Le Rallye automobile Monte-Carlo est une manifestation sportive de type rallye automobile organisée par l'Automobile Club de Monaco et dont le cadre de départ et d'arrivée est la principauté de Monaco, même si l'essentiel du parcours a lieu plus au nord, notamment dans les départements français des
Alpes-Maritimes, de l'Ardèche, de la Drôme, des Hautes-Alpes, de l'Isère ou encore des Alpes-de-Haute-Provence, selon les années. Cette épreuve se déroule systématiquement en hiver, au mois de janvier.
On entend — ou lit — souvent dans les médias « Rallye de Monte-Carlo », mais la véritable dénomination de cette épreuve n'a jamais inclus la préposition « de ».
Dès 1906, une épreuve de régularité est mise sur pied lors d'un trajet Paris-Monte Carlo aller-retour, entre le 25 novembre et le 5 décembre, pour les nouveaux modèles du salon de Paris1,2.
À sa création en 1911 par les Monégasques Gabriel Vialon (un huissier) et Antony Noghès (un cigarettier âgé de 20 ans, futur créateur du Grand Prix de Monaco en 1929, et dont le père, Alexandre Noghès, était président du Sport vélocipédique et automobile monégasque), le rallye automobile Monte-Carlo n'est pas encore à proprement parler une épreuve sportive, mais plutôt un moyen d'attirer la jet set européenne à Monaco en répondant aux divers évènements organisés par le dynamique Automobile Club de Nice et Côte d'Azur, né de la rivalité balnéaire entre les deux villes. Ainsi, durant les années 1930,
l'épreuve monégasque est-elle en concurrence de renommée avec le Critérium Paris-Nice, et le Rallye Paris-Antibes-Juan-les-Pins (de son côté l'AC Antibes organise ce rallye international de régularité entre 1931 et 1938, parfois sur trois jours; notamment vainqueurs en 1932 Robert Guyot sur Primastella Renault, en 1933 Quinault4, en 1934 Puinault5, en 1935 Marcel Pagniez sur Ford6, et 1938 le Dr Quercy sur 402 légère Peugeot7).
Victoire de la Hotchkiss 1933 Pilote Maurice Vaselle et Michel Buzy co/pilote et mécanicien usine Hotchkiss
Première victoire de Hotchkiss en 1933.
En 1933, la marque Hotchkiss envoie le premier mécanicien usine officiel Monsieur Michel Buzy pour suivre la voiture et assurer la victoire de l’auto dans l’épreuve.
Chaque véhicule engagé part alors avec son équipage par la route, de la ville où il s'est engagé. Il effectue le parcours de regroupement reliant cette ville à Monte-Carlo, en suivant un itinéraire précis, avec certaines contraintes.
À l'époque, traverser l'Europe en plein hiver est un exploit. Arrivés à destination, les vainqueurs sont l'équipage ayant réussi à rallier Monaco en respectant une moyenne horaire imposée par les organisateurs, mais la présentation du véhicule, après autant de kilomètres sur des routes difficilement praticables, est tout aussi importante.
Une Coupe des Dames était organisée. Elle fut par exemple remportée par Mildred Bruce en 1927 et Simone Louise des Forest en 1934.
Une autre particularité du rallye Monte-Carlo sera pendant longtemps son parcours de concentration, les villes de départ étant réparties aux quatre coins de l'Europe. Les équipages se rejoignaient en un point unique afin de rallier, par un parcours alors commun, Monaco. Cette caractéristique a donné jusqu'au milieu des années 1990 sa réputation au rallye, et en a fixé le déroulement.
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