Dans leur quête du zéro accident sur nos routes, les pouvoirs publics ont voté en 2016 une loi baptisée «Montagne» imposant dans les zones montagneuses de 34 départements le montage d’équipements adaptés aux conditions climatiques hivernales, à savoir des pneus d'hiver ou quatre saisons, des chaînes ou chaussettes à neige, pour une période de six mois, du 1er novembre au 31 mars. Plusieurs fois reportée, l’entrée en vigueur de cette loi est devenue vraiment effective hiver 2021-2022, même si elle n’a pas entraîné de sanctions.
Les automobilistes l’oublient souvent mais le pneumatique est le seul élément qui relie le véhicule à la route. Un équipement adapté aux conditions climatiques mais aussi en excellent état est ainsi primordial pour réduire le nombre d’accidents sur les routes. Or, chaque année, 500 accidents sont encore recensés en moyenne en France sur les routes enneigées ou verglacées.
Cela représente 500 à 600 victimes dont près de 50 morts. Dans de nombreux cas, l’accident pourrait être évité grâce à des pneumatiques adaptés. Les pneumatiques été perdent leurs performances lorsque la température descend en dessous de 7 degrés.
Seuls les pneumatiques «3PMSF» autorisés
Cela ne va plaire aux automobilistes équipés de pneumatiques marqués seulement M + S. Les véhicules - voitures particulières, utilitaires, camping-cars, autocars, bus et poids lourds - équipés de ces pneumatiques ne sont plus autorisés à circuler dans les 34 départements concernés par la loi Montagne.
Les communes soumises à la loi Montagne sont signalées part un panneau d’entrée de zone et de sortie de zone. Cependant, lors d’un contrôle routier, la tolérance restera de mise en raison du pouvoir d’achat toujours contraint des Français. Normalement, l’absence d’un équipement approprié entraîne une amende de 135 euros et une immobilisation du véhicule.
C’est nouveau, à compter du 1er novembre 2024, seuls sont autorisés les pneumatiques marqués «3PMSF» sur les flancs. Tous ces pneus sont M + S mais l’inverse n’est pas forcément vrai.
L’absence de sanctions pourra ainsi encourager certains automobilistes de renoncer à s’équiper de pneumatiques appropriés. Une mauvaise idée car en cas d’accident ou de panne, les compagnies d’assurances pourront décliner toute responsabilité, demandes de prise en charge et indemnisation. Dans une large majorité, les Français ont bien perçu l’importance de bien s’équiper. Depuis le mois de septembre, le site Allopneus a enregistré une hausse de 40 % de ses commandes. Le prix moyen d’un pneu hiver commence varie entre 60 et 85 euros pour une berline. Il faut compter un peu plus pour un SUV.
Source : lefigaro.fr - Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info...