Mathieu Lamour, directeur du département Motorcars chez Artcurial, nous présente ses coups de cœur de la vente aux enchères au salon Retromobile.
Rétromobile est un salon annuel consacré aux voitures anciennes traitant de l’ensemble des thèmes de la voiture de collection, qui se tient au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Il est le second plus grand salon européen consacré à l'automobile de collection et ses accessoires après le "Techno Classica Essen" en Allemagne, suivi du Retro Classics allemand de Stuttgart qui est le plus grand en termes de surface (130 000 m2 d'exposition), et l'Auto-Rétro espagnol de Barcelone.
C'est en 1974 que les Éditions Atlas décident de faire une exposition éphémère de voitures anciennes à l'occasion du lancement de « la grande encyclopédie de l’automobile » nommée Alpha Auto, qui donna son nom à cette exposition ponctuelle. Celle-ci s'est déroulée dans l’ancienne gare de Vincennes, place de la Bastille à Paris aussi appelée gare de la Bastille. C'est à l’occasion de cet événement que Jean-Pierre Jouët, organisateur de l'exposition Alpha Auto, confie à Marc Nicolosi, ancien restaurateur de voitures anciennes, la charge de trouver les automobiles.
Le succès de cet événement leur donna l'idée de la création d'un marché de la pièce détachée et d'accessoires consacré aux transports anciens et dont le nom Rétromobile (Rétro pour ancien et Mobile pour les transports) était tout trouvé. C'est ainsi que le 14 février 1976, Marc Nicolosi et Jean-Pierre Jouët lancèrent le premier salon Rétromobile sur le même site désaffecté de la Gare de Paris-Bastille. Le salon se déroule pendant neuf jours (14 au 22 février 1976), et de nombreuses voitures sont exposées dont une partie est fournie par l'ASAVÉ (Association Sportive Automobile des Véhicules d'Époque) fondée par son ami Serge Pozzoli (grand collectionneur d'automobiles anciennes). Sur l'affiche de l'événement de 1976, une Rolls-Royce tient l'affiche et au-dessus, en médaillon, une locomotive, un avion un vélo et un bateau sont imprimés symbolisant les transports consacrés durant la manifestation.
Dès la première édition, le succès est au rendez-vous avec 3000 visiteurs venus découvrir les véhicules de collection. En 1977, Marc Nicolosi est rejoint par François Melcion, qui tenait un stand pour le Cercle Pégase Amilcar lors de la première édition. Devant la réussite du premier rendez-vous, ils entreprennent une seconde édition plus orientée vers leur domaine de prédilection : l'automobile de collection. Ils vont réunir tous les acteurs de l'automobile, de la mécanique, de la pièce détachée, de la revue technique automobile, les brocanteurs, les clubs et fédérations en passant par les médias et les ventes aux enchères. L'architecture de Rétromobile est ainsi fondée dès la deuxième édition.
Les deux premières éditions sont organisées par la société OIP (Organisation Idée Promotion de Jean-Pierre Jouët), puis à partir de 1978, Nicolosi et Melcion organisent eux-mêmes le salon jusqu’en 1980. Après cinq éditions, au vu de l'accroissement continu de l'événement et du manque de place à la Bastille, le salon déménage au Parc des expositions de la Porte de Versailles pour l'édition de 1981, et Marc Nicolosi en est le directeur. Thierry Farges rejoint alors l'équipe du salon et devient responsable événementiel, il a la charge de trouver les modèles exceptionnels et hétéroclites pour l'exposition. En 1994, Marc Nicolosi cède sa société Promobile, organisatrice de Rétromobile, au milliardaire Hervé Ogliastro, un des grands collectionneurs français, qui dirige alors le musée du Centre International l'Automobile de Pantin (CIA), en association avec André Lecoq et Jean-Pierre Beltoise.
Marc Nicolosi reste à la direction du salon Rétromobile avec son équipe originelle. En février 2003, lors de la 28e édition de la manifestation, Comexpo (aujourd’hui Comexposium) rachète Promobile, et donc Rétromobile, et son créateur Marc Nicolosi quitte l’aventure pour se consacrer à sa collection de voitures et au Club Bugatti France, dont il est le président. L’édition 2004 est organisée par le nouveau directeur du salon Pierre Rageys, avec François Melcion, Thierry Farges et Géraldine Borély.
En 2008, François Melcion quitte Rétromobile pour prendre la direction du "Département Automobile de Collection" de la maison d'enchères Artcurial. Quand en 2010 Rétromobile cherche un second souffle, François Melcion réintègre le salon comme Directeur de Rétromobile après deux années d'absence. Le salon est restructuré et passe à cinq jours au lieu de dix dont un week-end, ce qui augmente la fréquentation sur chaque journée et diminue les coûts pour les exposants et les 100 clubs installés sur les 33 000 m2 du salon.
En 2015, le salon bat son record de fréquentation avec 119 000 visiteurs. L'édition 2018 du salon est la dernière de François Melcion qui, après plus de quarante ans aux commandes, cède sa place à Denis Huille10, ancien directeur de Paris Auto Events, la société qui organise les événements de l'Utac Ceram sur l'Autodrome de Linas-Montlhéry et le Circuit de Mortefontaine. En septembre 2018, Jean-Sébastien Guichaoua, ancien de Citroën Allemagne et Mercedes France et dernièrement responsable du développement des salons Equip'Auto et Solutrans chez Comexposium, prend la direction du salon Rétromobile.
