Mais du côté moto française, c'est le désert ou presque. Les dernières productions datent des années 60.
Sur la lancée de la moderne 125 LT bicylindre commercialisée en mars 1972 Motobécane veut investir un marché porteur, le créneau des 350. Cette cylindrée est très prisée des motards français, car abordable financièrement et porche de la catégorie disputée en Grand Prix.
Motobécane annonçait comme objectif 8 000 motos vendues. Mais le résultat au bout de trois ans ce sera dix fois moins : 767 exemplaires.
L'image de la marque est trop attachée aux cyclomoteurs.
Le niveau de finition général qui laisse à désirer rappelle aux motards l'univers des mob'. Le refroidissement du cylindre central est connu et imposait la découpe du garde boue avant. Moins connu est la mauvaise qualité de fabrication des blocs moteurs qui étaient poreux. Ainsi certain client ont fait 500 à 600 km et sont revenu en concession pour changer le moteur. En usage routier normal sur autoroute et nationale la consommation est d'environ 9 litres aux 100 km...
La concurrence japonaise apporte une aura de modernité et de sportivité malgré les qualités indéniable de la française.
Deux années de production seulement, font de la 350 Motobécane une authentique ''collector''. Le ratage de la 350 est une évidence. Elle fait aujourd'hui encore référence lorsqu'on évoque deux mots maudit : moto français...
Source : Nos motos des années 70 et 80"OFFICIEL"Mecamotors-Bécanes & bielles histoires, par Mobylette R