Lancia, on le sait, a disparu du paysage et n'existe plus que sur son marché domestique à travers l'Ypsilon. Pour combien de temps encore?
Tout est-il que le Tour donnera à voir plusieurs modèles qui ont marqué de leur empreinte l'histoire de l'épreuve. À commencer par des Stratos, des Fulvia HF et des Flaminia Zagato. La seconde appartient aussi au groupe Fiat. Il s'agit d'Abarth. Or la sortie de l'oubli de ce label n'est que le produit d'une décision marketing. Si aujourd'hui la firme au scorpion se contente de produire des Fiat améliorées, du temps de sa splendeur, elle a donné naissance à de vraies Abarth de sport et de compétition.
Autre marque disparue bien représentée cette semaine avec trois modèles, