mercredi 10 décembre 2025

CLUB5A - REVUE DE PRESSE - Fraude au compteur kilométrique sur les voitures d’occasion : cette future obligation européenne pourrait y mettre fin...

 

Face à la fraude des compteurs kilométriques, l’Union européenne accélère: une obligation d’enregistrement automatique et systématique des relevés kilométriques pour les véhicules particuliers, pourrait être mise en œuvre, afin de rendre les manipulations quasi impossibles. Passer la publicité Entre 3 et 6% des voitures d’occasion en France auraient un compteur trafiqué, selon les estimations de Carvertical et Carly.
 Et les méthodes ont considérablement évolué. Fini le temps où les escrocs démontaient le tableau de bord avec un tournevis pour manipuler les tambours numériques. Il y a une quinzaine d’années, des boîtiers électroniques à brancher sur la prise OBD permettaient déjà de reprogrammer le kilométrage en quelques minutes. 
Aujourd’hui, la fraude franchit un nouveau cap avec les bloqueurs de compteur kilométrique. Ces dispositifs, comme le «SFKspeed» fabriqué en Allemagne et disponible en ligne pour quelques centaines d’euros, s’installent entre le capteur de vitesse et le tableau de bord. Ils interceptent les signaux et empêchent l’enregistrement des kilomètres parcourus. Le plus inquiétant : ils peuvent être activés ou désactivés à distance via une application mobile ou des commandes sur le volant, rendant la fraude presque indétectable. 
 L’Union européenne réagit Face à cette fraude persistante, l’Union européenne vient d’adopter une position qui pourrait changer la donne : l’obligation future de l’enregistrement automatique et systématique des relevés kilométriques des voitures particulières. Cette réforme, proposée initialement par la Commission européenne en avril 2025, vise à rendre la fraude quasiment impossible. 
 Trois acteurs seront obligatoirement tenus de transmettre le kilométrage à la base de données nationale. D’abord les centres de contrôle technique lors des tests périodiques, ensuite les réparateurs agréés par les constructeurs à chaque entretien ou réparation, et enfin les constructeurs automobiles eux-mêmes pour les véhicules connectés, tous les trois mois. 
Les États membres pourront également inclure d’autres professionnels comme les garages indépendants, les assureurs ou les loueurs de véhicules, mais cela reste facultatif. Des sanctions renforcées contre la fraude Les bases de données conserveront l’historique pendant au moins trois ans. 
Le propriétaire du véhicule pourra y accéder librement, tout comme les inspecteurs techniques et les autorités compétentes. Les instituts statistiques nationaux et Eurostat auront également accès à ces données. L’innovation majeure réside dans l’échange transfrontalier. 
Lors de la revente d’un véhicule dans un autre pays de l’UE, l’historique kilométrique sera automatiquement transféré d’une base de données nationale à l’autre. Impossible donc de «blanchir» un compteur en changeant simplement de pays. Enfin, la manipulation des compteurs kilométriques sera passible de sanctions «effectives, proportionnées, dissuasives et non discriminatoires». 
Chaque État membre définira son propre régime de pénalités dans ce cadre...  L’Union européenne réagit Face à cette fraude persistante, l’Union européenne vient d’adopter une position qui pourrait changer la donne : l’obligation future de l’enregistrement automatique et systématique des relevés kilométriques des voitures particulières. 
Cette réforme, proposée initialement par la Commission européenne en avril 2025, vise à rendre la fraude quasiment impossible. 
Source : lefigaro.fr-Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info...