SOURCE / Renaud Roubaudi - WKPDIA/CC-BY-SA-3.0
C'est en 1974 que les Éditions Atlas décident de faire une exposition éphémère de voitures anciennes à l'occasion du lancement de « la grande encyclopédie de l’automobile » nommée Alpha Auto, qui donna son nom à cette exposition ponctuelle. Celle-ci s'est déroulée dans l’ancienne gare de Vincennes, place de la Bastille à Paris aussi appelée gare de la Bastille. C'est à l’occasion de cet événement que Jean-Pierre Jouët, organisateur de l'exposition Alpha Auto, confie à Marc Nicolosi, ancien restaurateur de voitures anciennes, la charge de trouver les automobiles.
Le succès de cet événement leur donna l'idée de la création d'un marché de la pièce détachée et d'accessoires consacré aux transports anciens et dont le nom Rétromobile (Rétro pour ancien et Mobile pour les transports) était tout trouvé. C'est ainsi que le 14 février 1976, Marc Nicolosi et Jean-Pierre Jouët lancèrent le premier salon Rétromobile sur le même site désaffecté de la Gare de Paris-Bastille. Le salon se déroule pendant neuf jours (14 au 22 février 1976), et de nombreuses voitures sont exposées dont une partie est fournie par l'ASAVÉ (Association Sportive Automobile des Véhicules d'Époque) fondée par son ami Serge Pozzoli (grand collectionneur d'automobiles anciennes). Sur l'affiche de l'événement de 1976, une Rolls-Royce tient l'affiche et au-dessus, en médaillon, une locomotive, un avion un vélo et un bateau sont imprimés symbolisant les transports consacrés durant la manifestation.
Dès la première édition, le succès est au rendez-vous avec 3000 visiteurs venus découvrir les véhicules de collection. En 1977, Marc Nicolosi est rejoint par François Melcion, qui tenait un stand pour le Cercle Pégase Amilcar lors de la première édition. Devant la réussite du premier rendez-vous, ils entreprennent une seconde édition plus orientée vers leur domaine de prédilection : l'automobile de collection. Ils vont réunir tous les acteurs de l'automobile, de la mécanique, de la pièce détachée, de la revue technique automobile, les brocanteurs, les clubs et fédérations en passant par les médias et les ventes aux enchères. L'architecture de Rétromobile est ainsi fondée dès la deuxième édition.
Les deux premières éditions sont organisées par la société OIP (Organisation Idée Promotion de Jean-Pierre Jouët), puis à partir de 1978, Nicolosi et Melcion organisent eux-mêmes le salon jusqu’en 1980. Après cinq éditions, au vu de l'accroissement continu de l'événement et du manque de place à la Bastille, le salon déménage au Parc des expositions de la Porte de Versailles pour l'édition de 1981, et Marc Nicolosi en est le directeur. Thierry Farges rejoint alors l'équipe du salon et devient responsable événementiel, il a la charge de trouver les modèles exceptionnels et hétéroclites pour l'exposition. En 1994, Marc Nicolosi cède sa société Promobile, organisatrice de Rétromobile, au milliardaire Hervé Ogliastro, un des grands collectionneurs français, qui dirige alors le musée du Centre International l'Automobile de Pantin (CIA), en association avec André Lecoq et Jean-Pierre Beltoise.
Marc Nicolosi reste à la direction du salon Rétromobile avec son équipe originelle. En février 2003, lors de la 28e édition de la manifestation, Comexpo (aujourd’hui Comexposium) rachète Promobile, et donc Rétromobile, et son créateur Marc Nicolosi quitte l’aventure pour se consacrer à sa collection de voitures et au Club Bugatti France, dont il est le président. L’édition 2004 est organisée par le nouveau directeur du salon Pierre Rageys, avec François Melcion, Thierry Farges et Géraldine Borély.
En 2008, François Melcion quitte Rétromobile pour prendre la direction du "Département Automobile de Collection" de la maison d'enchères Artcurial. Quand en 2010 Rétromobile cherche un second souffle, François Melcion réintègre le salon comme Directeur de Rétromobile après deux années d'absence. Le salon est restructuré et passe à cinq jours au lieu de dix dont un week-end, ce qui augmente la fréquentation sur chaque journée et diminue les coûts pour les exposants et les 100 clubs installés sur les 33 000 m2 du salon.
En 2015, le salon bat son record de fréquentation avec 119 000 visiteurs. L'édition 2018 du salon est la dernière de François Melcion qui, après plus de quarante ans aux commandes, cède sa place à Denis Huille10, ancien directeur de Paris Auto Events, la société qui organise les événements de l'Utac Ceram sur l'Autodrome de Linas-Montlhéry et le Circuit de Mortefontaine. En septembre 2018, Jean-Sébastien Guichaoua, ancien de Citroën Allemagne et Mercedes France et dernièrement responsable du développement des salons Equip'Auto et Solutrans chez Comexposium, prend la direction du salon Rétromobile.
SOURCE / Renaud Roubaudi - WKPDIA/CC-BY-SA-3.0