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dimanche 14 janvier 2024

CLUB5A - LA SAGA DES MARQUES - LES MOTOS CZ-JAWA .....QUAND LES TCHECOSLOVAQUES FABRIQUENT DES MOTOS !!

 

Jawa est une marque tchécoslovaque de motocyclettes créée en 1929. Son nom provient de la fusion de l'atelier de mécanique Janeček et de la division « motos » de Wanderer. La production sous le régime communiste se confond avec celle de l'usine Česká Zbrojo à Strakonice, deux usines à l'origine bien distinctes dont les chemins vont se croiser pour un destin commun. 
Jawa en était le haut de gamme (en résumé les monocylindres étaient des CZ, les bicylindres des Jawa). C'est en 1919 que la fabrique d'armes Česká Zbrojovka, implantée à Pilsen puis par la suite à Strakonice, commence son activité. Elle se diversifiera rapidement, dès 1920, en commençant à produire des bicyclettes, puis des moteurs adaptables. 1930 voit l'apparition de la première moto CZ, une 60 cm3 dont le moteur est situé sur le moyeu de la roue avant. Le premier grand succès de CZ date de 1932 avec un cyclo dont le moteur est cette fois placé dans le cadre. La première vraie moto suivra rapidement, en 1935 : un moteur deux-temps de 150 cm3, suivi ensuite d'un 175 cm3, dotés de la double sortie d'échappement qui caractérisera les CZ jusqu'en 1966. En 1937, CZ commence à produire une moto de grosse cylindrée (pour l'époque) : une 500 cm3 bicylindre deux-temps. 
 En 1928, František Janeček, brillant ingénieur, est à la tête d'une petite usine d'armement, mais ses débouchés sont limités, il lui faut se diversifier. Après avoir envisagé plusieurs solutions, il se décide pour la moto, avec la construction sous licence de la 500 Wanderer d'origine allemande. Ce sera un échec commercial mais l'année suivante est créée Jawa, association de JAneček et WAnderer. En 1932, l'usine passe alors à la fabrication de motos de petite cylindrée, équipées d'un 175 cm3 Villiers d'origine anglaise, qui connaitra un franc succès. 
La gamme s'étoffe ensuite, du 98 cm3 deux-temps au 350 cm3 quatre-temps culbuté. En 1939, l'Allemagne envahit le pays, mais les études d'une 250 deux-temps sont menées en cachette. Janeček ne la verra jamais entrer en production, puisqu'il décède en 1941. En 1948, les industries tchèques sont nationalisées. Les réseaux de vente de CZ et de Jawa fusionnent. C'est alors que la production des petites cylindrées est dévolue à CZ et celle des grosses, à partir de 250 cm3, à Jawa, qui pourra immédiatement produire son bicylindre deux-temps, qui restera longtemps inchangé, à quelques détails près. 
 Česká Zbrojovka autant que Jawa tenteront de diversifier leur production. Le premier avec le scooter Čezeta (en), à partir de 1940, équipé à l'origine d'un moteur deux-temps de 98 cm3 qui sera porté à 125 cm3 après-guerre, puis à 175 cm3 en 1957. Doté d'une coque autoporteuse, le Čezeta ne rencontra cependant jamais le succès, en partie en raison de son esthétique jugée austère, mais surtout de son poids excessif. En 1954, une gamme de cyclomoteurs de 50 cm3 est également lancée avec le Jawa 50 Pionýr (type 550).
 C'est un cyclomoteur innovant pour l'époque avec un moteur deux-temps, une boîte trois vitesses, et une suspension arrière qui était une première : la fourche arrière était suspendue avec un seul ressort. Le Jawa 50 sera modernisé en 1958 avec le Jawa type 555 et un capotage plus complet, puis en 1962 avec les Jawa 05, Jawa 20, Jawa 21 Sport et Jawa 23 Mustang en 1967. Ces modèles de petite cylindrée étaient très appréciés car ils étaient bon marché et très polyvalents. Comme il était difficile d'acheter une voiture pendant le régime communiste, la Jawa 50 a beaucoup de succès auprès des populations tchécoslovaque, polonaise, et hongroise.
 Ces cyclomoteurs seront aussi exportés vers l'Europe occidentale et aux États-Unis. La production des Jawa 50 se poursuivra jusqu'au début des années 19702. En 1958, le cyclomoteur Jawetta, lui aussi équipé d'un 50 cm3 horizontal sera décliné en de nombreuses versions, y compris sportives3. La concurrence étant trop importante, ces cyclomoteurs ne furent que très peu distribués en Europe occidentale. Le produit le plus célèbre (et abondamment exporté à l'Ouest) est la 350 cm3 bicylindre deux-temps sous la marque Jawa : les premiers modèles comportaient des capotages enveloppants autour du carburateur et un carter de chaîne secondaire étanche , ce qui en faisait une moto très propre, exempte de projections d'huile.
 Dans les années 70, la machine évolua tant sur le plan esthétique (dépouillement, lignes plus carrées) que technique, en adoptant un graissage séparé (avec une pompe japonaise Mikuni) . Dénommée "Californian 4" cette version un peu moins "utilitaire", sans être à la hauteur des productions japonaises, plus puissantes et au style plus aguicheur, se vendait assez bien, en particulier aux "roule-toujours". Les motards français de cette époque avaient coutume de dire "Jawa pas vite...mais Jawa loin". 
