Le produit de la vente financerait les travaux de modernisation du site, le redéploiement des voitures restantes dans un cadre valorisant et aiderait au fonctionnement futur du musée.
On trouvera donc sous le marteau du commissaire-priseur d'Artcurial, l'organisme chargé de la vente, des véhicules à 50 000 €, mais aussi oscillant entre 5 000 et 10 000 €.
«À part quelques véhicules de prestige, je pense pouvoir éviter ainsi toute spéculation, en mettant ces voitures à la portée du plus grand nombre».
Ces trente-neuf véhicules s'échelonnent de 1919, aux années «60». André Trigano est conscient de la valeur de son patrimoine, mais, indique-t-il, «lorsque j'ai commencé à collectionner voilà soixante ans, j'achetais des tas de ferraille qu'il a fallu remettre en état.
A ce moment-là, cela ne valait pas grand-chose, ce n'était pas du patrimoine, ça l'est devenu, avec le temps. Ce sera ma contribution personnelle au patrimoine de l'Ariège.
J'ai envie de laisser cela derrière moi !» Trente-neuf voitures de moins, ce n'est pas rien, mais sur les hauteurs de Mazères, il en restera encore cent douze. De quoi donner satisfaction à tous ceux qui se passionnent pour la grande aventure de l'automobile.
Un musée des marques oubliées
Sur les 110 voitures qui vont rester à «La Courounelle», sur les hauteurs de Mazères, un grand nombre évoque le souvenir des marques qui ont disparu.
C'est la volonté d'André Trigano de les mettre en avant, une sorte d'hommage rendu aux nombreux constructeurs français, oubliés depuis longtemps. On va donc trouver, entre beaucoup d'autres, des Voisins, des Hotchkiss, des Delahaye, des Panhard, des Salmson, des Mathis, etc. «Toutes ces marques ont représenté un très grand potentiel dans l'industrie automobile. Elles appartiennent à notre patrimoine», indique André Trigano.
Source : ladepeche.fr / photo DDM JPHC /