En France, le marché du petit coupé s'est réduit à peau de chagrin au fil des ans, sous l'effet de la fiscalité, des normes, et de la chasse aux marges toujours plus importantes de la part des constructeurs. Pour ceux qui veulent encore un coupé, il faudra aller du côté des constructeurs de prestige. Et les ventes sont également de plus en plus confidentielles en occasion. Le retrait progressif des ventes de coupés dans les gammes des constructeurs a entrainé leur chute dans le marché de l’occasion. C’est dire toute la difficulté qui attend ceux qui revendent actuellement des coupés ou projettent de le faire.
S’il n’est pas prestigieux ou doté d’une mécanique particulière et recherchée, un coupé est devenu une préoccupation qui peut rester sur les bras un paquet de temps, y compris en cassant les prix. C’est ce que l’on constate notamment pour la Peugeot 406 Coupé qui est l’exemple même du « youngtimer » n’ayant pas su surfer sur la vague comme d’autres modèles de cette époque.
Les raisons sont multiples : désamour général pour l’auto, certaines pièces spécifiques introuvables ou hors de prix (carrosserie) et des moteurs… qui n’ont rien de bien extraordinaire. Le fait que la 406 Coupé étant une traction n’aidant pas.
Alors, le coupé est-il définitivement mort en France et plus généralement en Europe ? Dans le neuf, c’est une quasi certitude. Dans l’ancien, ou plutôt l’occasion, c’est un peu plus nuancé mais à mois d’avoir six cylindres sous le capot ou un moteur VTEC de la bonne période, vous aurez probablement quelques difficultés à vous défaire de votre coupé.
Le coupé le plus vendu en France ? Une allemande
Il faut donc bien distinguer les ventes en neuf de celles d’occasion. Dans le marché du neuf, l’année dernière, c’est évidemment l’Alpine A110 qui domine les débats avec 2700 immatriculations, loin devant la Ford Mustang à 1400 unités.
Les BMW Série 4 (mélangeant Gran Coupé et coupé), la Mazda MX-5 (que l’on pourrait presque ranger dans cette catégorie des coupés) et surtout la Porsche 911, avec à peine 500 immatriculations tout modèle confondu (Targa, coupé et cabriolet) suivent. Des chiffres révélateurs d’un segment qui se meurt à petit feu.
La Porsche 911, justement, est le modèle de coupé le plus revendu en occasion selon les données de NGC Data qui comportent toutefois une subtilité : les Série 3 et autre Mégane coupé sont rangées dans les catégories « Série 3 » et « Mégane ». Difficile, donc, de savoir combien de coupés ont été vendus.
Mais si l’on ne prend que les modèles de coupés stricts, ce sont les Porsche 911 et Audi TT qui dominent les débats avec des volumes particulièrement faibles, sauf pour la 911 qui a toutefois fait l’objet de 8000 transactions sur les sept premiers mois de l’année. Pas mal pour une telle auto ! Et surtout, le signe que la 911 reste une valeur très sûre en seconde main.
A quand des coupés électriques ?
En dehors de modèles très haut de gamme, supercars voire hypercars, le coupé ne semble plus avoir d’avenir pour le grand public. Trop cher en thermique et souvent très malussé – à l’exception de l’Alpine A110, le coupé n’a donc que l’électrique comme porte de sortie. Sauf que là encore, ça coince : comment caser des centaines de kilogrammes de batteries dans un véhicule censé être compact et relativement agile ? Si cela ne posera pas trop de souci pour des grands coupés de prestige et de grosses GT, quid des petits modèles plus abordables ?
Le MG Cyberster est une première réponse, en découvrable. La future Alpine A110 suivra, et la bonne nouvelle, c'est qu'Audi a confirmé récemment vouloir remettre de "l'image" de marque avec le retour du TT. Mais on ne retrouvera certainement pas la richesse de la catégorie dans les années 90 et 2000 où l’on pouvait s’offrir une Ford Puma, Opel Tigra ou encore une Volkswagen Scirocco. Désormais, il faudra aller chez des marques de prestige ou opter pour la collection.
Source : automobile-magazine.fr-Merci David Sarda pour le suivi de l'info....