Singularité de cette moto : l'absence apparente de kick-starter : en fait, la pédale du sélecteur de vitesse pouvait être basculée à la verticale (en appuyant axialement) pour démarrer le moteur (avec la jambe gauche, en principe moins forte), puis revenait à l'horizontale en sélectionnant automatiquement le point mort. Une 125 cm3, monocylindre également déclinée en version 175 cm3, vendue sous la marque CZ présentait les mêmes caractéristiques (rusticité , graissage séparé, sélecteur/kick) fit également une honorable carrière commerciale à l'ouest du "Rideau de fer", grâce en particulier à un prix canon, inférieur de 40% à celui des motos japonaises de même cylindrée Entre 2007 et 20174, Jawa fabrique une 250 qui s'appelle Jawa 250 Travel, "Type 597", elle est équipée d'un bicylindre parallèle (vertical) 4-temps à arbre à cames en tête d'une puissance de 13 kW, elle répond aux normes Euro 3 et est équipée d'un frein à disque à l'avant de 320 mm avec étrier 2 pistons plus que suffisant pour arrêter les 144 kg (tout pleins fait) de cette plume de la route. 
En décembre 20185, Classic Legends (une filiale de Mahindra) va construire des JAWA, à travers une licence sur la marque JAWA Moto. Avec l'aide de Mahindra, 4 nouveaux modèles vont être développés: JAWA 350 2T : Bicylindre à deux-temps pratiquement inchangé mécaniquement depuis les années 1970 mais très fiable, il est toujours vendu avec succès principalement dans les pays d'Amérique latine. 
JAWA 350 OHC : Monocylindre 4-temps de 392 cm3 refroidi par air répondant aux normes de pollution EURO IV, il peut être (contrairement au vieux Jawa 350) vendu dans l'Union européenne. Pour la première fois dans l'histoire de Jawa, ce modèle est également équipé d'une assistance au freinage ABS. JAWA 300 CL : Monocylindre 4-temps à injection de 293 cm3, à distribution par double arbre à cames en tête et quatre soupapes. Il est refroidi par eau et développe 27 ch pour 28 N m de couple. RVM 500 by JAWA : Trail produit en Argentine par RVM avec un bicylindre en ligne 4-temps de 471 cm3. Bien que très conventionnelles en ce qui concerne les modèles routiers, les Jawa et les CZ ont un palmarès de compétition époustouflant. Jawa brillait particulièrement dans en courses de vitesse. 
Les premiers résultats de Jawa sont enregistrés au Bol d'or avec une bicylindre 350 cm3 deux-temps dérivée des motos de route, qui y remporte une victoire de classe de 1949 à 1953 et triomphera au général en 1955 devant une Norton Manx. Jawa s'imposa ensuite comme une marque très compétitive, notamment avec la Jawa Z15 DOHC quatre-temps (1955 à 1968). À la fin des années 1960 l'usine s'attaqua aux épreuves de vitesse avec une gamme de moteurs deux-temps plus puissants, d'abord monocylindres, puis bicylindres et quadricylindres. Les monocylindres 350 GP deux-temps étaient dérivés des motos de tout-terrain et étaient surtout réputés pour leur manque de souplesse et leur tendance à serrer. 
L'usine continua à les faire courir après la sortie des multicylindres aux mains de pilotes de grande importance comme le Français Michel Hervé 4 victoires au bol d'or (qui a conservé la sienne dans son salon) car elles avaient un rapport poids-puissance très compétitif (50 chevaux pour 90 kg). En 1966 fut lancé une 125 de Grand Prix, la type 670, équipée d'un bicylindre en « V » horizontal, moteur deux-temps refroidi par air qui délivrait la puissance non négligeable de 27 ch à 14 000 tr/min pour un poids de 83 kg seulement. Puis, en 1968, ce fut la formidable et trop avant-gardiste Jawa 350 V4 type 673 pilotée par les champions Jack Findlay, Silvio Grassetti et « Little Bill » Ivy (qui se tuera à son guidon en juillet 1969. 
CZ avait développé en parallèle une 350 V4 quatre-temps, la CZ V4 type 860 qui ne traversa jamais le rideau de fer. En 1960, commence l'aventure du moto-cross, avec la 250 deux-temps à deux échappements, surnommée « bitube ». Après des débuts moyens, les pilotes tchèques Valek et Zemen seront rejoints par le jeune prodige Belge, Joël Robert qui remporte le titre suprême en 1964. Titre qui sera suivi par un deuxième en 1965 avec le Russe Arbekov comme pilote. En 1964, une 360 cm3 sera dérivée de la 250 cm3 afin de s'attaquer à la catégorie reine. Un deux-temps s'opposant aux gros monocylindres anglais, culbuté pour la plupart, c'était une véritable révolution. Elle sèmera d'emblée la panique dans les rangs des lourds quatre-temps. Dès 1965, Paul Friedrichs et Rolf Tibblin, équipés de cette 360 se classent 2e et 3e du championnat du monde, derrière la BSA de Jeff Smith. 
Ce sera la dernière fois - avant longtemps - qu'un quatre-temps montera sur la plus haute marche du podium. 
À partir de 1966, cette « bitube » sera remplacée par un modèle plus classique, avec une seule sortie d'échappement, réputée plus pointue mais plus légère que sa devancière, elle dominera sa catégorie pendant deux années encore. En 500 cm3 et au-delà, les moteurs Jawa à simple arbre à cames en tête fonctionnant au méthanol ont marqué le speedway, le grasstrack (en), ou la moto sur glace de leur empreinte, avec une architecture quasiment invariable de leur origine à nos jours, où ils continuent à être produits.
Source : WKPDIA/CC-BY-SA-3.0-Mecánica De La Moto

