Entre les 204 et 206 breaks, il y aurait logiquement dû avoir une 205 avec ce type de carrosserie. Pininfarina puis un duo Belge ont cogité le projet. Mais la direction de Peugeot de l’époque a mis son véto. Découvrez ci-dessous pourquoi. Bien avant la mode des SUV urbains, caractérisés dans la gamme Peugeot par deux générations de 2008 apparues successivement en 2013 puis en 2019, la mode était aux petits breaks. Une tradition née en 1966 avec la Peugeot 204 et qui a perduré jusqu’en 2012 sur la Peugeot 207 SW. Pourtant, il y a bel et bien eu un trou dans la raquette, entre la 204 break qui quitta le catalogue en 1976 et la 206 SW qui pris la relève en 2003, il n’y eut jamais de Peugeot 205 break. Pour le sacré numéro, la marque au lion a eu d’autres projets, notamment ceux de la Peugeot 205 F, la fourgonnette alter ego de la Citroën C15 mais aussi un utilitaire de poche, la Peugeot 205 Multi conçu par le carrossier Durisotti.
Cependant, des carrossiers indépendants ont planché sur une Peugeot 205 break.
Peugeot 205 Verve : une variante break cogitée par Pininfarina..
Dès le salon de Turin 1984, quelques mois après le lancement de la Peugeot 205 berline (en trois comme en 5 portes), l’italien Pininfarina présente la 205 Verve. La proposition ne manquait pas d’audace au niveau du style, comme on pouvait s’y attendre de la part du carrossier turinois. La silhouette du petit break était caractérisée par un toit flottant très original. Un effet spectaculaire obtenu au moyen de montants arrière peints en noirs donne à la partie postérieure du toit l’apparence d’une d’étagère en surplomb se terminant par un hayon étonnamment large. Afin de limiter les coûts de production, les portes arrière restaient celles de la Peugeot 205 à 5 portes, tandis que la reprise des jantes en alliage de la 205 GTI dynamisait l’ensemble. L'idée était intéressante, les lignes harmonieuses et fonctionnelles, et la Peugeot 205 berline connut un franc succès, laissant présager que le public apprécierait cette déclinaison encore plus polyvalente et surtout légitime puisqu’elle aurait pris la relève de la 204.
Pourtant, Peugeot n'approuva pas le projet et ne lança pas la production d’un break 205. Une stratégie justifiée par la présence dans la gamme de la 309, qui rappelons le reprenait la cellule centrale de la 205 en offrant une proposition plus spacieuse et plus familiale de la 205. La 309 fut une sorte d’épine dans le pied pour Peugeot, puisqu’à l’origine elle devait être la Talbot Arizona remplaçant la Talbot Horizon. La disparition de la marque Talbot, imposa au lion de rapatrier comme il put, la 309 (elle reste d’ailleurs à ce jour l’unique modèle dont le nom se termine par un 9) dans sa gamme. Depuis, le prototype Verve, probablement détruit, n'a plus jamais été revu ; seules quelques images subsistent.
Peugeot 205 Nepala : la variante break belge...
En 1987, en Belgique, le carrossier Jean Pirard et le designer Benoît Contreau décidèrent de se lancer dans la production artisanale d'un petit break, à partir de berlines Peugeot 205 neuves auxquelles ils supprimèrent le hayon et installèrent une extension en fibre de verre sur le porte-à-faux arrière. Une structure au design complexe et à la construction alambiquée qui n’avait nullement l’élégance de la proposition de Pininfarina.
D’autant que le vitrage panoramique implanté au niveau du coffre n’avait guère d’intérêt. Au contraire, à cet endroit, il vaut mieux dissimuler le chargement. En tout cas, le manque d'homogénéité de cette extension fut l'une des principales causes de l'échec du projet. Malgré des prévisions optimistes, la Peugeot 205 Break Nepala, c’était un nom de baptême prémonitoire ne fut produite qu’à seulement deux exemplaires, chacun 30 cm plus long que le modèle 5 portes.
Le premier, utilisé comme maquette puis comme prototype roulant, fut démantelé, tandis que le second existe toujours et est en état de marche. Il resta la propriété de Jean Pirard jusqu'à son décès, après quoi il fut heureusement récupéré par le président du club Peugeot 205 et 309 de Tricht, aux Pays-Bas, où il se trouve encore aujourd'hui.
Source : automobile-magazine.fr Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info...














































