Si la réussite est là, l’accord avec Mitsubishi se heurte au refus des japonais de transférer leur technologie (les Proton étaient assemblés en CKD), Proton part donc à la recherche d’un nouveau partenaire au début des années 1990, dans cette politique, Proton racheta Lotus en 1996 pour bénéficier de son savoir-faire. Si Lotus permet de bénéficier d’une ingénierie, cela ne permet pas à Proton d’élargir sa gamme pour son marché intérieur. Dans la recherche d’un partenaire, le groupe français PSA répond rapidement, l’idée initiale était d’obtenir la licence sur la Peugeot 306 dans sa version cinq portes. Au final, l’accord signé en 1995 porte finalement sur la Citroën AX (sans doute avec des conditions financières plus favorables pour Proton), un modèle qui permet à Proton de débarquer sur le marché des citadines et concurrencer son homologue malaisien, Perodua, qui proposait les modèles de son partenaire Daihatsu. Le temps de mettre en place la ligne de montage, la Proton Tiara débarque sur le marché malaisien en 1996 et fut assemblée sur le modèle du CKD (les AX étaient envoyées en kit et assemblées localement).
Mais à partir de cette année, les ventes retombent à cause de la crise asiatique combinée à quelques défauts d’assemblage et un intégration à la gamme Proton assez douteuse, et l’interdiction faite à Proton d’exporter sa citadine limite les possibilités. Finalement, en 1999, les ventes anecdotiques de la Tiara et la collaboration avec PSA n’aboutissant à rien de plus qu’un CKD, bien loin d’un transfert de technologie espéré, pousse Proton à arrêter l’aventure, après seulement 20.000 exemplaires assemblés.
Il faudra attendre l’année 2000 pour écouler les derniers exemplaires en stock, et Proton finira par se tourner à nouveau vers Mitsubishi… Source : lautomobileancienne.com -