mardi 9 janvier 2024

CLUB5A - LA SAGA DES MARQUES - LE CONSTRUCTEUR MOTOBI ETROITEMENT LIE A BENELLI !!

 

Le constructeur italien aujourd'hui disparu Motobi est étroitement lié à Benelli. 
Le plus ancien fabricant de motos d'Italie, Benelli a été fondé à Pesaro en 1911 par les six frères Benelli, commençant comme une entreprise d'ingénierie générale réparant des voitures et des motos avant de se tourner vers la fabrication de composants automobiles et aéronautiques pendant la Première Guerre mondiale. 
L'entreprise s'est diversifiée dans le domaine du transport motorisé immédiatement après la fin des hostilités, offrant une unité motrice à deux temps `` clipsable '' pour la fixation, et c'était ce moteur de 98 cm3, installé dans un ensemble spécialement conçu de pièces de cycle, qui a été utilisé pour la première moto Benelli proprement dite de 1921. 
En quelques années, l'entreprise s'est activement engagée dans des compétitions, faisant les premiers pas sur la voie de la gloire du Grand Prix qui verrait Benelli s'établir comme l'un des Italiens.
 En 1949, l'aîné des six frères Benelli, Giuseppe, partit pour fonder sa propre entreprise : Moto 'B' Pesaro, plus tard Motobi. La première conception de ce dernier était un monocylindre deux temps léger de 98 cm3 avec moteur horizontal, une disposition qui caractérisera désormais ses offres. Au début des années 1950, une nouvelle gamme de moteurs tout aluminium a été introduite dont le profil ressemblait à celui d'un œuf ou d'un ballon de rugby, et ce style a été délibérément conservé lorsque Motobi est passé aux quatre temps à soupapes en tête vers la fin de la décennie. 
Six ans après la mort de Giuseppe en 1957, Motobi fusionne avec Benelli et ses modèles continuent d'être fabriqués, bien que souvent avec "Benelli" sur le réservoir.
Oldtimer & Klassische Motorräder BOSSHARD-MOTOS

