lundi 2 septembre 2024

CLUB5A - AUTO DE LEGENDE - LA CITROEN DS 19 CABRIOLET ......LE TAPIS VOLANT !!

La passion d'Olivier pour la DS Citroën ne remonte pas à l'enfance comme pour de nombreux fans de cette voiture. Il n'a découvert l'univers de la DS qu'en 1997 à travers une passionnée qui lui a indiqué une ID à vendre "C'était une ID Luxe 1965, toutes options notamment la direction assistée mais le moteur au joint de culasse claqué ne fonctionnait plus.
 Je l'ai réparée. Ce fut pour moi une révélation par son confort, sa tenue de route, sa quiétude. Un vrai tapis volant". Olivier venait d'être frappé par le virus DS qui depuis ne l'a plus quitté. Appelée longtemps DS décapotable par Citroën, la DS cabriolet d'Olivier est un millésime 1965 couleur rouge Rubis La DS 1965 avait encore la première face avant dont l'aérodynamique avait été améliorée en 1963. Dernière année de la DS19 Après avoir compté jusqu'à six DS et ID, il n'en a conservé que deux. 
Une DS 19 1959 noire dans son jus, à boîte hydraulique, plus son fameux cabriolet usine 1965. Millésime reconnaissable à ses enjoliveurs striés de berline Pallas et aux essuies glaces parallèles produit à seulement 107 unités chez le carrossier Chapron de Levallois sur un total de 1371 cabriolets fabriqués entre 1961 et 1971. Cette faible production était le fait de sa construction artisanale et de son tarif élevé, près de 50 % supérieur à celui d'une DS 19 berline à partir de laquelle il était réalisé. Fin 1964, le cabriolet DS 19 usine coûtait plus de 24 000 francs contre 15 730 francs pour une berline Pallas ! 
Prix grevés par les nombreuses options proposées par Chapron : intérieur bois, roues à rayons Robergel, tableau de bord Jeager, housse de capote en cuir, radio, glaces électriques. L'arrière était différent avec un couvercle de malle en composite Olivier a refait entièrement l'intérieur de sa DS et choisi le même cuir couleur Ébène. 1965 est la dernière année de la DS19 à moteur 1911 cm3 3 paliers de 83 ch SAE issu de la Traction 11 CV, puisque le millésime 1966 sera une 21 animée par le 2175 cm3 5 paliers de 109 ch SAE. Elle affiche encore l'ancienne face avant à simples phares qui sera rajeunie en 1968 avec ses fameux doubles phares tournants. 
Sa DS est équipée d'un ensemble Jeager vendu à cette époque comprenant un compte-tours et un mano d'huile. Il s'agit d'une version à boîte hydraulique (photo Nicolas Delpierre) Le cabriolet se distinguait par sa découpe d'aile arrière favorisant le changement de roue de dimensions 400 sur ce millésime (environ 16 pouces) contre 15 sur les 1966. Portes allongées de 18 cm C'est à partir d'un soubassement fourni par Javel avec des longerons renforcés (ceux du break) épaulés des renforts maison que le cabriolet était réalisé. 
 Esthétiquement, outre sa suppression évidemment du toit, il se distinguait par sa porte allongée de 18 cm et sa découpe de l'aile arrière. Il adoptait des clignotant spécifiques en boomerang montés en haut des ailes sous la capote et des doubles feux rouge ronds des versions export et un couvercle de malle en composite. Il se différenciait aussi par ses pare-chocs arrière allongés jusqu'au passage de roues, ses plaques gaufrées en inox chargés de masquer le soubassement et par ses fines baguettes de bas de caisse et ses sabots d'ailes. Intérieurement, il accueillait des sièges et des garnitures de portes en cuir. 
N'oublions pas que c'était Chapron qui modifiait les DS en version Prestige avec séparation chauffeur pour le compte de Citroën depuis fin 1958. La DS 1965 était encore motorisée par le 4 cylindres de 1911 cm3 issu de la Traction. Sa puissance avait été portée à 83 ch SAE en 1961 Le cabriolet se différentiait par ses feux ronds des DS export et son pare-chocs reculé l'allongeant de 3 cm par rapport à la berline. "J'en rêvais depuis longtemps" "J'en rêvais depuis longtemps mais son prix était déjà inaccessible pour moi. 
En 2012, j'ai découvert ce cabriolet 1965 numéros 8794048 stocké depuis 10 ans qui était à restaurer. 
Sa carrosserie avait été entièrement refaite en 1992 avec les renforts d'origine Chapron. Mais il n'avait plus de sellerie ni de capote, toute la mécanique était à refaire et sa carrosserie était à repeindre" Aidé par des amis, Olivier a passé quatre ans de sa vie à refaire la mécanique, la suspension hydraulique évidemment, les freins, la direction, l'intérieur tout en cuir dans sa couleur d'origine Ébène. Il a fait repeindre sa carrosserie dont la couleur avait disparu en rouge Rubis alors qu'il apprit plus tard qu'elle était rouge Carmin d'origine. Il a également monté à la place du bloc compteur d'origine, un vrai ensemble Jeager. 
Les fameux clignotants en forme de boomerang Citroën avait souhaité que la DS cabriolet compte 4 places, d'où le dessin assez vertical de la capote comparé aux cabriolets produits sous le nom de Chapron "Depuis j'ai parcouru environ 40 000 km à son volant. Ce n'est que du bonheur car elle offre tous les avantages de la DS, son confort, sa tenue de route, sa merveilleuse boîte hydraulique d'une grande douceur avec les avantages d'un cabriolet. Il est rigide, très silencieux, protège bien du vent et surtout permet de profiter des odeurs de la nature. À chacune de ses sorties, j'ai droit toujours aux mêmes questions " C'est un vrai ?,
 je ne savais pas que ça existait, j'en ai jamais vus". Enfin, en règle générale, il subjugue les enfants !" Vu la cote délirante du cabriolet (entre 120 et 220 000 euros) beaucoup de répliques ont été réalisées autant en France qu'à l'étranger. Mais Olivier s'en balance car malgré les propositions d'achat, il ne le vendra jamais. C'est plutôt du genre à acheter tout ce qui est siglé Citroën qu'il stocke dans un immense garage. 
Outre sa DS 59 et 65, il faut ajouter une 2 CV 1956, une superbe Traction 15-6 de 1950 et deux 2CV étonnantes. Une rare Azelle 2 portes décapotable homologuée et deux impressionnante Black Jack Avion trois roues d'origine anglaise. Sans oublier une 5 CV HP de 1924 qu'il va restaurer. De quoi l'occuper lors des longues soirées d'hiver... Olivier est passionné par la marque au double chevron (photo Nicolas Delpierre).
  Source : poa.tv/Patrice Vergès - Automobile Classics