Cette unique version, modifiée en 1966 par l’ingénieur français Jean Bertin - le père de l’aérotrain - l’est assurément moins.
Une 4L raccourcie de 62 cm !
Vue de face, rien ne distingue la Renault 4 Bertin de son homologue fabriquée par la Régie nationale des usines Renault.
En revanche, de profil, c’est la révolution ou plutôt l’extrême réduction ! Tronçonnée par les soins de Jean Bertin, la citadine à quatre portes perd 62 cm dans la bataille avec la disqueuse et aussi une paire de portes.
Son gabarit passe alors de 3,66 m à 3,04 m. Si la 4L Bertin n’est pas aussi courte que la première génération de la Smart Fortwo (2,50 m) c’est en raison de la conservation de l’implantation mécanique longitudinale de la Renault 4.
Une architecture mécanique qui impose un capot relativement long. Car le but de Jean Bertin était de pouvoir transformer à moindre frais des Renault 4 en grand nombre avec un minimum de modifications techniques.
Néanmoins les atouts de la Renault 4 Bertin sont un empattement ultra court et un rayon de braquage idoine. Elle aurait pu devenir la reine des villes.
Malgré l’intérêt porté par EDF, qui après le premier choc pétrolier de 1973 en avait étudié une version électrique, le projet Renault 4 Bertin restera sans lendemain. Sans doute que la Mini, née en 1959, qui offrait quatre places dans un gabarit similaire ne lui a pas facilité la vie !
L’ancêtre du Renault Kangoo Be-Bop ?
C’est dommage, car si l’on fait l’impasse sur son esthétique discutable – elle fut surnommée « la godasse » - elle ne manquait pas d’attrait avec ses deux places, un hayon et une taille de coffre acceptable.
Renault a pourtant remis au goût du jour la recette de 4L Bertin en 2008 avec le Kangoo Be-Bop. La philosophie est semblable puisqu'il s'agit d'une version raccourcie de 34 cm du ludospace Renault Kangoo. Le format du Kangoo Be-Bop est de 3,87 m. Mais les mêmes causes produisant les mêmes effets : peu élégant, le Renault Kangoo Be-Bop n'a pas connu le succès !
Source : largus.fr/