lundi 11 décembre 2023

CLUB5A - LES MOTOS DE LÉGENDE - LA SAGA DES MARQUES - L'HISTOIRE DES MOTOS APRILLA

De la bicyclette aux motocyclettes il n'y a qu'un pas Aprilia : histoire du constructeur.
Les débuts d’Aprilia prennent racine à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Alberto Beggio est alors un petit constructeur de bicyclettes et ce n’est qu’à la fin des années 60 que son fils Ivano va entreprendre de fabriquer des vélomoteurs. 

Jugeant la construction de vélos dépassée, il va mettre au point un premier prototype motorisé par un 50cm3. Le public lui réserve un accueil chaleureux et les premiers modèles produits à grande échelle sont les Colibri et Daniela. 
Ces modèles seront bientôt suivis par un Scarabéo doté de quelques aptitudes tout terrain. Connaissant un succès essentiellement à l'étranger, la production passe de 150 à 12 000 véhicules par an en 10 ans. Aprilia colibriEn 1977, la marque s’octroie les championnats d’Italie de motocross en 125 et en 250 cm3 et une sixième place au championnat du monde l’année suivante. Années 80 : difficultés et renouveau Le début des années 80 est plus difficile pour la marque.
La flambée des prix du pétrole oblige les dirigeants à s’orienter vers la production de modèles plus routiers que ceux produits jusqu’alors. Les cylindrées évoluent et Aprilia commercialise désormais une gamme allant de 50 cm3 à 600 cm3. En 1985 un accord de coopération est signé avec l'autrichien Rotax pour la fourniture de moteurs. Premier résultat de cette collaboration Aprilia présente au Salon de Milan la Tuareg, la première moto dérivée des motos des Rallyes Africains. Années 90 : les scooters Les années 90 voient une seconde évolution dans la production puisque la marque s’oriente principalement vers la fabrication de scooters et présente de nouveaux modèles comme la moto Pegaso en 50, 125, 600 et 650 cm3 ainsi que le nouveau Scarabéo avec des roues de grand diamètre. 
 Aprilia 6,5 par Philippe Starck (crédit photo : DR)En 1995, la marque associée au designer français Philippe Starck produit la 6,5 Moto, un exercice de style basé sur le moteur monocylindre utilisé sur les 650 Pegaso. 

Malheureusement, elle ne rencontrera pas le succès escompté. C’est enfin en 1998, qu’Aprilia s'attaque aux grosses motos avec l'Aprilia RSV 1000 mue par le moteur bicylindre Rotax en V à 60° de 990 cm3. Ce groupe propulseur sera décliné par la suite sur d’autres motos permettant ainsi à la marque d’offrir à la clientèle une gamme complète. 

 Années 2000 : les rachats En 2000 et 2003, Aprilia rachète successivement les marques Laverda et Moto Guzzi. Malgré ces rachats et le succès de ses modèles, Aprilia est reprise en 2004 par le groupe Piaggio. De nouveaux moteurs sont alors développés pour une gamme de type Supermotard et Cross (séries MXV, SXV et RXV) et un bicylindre en L de 750 cm3 qui équipe le roadster Shiva lancé en 2007 ainsi que la SMW Dorsoduro de 2008. Aprilia SMW Dorsoduro En compétition Aprilia a participé avec beaucoup de succès dans différentes catégories : cross, trial et surtout vitesse. 
La marque comptabilise plus de 275 victoires dans toutes les catégories et 34 titres de champion du monde. Elle a fait courir des pilotes mythiques et continue de rafler des titres. L'italienne n'est pas prête de s'arrêter en si bon chemin.
Source / lerepairedesmotards.com

jeudi 23 novembre 2023

CLUB5A- LA SAGA DES MARQUES MOTOS - Histoire du constructeur moto Ultima...de la moto à la machine à laver !!



