jeudi 27 novembre 2025

CLUB5A - REVUE DE PRESSE - Les radars automatiques sont-ils vraiment fiables à 100% ? La réponse officielle de la Sécurité routière

 

La Sécurité routière vient d’ajouter une nouvelle question à son quiz «Info ou Intox» : les radars automatiques sont-ils fiables ? Ce changement intervient après la médiatisation de plusieurs couacs concernant des radars automatiques ces derniers mois. Passer la publicité Fin octobre 2025, un incident embarrassant est venu ébranler la certitude affichée : les radars automatiques sont d’une fiabilité sans faille. Sur la RN145, entre Blanzac et Sauviat-sur-Vige en Haute-Vienne, un radar autonome flambant neuf a complètement perdu la raison pendant trois jours consécutifs. Installé le lundi 27 octobre pour contrôler une zone limitée à 80 km/h, l’appareil s’est mis à flasher tous les véhicules dépassant... 50 km/h ! 
Des dizaines d’automobilistes se sont ainsi fait piéger en roulant parfaitement dans les clous. «Je me suis fait flasher trois fois depuis hier, j’étais en dessous de 70 km/h», témoignait un conducteur sur les réseaux sociaux. Un autre rapportait avoir été flashé «4 ou 5 fois» en deux jours, écrivait-on au Figaro le 31 octobre. 
Mi-septembre 2025, un scénario quasi identique s’était déjà produit à Lachapelle-sous-Rougemont dans le Territoire de Belfort. Un radar mobile de chantier, censé contrôler une zone limitée à 90 km/h, se déclenchait dès 50 km/h, provoquant là encore de nombreuses contestations. Info ou intox ? 
Ce 20 novembre, la Sécurité routière a récemment mis en ligne une nouvelle question à son quiz «Info ou Intox» intitulée : «les radars automatiques ne sont pas fiables, info ou intox ?» 
La réponse officielle ne surprendra pas : intox. Les radars sont bel et bien fiables, indique-t-elle. 
 Pour justifier cette affirmation, les autorités s’appuient sur un arsenal réglementaire impressionnant. Tous les cinémomètres utilisés pour contrôler la vitesse des véhicules routiers sont soumis à une série de contrôles rigoureux destinés à garantir l’exactitude des mesures réalisées, comme le précise le décret numéro 2001-387 du 3 mai 2001 et l’arrêté du 4 juin 2009. Ainsi, un premier niveau de contrôle a lieu : l’examen de type, également appelé homologation, qui consiste à certifier la conception même de l’équipement. 
Cet examen est réalisé par le Laboratoire national de métrologie et d’essais, le LNE, à travers des essais en laboratoire, sur piste et sur route, afin de vérifier le respect des exigences réglementaires. Un certificat délivré et publié au Bulletin officiel du Ministère en charge de l’Industrie en atteste. 
 Vient ensuite la vérification primitive, qui concerne chaque équipement sorti d’usine après fabrication ou réparation. Cette étape vérifie le bon fonctionnement de l’appareil et le respect des exigences réglementaires, notamment l’erreur maximale tolérée fixée à plus ou moins 3 kilomètres par heure ou 3 pourcent sur la mesure de vitesse, comme le dispose l’article 15 du décret de 2001 et l’article 14 de l’arrêté de 2009. 
 Une vérification très régulière Une fois les radars en service, ils font l’objet d’une vérification périodique annuelle, ou tous les deux ans pour les deux premières vérifications des instruments neufs. Chaque équipement est contrôlé pour vérifier son bon fonctionnement et le respect des exigences réglementaires, avec une erreur maximale tolérée qui passe alors à plus ou moins 5 kilomètres par heure ou 5 pourcent sur la mesure de vitesse.
L’arrêté du 4 juin 2009 précise que cette vérification périodique est réalisée par un organisme indépendant désigné par le ministre en charge de l’industrie. 
 Pour les radars fixes non déplaçables, s’ajoute une vérification de l’installation qui consiste à vérifier le respect des conditions d’installation telles que précisées dans la réglementation, notamment l’alignement de l’antenne radar par rapport à la chaussée avec une précision de plus ou moins 0,5 degré. 
 D’ici à dire que les radars sont fiables à 100% : non. 
Preuve en est, il y a parfois des couacs. Mais à chaque fois, les autorités réagissent et mettent en œuvre l’annulation des contraventions illégitimes. 
Source : lefigaro.fr - Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info..