jeudi 12 décembre 2024

CLUB5A - REPORTAGE AUTO - Comment la civilisation de l’automobile va s’éteindre....

 

Tout concourt à mettre fin, d’ici le milieu du siècle, à la possession individuelle d’une voiture. Cette évolution voulue et imposée, en tout cas en Europe, par les gouvernements, les institutions communautaires et les grandes métropoles, semble inéluctable. Il suffit de continuer à rendre les coûts d’acquisition et d’usage de plus en plus élevés et les possibilités d’utilisation de plus en plus limitées. 
L’invention de l’automobile il y a plus d’un siècle a transformé nos sociétés. Elle a en quelque sorte accéléré le rythme de la vie humaine et dopé la liberté individuelle en offrant une mobilité sans précédent. Mais cette liberté individuelle de se déplacer où nous voulons quand nous voulons est menacée sans que nous en ayons forcément conscience. 
 Dans trente ans, serons-nous encore nombreux à posséder une voiture ? Rien n’est moins sûr. L’investissement et le coût d’usage sont de plus en plus élevés et les possibilités d’utilisation de plus en plus limitées rendant chaque jour moins rationnel l’acquisition individuelle d’une automobile. La généralisation des véhicules électriques et un jour autonomes, quand les effets d’annonce et les promesses deviendront réalité, renforce cette évolution. «Une nouvelle relation uniquement utilitaire» Et puis, la voiture ne fait plus beaucoup rêver. Elle est déjà devenue pour une partie grandissante des automobilistes juste une machine au même titre presque qu’un lave-vaisselle. 


Pour les jeunes générations, celles des métropoles mondialisées, elle est même souvent considérée comme une nuisance, archaïque et polluante. Elle n’y est plus nécessaire pour avoir une vie sociale. Les smartphones, les réseaux sociaux, les vélos et les transports collectifs y suffisent. C’est un constat fait notamment par les experts de Bloomberg New Energy Finance (BNEF) qui insistent sur l’impact sur la relation à l’automobile du vieillissement de la population et de la disparition des boomers. Gros consommateurs de véhicules neufs, ils vont laisser la place à des clients plus jeunes, plus citadins et rompus à d’autres moyens de locomotion imposés par la taille et l’engorgement des mégalopoles. 
Cela se traduira par « la généralisation d’une nouvelle relation, uniquement utilitaire, et non plus statutaire et aspirationnelle, à l’automobile ». BNEF ajoute que « l’essor des voitures partagées et autonomes, notamment, fera consommer moins d’automobile et d’une autre façon. » Le pic automobile atteint dans les pays occidentaux au début du siècle L’utilisation de l’automobile dans les pays occidentaux a en fait déjà commencé à beaucoup changer. Elle a atteint son maximum, le pic automobile, au début du siècle et a depuis reflué. Même aux États-Unis, le nombre de kilomètres effectué chaque année par véhicule et par personne baisse depuis 2004. La distance moyenne parcourue au volant d’une voiture par personne a diminué.... 
Source : transitionsenergies.com/AM Importation