De constructeur moto à fabricant de pièces pour machine à laver... Les origines du constructeur lyonnais Ultima débutent en 1902 lorsque le mécanicien nommé Francisque Croizier de Ronzière décide de s'occuper de la motorisation de bicyclettes. Bientôt il met sur pied sa propre société et développe un premier modèle de motocyclette qui est ensuite présenté lors du salon de l’Automobile de 1906. 
 La machine dispose d’un allumage par magnéto à rupteur et rencontre un certain engouement en compétition mais les ventes sont trop limitées pour assurer la survie de la société qui met la clé sous la porte en 1907. Eugène Billion Mais un an plus tard, les brevets de la société sont rachetés par Eugène Billion. Ce dernier entreprend alors de moderniser la machine de son prédécesseur. 
Un nouveau modèle fait bientôt son apparition muni d’un moteur de 232cm3 et d’une soupape d’admission automatique. Le modèle fait au fil des années l’objet de diverses modifications et évolutions pour passer en 1911 à un moteur de 249cm3 puis de 283cm3 deux ans plus tard. La machine est alors commercialisée sous les marques Rupta et Superior. Reprise de la société Deronzière.. 
Il faut attendre 1914 pour voir Ultima mettre au point sa première moto. Il s’agit d’une machine inspirée des modèles Deronzière équipée d’une soupape d’admission culbutée et d’un allumage classique par magnéto HT. De son côté, la firme Deronzière connait des difficultés financières qui la poussent à la faillite. Eugène Billion reprend la firme après sa dissolution et devient dès lors un véritable constructeur à part entière, à même de concevoir presque l’ensemble des pièces nécessaires à la production d’une motocyclette. En 1920, Ultima dévoile ses machines nommées Types A et B. Mues par un moteur de 346cm3 à l’instar du modèle A, le type B se dote néanmoins d’une boîte à deux vitesses avec débrayage. Pas vraiment révolutionnaires pour l’époque, les types A et B connaissent néanmoins un beau succès commercial et sportif. 
Quatre années plus tard, en 1924, Ultima dévoile son type C, une machine de 500cm3 bicylindre en V avec soupapes latérales et boîte à trois rapports. Entre les années 1920 et 1930, Ultima améliore grandement ses machines avec notamment l’utilisation de fourches plus rigides. Les différents modèles se déclinent en une multitude de versions pour répondre aux besoins grandissants du marché. En 1930 apparait le type D, un modèle proposé en version 350cm3 ou 500cm3. Très moderne et luxueuse, cette motocyclette s’équipe d’un cadre double berceau ainsi que d’une transmission par arbre et cadran. Ce sont pourtant les types B et C qui assurent la majorité des ventes de la société. Ces deux machines évoluent à plusieurs reprises et se déclinent dans de multiples versions jusqu’en 1936, année au cours de laquelle les deux modèles sont remplacés par des motocyclettes plus modernes. D’ailleurs, en 1937, la marque lève le voile sur le Type U disponible en 250 et 350cm3 à soupapes latérales ainsi que sur deux plus petites machines, le type V et le type Z. 
 Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, la production d’Ultima doit ralentir. A la fin du conflit, le type V est remis au goût du jour avec une fourche télescopique et un moteur à boîte séparé avec sélecteur au pied. A compter de 1951, le constructeur Ultima présente une gamme de vélomoteurs et de motocyclettes dotés des dernières avancées. Parallèlement, la firme tente de développer des machines de grosses cylindrées mais aucun prototype n’est finalement lancé en production. 
Aux alentours de 1955, Ultima doit faire face à la concurrence de la fameuse Mobylette du constructeur Motobécane mais aussi des automobiles Citroën et Renault qui se trouvent à des prix proches de ceux des motos neuves. Pourtant, Ultima choisit de concevoir des machines modernes et luxueuses dont les coûts restent élevés. 
La Guerre d’Algérie entraine les jeunes Français à s’engager dans le conflit et ampute le marché du deux-roues d’une partie de sa clientèle. A l’instar de ses rivaux, Ultima doit bientôt se résoudre à cesser sa production en 1958. La société ne disparait pas pour autant et décide de se reconvertir en fabricant de composants pour machine à laver. Quelques temps plus tard, la firme est absorbée par un grand groupe industriel et disparait définitivement. 
 Source : Florine Martet - lerepairedesmotards.com-Ano Nymus

jeudi 16 novembre 2023

CLUB5A - LA SAGA DES MARQUES MOTOS - LES MOTOS BMW ...FAIRE SIMPLE ET SOLIDE !!



