vendredi 19 janvier 2024

CLUB5A - REVUE DE PRESSE - Des chefs-d’œuvre de la carrosserie française sous le marteau...

 

ENCHÈRES - Samedi 3 février, la maison Osenat disperse à Paris une collection de neuf voitures de l’âge d’or de la carrosserie française. Pour certains, ce ne sont rien d’autre que des automobiles. Pour d’autres, les neuf véhicules, que Me Jean-Pierre Osenat disperse dans le cadre d’une vente publique à Paris le samedi 3 février, sont bien plus que cela. Ce sont des témoins de l’âge d’or de la carrosserie française. Cette collection couvre la période de l’entre-deux-guerres à l’immédiat après-guerre. Elle se compose de cinq Delahaye, de trois Talbot Lago et d’une Delage D8-120. Carrossée en cabriolet Grand Luxe par Chapron en 1937, cette dernière a survécu miraculeusement à la destruction, comme de nombreux modèles de cette époque. 
En 1969, son propriétaire, tombé en panne du côté de Dijon, l’abandonne à son triste sort. Le cabrioletDelage reste pendant 40 ans dehors, sous un auvent. Après une longue restauration qui lui a permis de retrouver son lustre d’antan, la belle française a remporté le Best of Show à la Baule en 2012. Elle est estimée entre 400 000 et 500 000 euros. Autre miracle: la Delahaye 135 M exécutée en cabriolet par Chapron en 1948 aurait dû être vendue au prix du métal. Le casseur qui la récupère en 1966 ne peut se résoudre à découper la Delahaye et la vend pour la modique somme de 150 nouveaux francs. Le catalogue rappelle qu’à cette période, le salaire moyen d’un ouvrier atteignait 10 000 nouveaux francs! Des histoires exceptionnelles à plus d’un titre, les véhicules proposés à la vente Osenat en regorgent. La Talbot Lago T150 C Roadster de 1937 numéro de série 90010 serait la voiture du salon de Paris 1937. Quant au coach Delahaye 135 MS, il porte la signature du fameux carrossier Figoni & Falaschi réputé pour ses magnifiques carrosseries. Modèle unique, ce véhicule est ni plus ni moins que la dernière 135 signée du carrossier de Boulogne. 
Elle serait le prototype de l’Elfe qui allait donner naissance à la 235. L’étude l’a estimée entre 180 000 et 220 000 euros. L’automobile la plus chère de la vacation est la Delahaye 135 MS cabriolet Vedette signée Chapron en 1947. Le carrossier levalloisien en aurait produit seulement cinq exemplaires. La voiture de la vente est la seule avec des poignées encastrées. Actuellement en fin de restauration chez Auto Classique Touraine, la Delahaye n’avait connu qu’un seul propriétaire entre 1962 et 2018. Exposé au salon de Paris 1947, ce cabriolet est estimé entre 800 000 et 1 million d’euros. 
 Source : Sylvain Reisser- lefigaro.fr - Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info...