samedi 5 avril 2025

CLUB5A - REVUE DE PRESSE - Patrick 65 ans, roule avec les motocross dont il rêvait ado alors qu’il n’avait «pas de thune»

 

DANS MON GARAGE - Chaque semaine, des automobilistes ou motards présentent au Figaro leurs véhicules d’exception. Aujourd’hui Patrick, un retraité du nord de la France, nous parle de sa Moto Villa 350 MC de 1980 et de la Kawasaki KLX 250 de 1979 qu’il est en train de restaurer. D’où vient cette passion de Patrick, retraité béthunois de 65 ans, qui passe des heures à restaurer et conduire des motocross vintage ? La réponse paraîtra triviale à un psychanalyste : de l’enfance. Cette passion l’accompagne depuis l’âge de 16 ans. «J’ai toujours roulé à moto . 
Quand j’étais jeune, mes parents me disaient : “Pas sur la route, c’est trop dangereux. Tu feras du tout-terrain”». Il s’est donc exécuté. «J’ai eu la chance entre 1976 et 1979 d’habiter à Compiègne , [avec la forêt] qui n’était pas encore interdite à la pratique du motocross». Car aujourd’hui, raconte le retraité, «plus rien n’est faisable» dans la nature. Il dénonce ce qu’il appelle un «diktat vert» venant «autant des écolos que de l’ONF ». «Ça devient compliqué», soupire-t-il. La moto pour se changer les idées Cette passion est restée «une espèce de fil rouge», dit-il. Dans les années 80, alors que ses amis tombent dans les drogues dures, «l’amour de la moto» lui évite de connaître «cette descente aux enfers». Cette passion exigeante le pousse même à se «remettre en cause» professionnellement. «La moto est onéreuse et mes petits boulots ne suffisaient plus à l’entretenir» raconte-t-il. C’est cette histoire, ce parcours de vie, ces souvenirs qui nous amènent en 2012. 
Patrick a alors 52 ans et sa vie est rythmée par le métro-boulot-dodo. Sans le métro qui n’existe pas à Béthune. «Ce n’était pas une période facile dans mon couple», confie-t-il. «J’avais besoin de m’évader, de m’aérer le cerveau». Patrick observe alors ses amis franchir le cap vers les motos vintage. «Pour continuer à faire des compétitions à un niveau d’exigence physique moindre, ils se sont rabattus sur les motos vintage. Moi je l’ai fait pour m’amuser, pour l’ambiance». Conseils mécaniques Magie de la vie, Patrick touche enfin du doigt des machines qui le «faisaient rêver» quand il avait 16 ans et pour lesquelles il n’avait pas «de thune». Il acquiert donc une Moto Villa 350 MC de 1980, modèle italien qui le faisait rêver adolescent, fabriqué «dans des petits ateliers». Il l’a toujours. Mais attention, Patrick n’est pas un collectionneur. «Mes motos, je les achète et les restaure pour pouvoir rouler avec», assure-t-il. «Quand on s’entoure bien, on peut apprendre et sinon il y a toujours un ami qui sera là pour fraiser ou souder... 
Là je suis en train d’accumuler des pièces pour une Kawasaki KLX 250 de 1979. Ça m’oblige à aller voir ailleurs, à solliciter les réseaux». À son secours, un forum de moto tout-terrain, «Le guide vert». «Ces espaces virtuels permettent de confronter des avis, de bénéficier de l’expertise de passionnés, d’anciens professionnels ou de génies de la mécanique», explique le sexagénaire. Pour trouver des pièces et les modèles les plus rares, Patrick se rend sur des sites spécialisés comme «deuxiememain.be» ou «lesanciennes.com». C’est son dernier secret. L’âge apporte une certaine sagesse, mais aussi des contraintes. Du haut de sa soixantaine, Patrick doit adapter sa pratique. 
«J’ai le genou et les hanches bien fragiles, il faut donc que je me rabatte sur des démarreurs électriques». Si les motos vintage n’ont qu’un «kick» et une «grosse compression» qui rendent le démarrage difficile, le charme de la restauration reste que tout est possible, y compris de changer le démarreur. À 65 ans Patrick aura donc fait du motocross l’une des passions de sa vie. 
Source : lefigaro.fr-Merci David Sarda pour le suivi de l'info...