Après l’échec commercial de la R39, c’est une réforme administrative qui va pousser BMW à relancer la fabrication d’un monocylindre. 
En effet, à partir du 1er avril 1928, (le poisson n’existe pas outre-Rhin, enfin je ne crois pas comme chez nous…), on peut conduire une moto de moins de 200 cm3 sans le permis de conduire. 
De plus, ces petites cylindrées sont exonérées de la taxe sur les véhicules.
La création de la firme remonte officieusement à 1916, mais plus officiellement au 20 juillet 1917 ou, la Rapp Motoren Werke (fusion de la "Bayerische Flugzeug Werke" un constructeur d'avions et de la "Otto Werke", un fabricant de moteurs) devient la BMW : Bayerische Motoren Werke (en français : Manufacture Bavaroise de Moteurs).
 BMW n'est pas l'inventeur du bicylindre à plat, mais c'est certainement la marque qui lui donna ces titres de noblesse. Et aussi une fiabilité jusqu'alors inconnue. De la R 32 à la dernière R 100 RT1, le flat culbuté suit son petit bonhomme de chemin, de petites évolutions en grandes "révolutions", les ingénieurs allemands gardèrent toujours à l'esprit un principe important : 
" FAIRE SIMPLE ET SOLIDE". 
Dans les années 1916 - 1918, les affaires sont fructueuses en cette période de guerre, où il faut mécaniser les armées tant sur terre, sur mer, que dans les airs. L'ingénieur Max Fritz récemment embauché, spécialisé dans les moteurs d'avion, met au point un carburateur spécial, permettant de voler à une altitude supérieure à tout ce qui avait été possible jusque-là. C'est à lui que nous devons le moteur M2B33, qui ouvrait de nouvelles perspectives dans ce domaine. 
 Mais cela ne dura pas, et avec la signature de l'armistice du 11 novembre 1918, ce fut l'arrêt immédiat de la production de moteurs d'avions pour BMW. Heureusement, Franz Joseff Popp, directeur technique, avait eu l'idée de faire diversifier les productions de l'usine avec des participations dans une société de machines-outils. 
Le traité de Versailles le 28 juin 1919, mis fin à toutes ces perspectives, obligeant même l'usine à détruire moteurs, machines-outils... Les trois responsables d'alors, F J Popp, Max Friz et Martin Stolle durent prendre une décision avant que la firme ne disparaisse. Friz pensait toujours moteurs d'avions, seul Stolle, qui possédait personnellement une moto bicylindre anglaise de la marque Douglas, proposa la reconversion dans la construction de motos. La décision fut prise, à condition de ne développer que le moteur. 
Ainsi, BMW commença à produire des moteurs de motos vu qu'ils ne pouvaient plus construire des moteurs d'avion. La "Douglas" de Martin Stoll fut autopsiée, analysée et copiée pour donner naissance au moteur BMW M2B15. Le moteur fut proposé à la firme Victoria qui en équipa ses motos type KR durant 2 ans. Avec le rachat d'ateliers en semi-abandon, et notamment celui d' Helios, BMW héritait de la fabrication de deux motos : la FLINK (monocylindre léger) et la HELIOS. BMW repensa entièrement la moto Hélios, en modifiant la position du moteur dans le cadre et en ajoutant la transmission acatène. 
La R32 était née, première vrai BMW. Présentée pour la première fois en 1923 au salon de Paris, elle n'avait rien de très novateur mais la grande trouvaille de Friz fut de tout réorganiser, en faisant simple ! 
Plus de 3000 exemplaires de la R32 virent le jour. Les bases des nombreuses descendantes étaient jetées car à l'époque elle possédait déjà des caractéristiques que l’on retrouve sur les productions actuelles à savoir : 
un moteur flat-twin transversal, une boîte de vitesses commandée par un embrayage à friction, transmission arrière par arbre sans cardan, une suspension avant par ressorts à lame, et pas de frein avant. Rapidement, la R32 (1923-1926) à soupapes latérales fut doublée d'une version à soupapes en tête : la R37 (1924-1926) à moteur culbuté construite à 152 exemplaires avec 494 cm3, 3 vitesses et 16 CV. 
Une 250 monocylindre culbutée reprenant les cotes de la R37 fut proposée simultanément, la R39 (1925-1927). Dès 1926, de nouveaux modèles furent proposés avec la R42 (latérale) et la R47 (culbutée) (1928), produites respectivement à 6502 et 1720 exemplaires. Ce fut avec les travaux de Hopf sur la suralimentation par compresseur que Ernst Henne décrochât en 1929 des records à 216 puis 220 km/h.
 L'image sportive de l'usine bavaroise était forgée. Ces mêmes années, les R52, R57, R62 et R63 (1928/1929) voyaient le jour. Dorénavant, l'usine doublera tous ces modèles latéraux d'une version sportive à soupapes en tête. BMW se lança dans les compétitions avec des hommes comme Schleicher, Bieber et Reich qui rapportèrent de nombreuses victoires. 
Source :legendes-motorcycle.com

