La vente aux enchères parisienne d'Artcurial du 27 octobre comprenait des modèles populaires (Renault Floride, Citroën Méhari, Fiat Barchetta…) de toutes époques et en excellent état issus de la collection Trigano. Des sportives recherchées ont aussi été adjugées. Voici les résultats complets. Le nom d’André Trigano vous est peut-être familier. Cet entrepreneur et homme politique français, décédé le 6 mai 2024 à l’âge de 98 ans, faisait partie de la famille de magnats du tourisme qui a donné son nom à une marque de camping-cars. Féru d’automobile, André Trigano s’était séparé d’une partie de sa collection en 2020. Dans le cadre de sa succession, d’autres véhicules qui lui appartenaient ont été mis aux enchères le 27 octobre 2024 à Paris lors de la vente annuelle Automobiles sur les Champs organisée par Artcurial. La liste des lots comprenait quelques pépites populaires, notamment françaises, mais pas seulement.
Lors de la vente 85 % des lots ont été vendus pour un total de 4,5 millions d'euros frais inclus.
Des Citroën et Renault bichonnées
Ce qui reste de la collection Trigano compte bon nombre de Citroën, dont plusieurs 2CV. On peut notamment citer une type AZAM « haut de gamme » de 1967 restaurée en 2022, ainsi qu’un modèle de 1960 parmi les derniers à capot ondulé, remis à neuf en 2023. Ces deux autos estimées entre 8 000 et 12 000 € chacune étaient mises en vente sans prix de réserve. L'AZ de 1960 est la seule à avoir été vendue. Elle a été adjugée 17 880 €*. La même estimation était affichée pour une Méhari de 1974 également restaurée, ce qui a compris le remplacement de toute la carrosserie d’origine par une neuve (vendue 22 648 €*), ainsi que pour une Traction 11B de 1955 ayant bénéficié d’une réfection partielle (adjugée 16 688 €*).
Une autre icône de Citroën faisait partie de la vente, bien plus récente et moins chère celle-là : une Citroën Ami ! L'exemplaire du quadricycle électrique ayant appartenu à André Trigano était estimé entre 3 000 et 5 000 € avec tout juste 175 km au compteur. Il a été adjugé 7 748 €*.
André Trigano ne boudait pas Renault pour autant. Le catalogue comprenait notamment une R4 de 1968 très soignée, estimée entre 3 000 et 5 000 €, ainsi qu’une Floride de 1961 remise en état avec son hard-top. Rare dans sa version comme dans sa condition, la 2 + 2 blanc et rouge sera proposée sans prix de réserve. Estimée autour de 8 000 €, elle n'a pas été vendue. Et, comme un pendant à sa Citroën Ami, Trigano possédait aussi un Renault Twizy 45, affichant aujourd’hui 833 km. Le quadricycle, qui n'est plus commercialisé, était estimé entre 3 000 et 5 000 €. Il a été adjugé 7 748 €*.
Une collection éclectique
Parmi les autres modèles français de la quarantaine de voitures ex-Trigano mis en vente, il y avait une berline Hotchkiss-Grégoire unique carrossée par Chapron en 1954 et récemment restaurée. Estimée entre 8 000 et 12 000 €, elle n'a pas été vendue, tout comme la rare Salmson G72 Randonnée de 1951 estimée à moins de 10 000 €. Bien plus récente, une Peugeot 406 Coupé V6 de 1998 avec un peu moins de 160 000 km au compteur, à l’historique documenté, était proposée entre 6 000 et 8 000 €.
Elle n'a pas été vendue.
La 406 n’était pas la seule youngtimer de cette vente. La liste comptait par exemple deux Fiat Barchetta de 1996, l’une totalisant 121 671 km estimée entre 2 000 et 4 000 € (invendue), l’autre affichant moins de 100 000 km estimée entre 3 000 et 5 000 € (invendue). André Trigano semblait d’ailleurs avoir eu un faible pour les petites découvrables, puisque le catalogue comprenait aussi des MG F (2001), Alfa Romeo Spider (1996), Mercedes SLK (1999) ou encore BMW Z4 (2004). Aucun de ces exemplaires n'a changé de main. Quelques berlines allemandes étaient également au menu, telles qu’une Audi V8 Quattro de 1989 (invendue). Des voitures plus inattendues complètaient la liste, comme deux Toyota Aygo et deux Chrysler Lebaron. Elles n'ont pas été vendues. André Trigano faisait visiblement preuve d’un certain éclectisme.
Des sportives d'exception.
Toutes les voitures proposées ne s'annonçaient pas aussi accessibles. Hors de la collection Trigano, la liste des lots comportait par exemple plusieurs sportives Lancia particulièrement prisées, dont une Stratos HF de 1976 appartenant à la même famille depuis près de quarante ans. Estimée à plus d'un demi-million d'euros, elle n'a pas été vendue. La Delta HF Integrale Evo 2 Edizione Finale, estimée entre 100 000 et 150 000 €, a en revanche changé de main pour 109 664 €*. Plusieurs Ferrari pouvaient combler les amateurs d'italiennes, parmi lesquelles une 250 GTE (1962) adjugée 274 160 €*, une 550 Maranello (1998) vendue 107 280 €*, et une 365 GTB/4 Daytona (1972) qui n'a toutefois pas été vendue.
Les fans d'allemandes n'étaient pas oubliés et pouvaient notamment choisir entre une BMW 850 CSI de 1993 estimée à plus de 55 000 € (adjugée 63 176 €*), une Porsche 356 Roadster de 1960 estimée à plus de 140 000 € et vendue 166 880 €* ou encore un Combi Volkswagen de 1978, adjugé 17 880 €*
Côté anglais, on notait la présence au catalogue, entre autres, d'une Lotus Exige S1 de 2000 avec moins de 50 000 km au compteur. L'exemplaire estimé entre 50 000 et 70 000 € a été vendu 61 984 €*. Une Jaguar XK150 de 1959 conservée dans la même famille depuis 1976 et estimée entre 70 000 et 100 000 €, n'a pas été vendue.
La liste comptait aussi quelques américaines intéressantes, telles qu'une Ford Mustang 289 Cabriolet de 1967 estimée entre 35 000 et 45 000 € (vendue 23 840 €*), un GMC 100 de 1957 rutilant estimé entre 20 000 et 30 000 € (vendu 19 072 €*) et même une Chevrolet Silverado Nascar de 2018. Cet exemplaire n'a pas séduit d'acheteur. Côté français, on pouvait se tourner vers une Alpine A110 1600 de 1970 ayant couru (invendue), mais aussi vers une Renault Supercinq GT Turbo de 1987, partiellement restaurée. La bombinette estimée entre 15 000 et 25 000 € malgré quelque 200 000 km à son actif a été adjugée 17 880 €*. Il y en avait donc pour tous les goûts et (presque) toutes les bourses..
Source : largus.fr-Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info...