des voitures que depuis 10 ans et le constructeur automobile est au bord de la faillite parce qu’il dépense plus qu’il ne gagne. Quelqu’un explique à Enzo qu’il doit gagner la Mille Miglia pour montrer que ses voitures sont meilleures que les autres.
Et c’est parti ….
La bande-annonce dévoile de nombreux moments de courses, notamment des duels roue contre roue avec les Maserati. Il y a également plusieurs accidents complètement traumatisants. Gros plans sur les pédales d’accélérateur et les boîtes de vitesse, métal fonçant sur l’asphalte… c’est du Michael Mann pur-jus.
La Mille Miglia de 1957 apportera à la fois succès et tragédie à Ferrari. Un accident mortel survenu pendant la course poussera le gouvernement italien à interdire les courses automobiles sur les routes ouvertes à la circulation.
Le casting
Pour le biopic Ferrari, le rôle du « Commendatore » est tenu par Adam Driver (Kylo Ren, dans Star Wars, House of Gucci …) vieilli d’une vingtaine d’années alors que c’était initialement Christian Bale (Batman, LeMans 66) qui était prévu au casting … mais la transformation physique imposée par le rôle lui a posé des problèmes de santé.
Adam Driver est impressionnant, peut-être un peu trop dandy … le choix d’un acteur non-italien pour camper Enzo Ferrari fait grogner en Italie. Mais il fait le job, et plutôt bien …
Penélope Cruz incarne Laura Ferrari tandis que Shaileene Woodley a été choisie pour camper Lina Lardi, les deux femmes de la vie d’Enzo Ferrari. Le talent de Penelope Cruz crève l’écran, notamment dans la courte scène sans texte qui arrive à faire passer toute la douleur d’une mère qui a perdu un enfant…
Patrick Dempsey, pilote confirmé ayant plusieurs fois participé aux 24h du Mans incarne le pilote Piero Taruffi. Jack O’Connell joue quant à lui le rôle de Peter Collins. L’emblématique Fon de Portago est interprété par Gabriel Leone.
Les voitures
Peut de chose à en dire, hormis que des répliques de Maserati, Jaguar et bien entendu Ferrari d’époque furent construites pour l’occasion. Le tournage des scènes de courses furent réalisées pour l’essentiel sur une piste désaffectée du coté de Modène.
Adam Driver a qualifié ces voitures de “terrifiantes” expliquant à quel point les voitures de course des années 50 étaient dangereuses : “Ca vous téléporte dans le passé et vous vous rendez compte que si vous tournez du mauvais côté, vous êtes mort.
Vous pouvez vraiment sentir à quel point elles sont dangereuses comparées à une Ferrari contemporaine. L’objectif était d’être éjecté de la voiture plutôt que d’être traîné par elle.”
A Noel … sur Prime Video
Le film sortira dans le monde aux alentours de Noel. Mais en France, le film sera une exclusivité Prime Vidéo. Si c’est un beau succès pour la plateforme qui muscle ainsi son catalogue exclusif côté cinéma international, qui jusqu’ici n’était pas le plus attractif, c’est tout de même regrettable parce que la dimension et l’émotion d’un tel film méritent sans doute l’ambiance, l’écran géant et l’audio d’une « vraie » salle de cinéma plutôt que le cadre d’un salon domestique.
Restons vigilants, il se dit que quelques cinémas proposeront toutefois des projections exceptionnelles pour les fêtes…
Source : autocollec.com/