mercredi 1 octobre 2025

CLUB5A - REPORTAGE AUTO - Ce retraité anglais collectionne les véhicules anciens en Centre-Bretagne..

 

John Drew est un retraité anglais, installé en Bretagne et passionné de véhicules anciens. Ford T, Mustang Fastback, Triumph... Des modèles mythiques dorment dans son garage. John Drew a 70 ans et est installé à Belle-Isle-en-Terre (Côtes-d’Armor), en Centre-Bretagne. Il a toujours aimé les belles mécaniques. À 16 ans, il s’achète sa première moto : une Triumph Bonneville de 1970. Cette bécane, il la bichonne toujours passionnément, 53 ans plus tard. « Un champ rempli de 2CV, à vendre ou à réparer » Puis à 17 ans, John passe son permis de conduire (âge légal en Angleterre).
 Le monde des voitures s’ouvre à lui. C’est alors qu’il découvre une belle demoiselle, celle dont il tombera amoureux pour le reste de sa vie. Il s’agit de la Sunbeam Tiger, une Anglaise équipée d’un puissant V8 Ford, américain. En 1977, John Drew devient concessionnaire Citroën, au sud de Londres. Il est dans son élément. « J’avais un champ rempli de 2CV, à vendre ou à réparer », se souvient-il, amusé. Un modèle qu’il affectionne, puisqu’il en possède aujourd’hui une vingtaine. Des Deudeuches de tous modèles (classiques, camionnettes, Dolly…), qu’il conserve dans ses autres garages, à Bégard et en Angleterre. Carrosseries abîmées Le retraité est féru de voitures françaises et anglaises donc, mais aussi d’Américaines. 
Son modèle fétiche est la Ford T, première voiture fabriquée à la chaîne, au début du XXe siècle. « Elle a été produite à 15 millions d’exemplaires, can you imagine ?! (vous rendez-vous compte ?!) », s’exclame le passionné. « Ça ne valait rien, il y en avait tellement. J’ai dû en importer une vingtaine au total ! » Aujourd’hui encore, il en possède trois. Et les imports depuis les États-Unis, il en a fait sa spécialité. Même pour des modèles britanniques. « En Angleterre, les carrosseries sont abîmées, car nous mettons beaucoup de sel sur les routes. Là-bas, j’ai trouvé des voitures de sport anglaises en parfait état. » Et si les moteurs pouvaient avoir des problèmes, le garagiste savait les réparer. Il possède ainsi des cabriolets MG ou Triumph rares, en parfait état. 
Quel carburant pour ces belles demoiselles ? 
Les vieilles mécaniques tournaient à l’ordinaire ou au super. Aujourd’hui, on ne trouve plus ces dénominations. Quels carburants utilise John Drew pour ses véhicules ? «  Je prends du sans-plomb 95-E10, ça fonctionne parfaitement ! », glisse le passionné. Quant à la Ford T, elle n’est pas sa préférée pour rien. «  N’importe quelle voiture dans laquelle on met le mauvais carburant doit être apportée au garage. Avec celle-ci, quand on se trompait, elle tournait, même avec un mauvais mélange  », s’enthousiasme-t-il. Désormais, il remplit ses Ford T avec de l’éthanol (E85) et il l’assure, «  elles adorent ça ! « . « Je n’aime pas faire des expositions » La collection ne s’arrête pas là. De son père, soldat lors du Débarquement de 1944, John a hérité la passion des véhicules militaires. 
Il est ainsi propriétaire d’une Jeep Willys de 1941, avec laquelle il participe à des reconstitutions du D-Day. Mais aussi de camions militaires. À cette longue liste, il faut ajouter des tracteurs Société Française de Vierzon. Sans oublier les Solex… Mais John Drew n’est pas exubérant. « Je n’aime pas faire des expositions. Mes voitures, je les aime pour moi-même. Elles sont dans mon garage et j’adore m’en occuper, mais je ne cherche pas à les montrer de partout », confie le retraité. Il fait tout de même partie de deux clubs de collectionneurs : le Calandre Club d’Armor, à Lannion, et l’Interesting Car Club, en Centre-Bretagne. 
Source : actu.fr/AleaCoeur