La maison Aguttes va vendre aux enchères le 30 novembre prochain un rare exemplaire de la berlinette italienne resté caché dans une grange de la région de Pontarlier. Passer la publicité Passer la publicité C’est le genre de découverte dont raffolent les amateurs de voitures de collection. Le département «Automobiles de collection» de la maison Aguttes, dirigé par Gautier Rossignol, va disperser une collection d’une trentaine de voitures, principalement des modèles de l’entre-deux-guerres, provenant d’un amateur éclairé de la région de Pontarlier, dans le Doubs. Inconnu d’une grande partie du milieu de la collection, ce passionné possédait une rare Cisitalia 202 de 1953 carrossée par Pinin Farina. Elle est la vedette non seulement de la collection de ce fameux Monsieur F. mais également de la vente d’automne de la maison Aguttes organisée le 30 novembre prochain à l’Espace Champerret. La Cisitalia 202 possède une place à part dans la production italienne. Son style inspiré annonce une décennie de domination des carrosseries italiennes. Exposée au musée d’Art moderne de New York (MoMA) à partir de 1951, cette berlinette a été présentée le 6 novembre 1947 à la Foire de Milan, en lever de rideau du grand prix d’Italie, un mois avant le salon de Paris.
Ses lignes modernes,, simples et profilées font immédiatement l’unanimité. Elles sont l’œuvre du styliste Giovanni Savonuzzi.
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Cisitalia est la concrétisation du rêve de Piero Dusio, un industriel du textile qui a fait fortune en habillant l’armée italienne, de créer sa propre marque de voitures de course. Avec le concours de Savonuzzi et Dante Giacosa, ex-ingénieur de Fiat, une première voiture voit le jour en 1946. Il s’agit d’une monoplace baptisée D46. Piero Dusio en dérive une berlinette pour participer aux épreuves routières type Mille Miglia. C’est à partir de ce modèle que naît la déclinaison routière. Elle est animée par un moteur Fiat 4-cylindres de 1,1 litre de cylindrée.
Portant le numéro 19, l’exemplaire de la vente Aguttes est l’un des premiers produits. Selon les documents que les experts ont pu retracer, la voiture a été livrée neuve à Monaco où elle restera immatriculée jusqu’en 1951. Elle intègre la collection franc-comtoise en 1973. Depuis, elle n’est sortie qu’à de rares occasions et jamais été vue lors d’un rassemblement de voitures anciennes. Jamais restaurée, elle se présente dans un exceptionnel état d’origine, à part le moteur qui a été changé mais en conservant le couvre culasse Cisitalia. La patine du temps a fait son œuvre sur la carrosserie et l’habitacle.
La vente parisienne sera sans doute une occasion unique d’acquérir ce chef-d’œuvre de la carrosserie italienne, d’origine française. La Cisitalia 202 Pinin Farina est estimée entre 160 000 et 240 000 euros. Parmi la trentaine de véhicules provenant de la même collection, on trouve aussi une Alfa Romeo 2600 Sprint de 1965, une Delage D6 cabriolet Olympic de 1961 signée du carrossier Letourneur & Marchand, une Amilcar A6 GCS de 1927 et une Hotchkiss Grégoire carrossée en cabriolet par Chapron en 1953.
Source : lefigaro.fr - Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info

