vendredi 28 juin 2024

CLUB5A - LA SAGA DES MARQUES - LES VOITURES FOUILLARON ...C'ETAIT EN 1906 !!

 

Fouillaron 10 HP Tonneau 1906 Gustave Fouillaron est déjà à la tête d’une des plus importantes maisons de mercerie de Cholet lorsque débute son intérêt pour l’automobile. Comme beaucoup de ses contemporains, il aura d’abord commencé par les bicyclettes avec la création des cycles Columba en 1898. Puis, après un premier prototype, notre choletais décide de fonder à Levallois Perret, 54 rue de Villiers, un atelier pour produire ses autos. La région parisienne offre alors des conditions idéales à la nouvelle industrie. Il s’associera pendant quelques mois à Jean Marie Corre, un célèbre cycliste devenu agent commercial et futur constructeur automobile.
 Les voitures Fouillaron construites à partir de 1900 sont, comme de nombreuses autres, un assemblage de moteurs accessoires et châssis obtenus grâce à des sous-traitants ou à des grands constructeurs. Dans un catalogue très important, allant du petit monocylindre 6 CV au 4 cylindres 24 CV, la majorité des châssis provient de chez Arbel, de nombreux accessoires de chez Malicet –Blin et les moteurs de chez De Dion Bouton voire Buchet ou Aster. Dans l’essor de la voiture en France, on ne dira jamais assez combien a été déterminante la fourniture des monocylindres De Dion Bouton. Ils auront motorisés des dizaines et des dizaines de marques. Les carrosseries des Fouillaron sont majoritairement proposées par Vicart, un atelier situé au numéro 52 de la même rue de Villiers. 
Mais leur originalité tient à un système de transmission à variateur de vitesses par poulies extensibles et courroies, une création de Gustave Fouillaron et de son mécanicien Victor Jousse. Un brevet déposé permet ainsi de s’affranchir des contraintes liées au brevet Renault de « prise directe », alors à la une de l’actualité. Le modèle exposé au musée de Mulhouse interpelle, car intitulé « 10 HP 1906 ». Or, selon plusieurs sources dont le livre de Jean Maillard (« La double Vie de Gustave Fouillaron, mercier à Cholet, constructeur automobile à Levallois Perret »), le capot de type « crocodile » n’apparait plus sur les modèles après 1902 et le volant de commande des poulies a disparu en 1905. Le numéro (7913) du moteur De Dion Bouton correspondrait à 1902.
 Il pourrait s’agir de reconstruction ancienne à partir d’éléments disponible à cette époque. Rappelons que la carrosserie « tonneau » correspond à une automobile dotée d’une banquette avant, derrière laquelle se situe un espace fermé. On y accède par une porte ouvrant sur l’arrière. Cette voiture est dotée d’un dais (toit) amovible. La firme Fouillaron cessa ses activités automobiles en 1914. Photos prises au Musée National de l’Automobile, Mulhouse. 
Source : Thierry GilLes Passionnés de l'histoire de l'Automobile-R Fouill