mardi 25 juillet 2023

CLUB5A - RETOUR SUR IMAGE - EMISSION TV AVEC JEAN TODT....


Thierry ARDISSON accueille Jean TODT, ancien pilote de F1 et directeur sportif de Scuderia Ferrari. Thierry ARDISSON explique sa vie, ses débuts dans l'automobile comme copilote, ses victoires sur le Dakar, Jean TODT donne quelques précisions.  
Jean Todt se passionne pour le sport automobile et notamment les pilotes Jim Clark et Dan Gurney. Il emprunte la Mini Cooper de son père pour devenir pilote de rallye automobile avant de s'orienter vers le copilotage. En 1966, il est le copilote de Guy Chasseuil. Ses grands talents de calculateur, de stratège et d'organisateur en font un navigateur de grand talent. Il sera au fil des années le copilote de Jean-Pierre Nicolas, Rauno Aaltonen, Ove Andersson, Hannu Mikkola, Jean-Pierre Beltoise, Bernard Consten, Jean-François Piot, Achim Warmbold, Jean Guichet, Jean-Claude Lefèbvre, Timo Mäkinen et Guy Fréquelin. 
En 1981, il se retire de la compétition en tant que copilote et se voit confier la direction sportive de Peugeot par le PDG Jean Boillot alors que l’entreprise PSA Peugeot Citroën connaît d'importantes difficultés d'image et de finances. Il met ses talents d'organisateur rigoureux et de stratège au service de la création de Peugeot Talbot Sport, entité créée pour permettre le retour à la compétition de la firme française et devient maître d’œuvre des Peugeot 205 Turbo 16, Peugeot 405 Turbo 16 et Peugeot 905. En 1984, Peugeot fait son retour en championnat du monde des rallyes et, dès 1985 et 1986, la Peugeot 205 Turbo 16 Groupe B piloté par Timo Salonen puis Juha Kankkunen obtient des résultats écrasants (double champion du monde des constructeurs). 
Malheureusement, en 1986, Henri Toivonen, pilote sur Lancia Delta se tue au tour de Corse et la FIA interdit les Groupe B jugées trop rapides et trop dangereuses. En 1987, Todt oriente ses 205 Turbo 16 vers les Rallye-raid avec pour épreuve phare le Rallye Paris-Dakar. Il est sous le feu des projecteurs le jour où il joue à pile ou face la victoire du Paris Dakar 1989 entre ses deux pilotes Ari Vatanen et Jacky Ickx pour éviter que leur lutte pour la victoire finale ne cause l'abandon et coûte la victoire à l'écurie. De 1987 à 1990, il renouvelle son exploit écrasant en remportant quatre nouvelles victoires au Paris-Dakar avec également Ari Vatanen et Juha Kankkunen. 
Puis Peugeot décide d'abandonner les rallyes-raids et de laisser cette discipline à Citroën qui remportera l'épreuve avec la Citroën ZX Rallye-Raid conçue à partir du châssis de la Peugeot 405. En 1992, il remporte les 24 heures du Mans avec la Peugeot 905 pilotée notamment par Derek Warwick, Yannick Dalmas et Mark Blundell et en 1993, les 905 décrochent un triplé aux 24 heures du Mans, notamment grâce à l'équipage victorieux composé de Geoff Brabham, Christophe Bouchut et Eric Hélary. Très vite, il déborde de son rôle de copilote pour s'investir dans le management de l'équipe Talbot, filiale de Peugeot, et les relations avec la FIA, faisant preuve de son réel sens inné du management et de l'organisation. 
En 1981, il est copilote de Guy Fréquelin avec qui il devient vice-champion du monde des pilotes de rallye et Champion du monde des constructeurs. En 1993, Jean Todt, âgé de 47 ans, vient de passer douze années exceptionnelles chez Peugeot Talbot Sport. Luca di Montezemolo, nouveau président de Ferrari le recrute alors. Il débute le 1er juillet au Grand Prix de France de Magny-Cours comme directeur général de la Scuderia Ferrari. Il est alors à la tête d'une équipe de quatre cents techniciens. Il est le premier étranger à la tête de la Scuderia de l'histoire de la marque avec pour challenge de faire renouer la prestigieuse écurie de Formule 1 italienne avec son succès légendaire passé, alors que Ferrari vit une des périodes les plus noires de toute son histoire. La mythique écurie italienne est alors minée par des querelles internes et une production en partie délocalisée. Elle n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fut, le dernier titre des pilotes remonte à 1979 et celui des constructeurs à 1983. Jean Todt va restructurer profondément la gestion sportive.