mercredi 8 novembre 2023

CLUB5A - LA SAGA DES MARQUES MOTOS - LES MOTOS AERMACCHI...DE L'HYDRAVION A LA MOTO !!

 

Aeronautica Macchi est un constructeur aéronautique italien fondé en 1913. Depuis 1961 cette entreprise est implantée à Varese et connue sous le nom d'Aermacchi. 
Elle est fusionne en 2012 avec Finmeccanica qui devient en 2017 Leonardo. La Società Anonima Nieuport-Macchi a été fondée à Varese en 1913 par Giulio Macchi pour construire sous licence le chasseur Nieuport 11 Bébé. Au début des années 1920 les commandes militaires se raréfièrent et l’entreprise, devenue Aeronautica Macchi, se spécialisa dans la construction d’hydravions. La firme verra son nom associé à la Coupe Schneider et aux records du monde de vitesse absolue durant les années 1930. 
Durant la Seconde Guerre mondiale Macchi a produit trois chasseurs très réussis qui constituèrent l’ossature de l’aviation de combat italienne, M.C.200 Saetta, M.C.202 Folgore et M.C.205 Veltro. Sa filiale Aeronautica Umbra SA produira aussi en grande série les trimoteurs Savoia-Marchetti SM.79, SM.81 et Savoia-Marchetti SM.84. En 1961 l’entreprise fut rebaptisée Aermacchi et connut un succès mondial avec le biplace d’entraînement militaire à réaction Aermacchi MB-326.
 Cet appareil connaît encore en 2008 des prolongements avec le MB-339. Aermacchi a également participé avec Aeritalia et le constructeur brésilien Embraer au programme AMX International. 
En collaboration avec le consortium russe Yakovlev a été lancé le programme MB-346. Après une restructuration complète en 1981 avec la création de la holding Aermacchi SpA, la firme de Varese a absorbé en 1997 SIAI Marchetti, ajoutant à son catalogue le monomoteur d’entraînement SF.260. 
Avec cette fusion, le groupe Finmeccanica, auquel est rattaché Aermacchi, a constitué un pôle italien spécialisé dans l’aviation légère et d’entraînement. Dans un souci de diversification l’usine de Varese travaille aussi comme sous-traitant pour d’autres industriels européens, réalisant en particulier les nacelles-moteur du Dornier 328.
 Des années 1950 aux années 1970 l'entreprise s'est également intéressée à la construction de motos et de motocyclettes. Passé sous contrôle de Harley-Davidson en avril 1960, le site est déplacé de quelques kilomètres et se retrouve à Schiranna, dans la banlieue de Varese. 
 Les motocyclettes sortant de l'usine après cette période portent d'abord la marque Aermacchi Harley-Davidson, puis AMF Harley-Davidson. Les restes de l'usine de motos sont vendus en juillet 1978 aux frères Castiglioni qui s'en servent comme base pour créer leur propre marque : Cagiva.
Source : WKPDIA/CC-BY-SA-3.0-Duncancycle
Duncancycle