 En 1994, un an à peine après le début du défi, Gerhard Berger remporte le Grand Prix d'Allemagne et signe ainsi le premier succès d'une Ferrari depuis quatre ans, mais la Benetton de Michael Schumacher (champion du monde 1994 et 1995) et les Williams-Renault d'Ayrton Senna, Damon Hill, Nigel Mansell et David Coulthard dominent largement la compétition. À la fin de la saison 1995, marquée par une nouvelle victoire grâce à Jean Alesi au Grand Prix du Canada, Jean Todt recrute le double champion du monde allemand Michael Schumacher qui passe alors pour le meilleur pilote de sa génération. Michael accepte alors de s'associer au challenge de Jean Todt avec qui il établit des relations de profonde amitié quasi familiale. En 1996, Schumacher remporte trois victoires dont deux consécutives au Grand Prix de Belgique puis au Grand Prix d'Italie. 
Todt recrute alors les ex-directeurs techniques de Benetton, Rory Byrne, aérodynamicien, et Ross Brawn, directeur technique, pour remplacer John Barnard. En 1997 et 1998 Ferrari manque le titre mondial des pilotes de quelques points lors des dernières courses des saisons derrière la Williams-Renault de Jacques Villeneuve en 1997 et la McLaren-Mercedes de Mika Häkkinen en 1998. En 1999, Ferrari remporte le titre mondial des constructeurs pour la première fois depuis 1983. Devenu leadeur de la Scuderia à la suite de l'accident de Schumacher en Grande-Bretagne, Eddie Irvine manque le titre pour deux points face à Mika Häkkinen. À partir de 2000, Jean Todt réalise son objectif de faire renouer Ferrari avec la légende des courses automobiles en remportant de façon dominatrice cinq titres mondiaux consécutifs (titre mondial des pilotes et constructeurs) avec Schumacher (2000, 2001, 2002, 2003 et 2004), du jamais vu dans toute l'histoire de la Formule 1. 
Le 1er juin 2004, Jean Todt est nommé directeur général de Ferrari en plus de son titre de directeur de la Scuderia Ferrari. Le 25 octobre 2006, 3 jours après la fin de la saison de Formule 1 et le départ en retraite de Michael Schumacher, il devient administrateur délégué de Ferrari. En 2007, il prépare Stefano Domenicali à lui succéder à la direction de la Scuderia à compter du 1er janvier 2008. Puis, le 18 mars 2008, il quitte son poste d'administrateur délégué de la marque Ferrari, rôle dans lequel il est remplacé par Amedeo Felisa. Demeuré membre du Conseil d'Administration jusqu'en mars 2009, il cesse alors toute fonction chez Ferrari, après avoir remporté 14 titres mondiaux et 106 victoires de Grand Prix. En avril 2009, il prend la présidence de « eSafety Aware » pour la promotion des véhicules intelligents et des nouvelles technologies, ce qui lui permet de parfaire sa connaissance des rouages internes de la FIA et de mener campagne avec l'aide de Michelle Yeoh, ambassadrice FIA pour la sécurité routière2. 
 Le 16 juillet 2009, il annonce officiellement son intention de briguer la présidence de la Fédération internationale de l'automobile, lors de l'élection qui aura lieu en octobre. La veille, il avait reçu le soutien du président sortant, Max Mosley, qui avait décidé de ne pas se représenter. Il est ainsi le deuxième candidat à se déclarer, le champion du monde des rallyes 1981 Ari Vatanen ayant annoncé sa candidature quelques jours plus tôt3.
 Le 23 octobre 2009, il est élu (135 voix contre 49 à l'ancien pilote finlandais et député européen Ari Vatanen) président de la Fédération internationale de l'automobile4. Il est réélu le 6 décembre 2013 pour un nouveau mandat de quatre ans. Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, a annoncé le 29 avril 2015 la nomination de Jean Todt en tant qu'envoyé spécial des Nations Unies pour la sécurité routière lors d’une rencontre qui s’est déroulée à Paris.
Source : Images d'archive INA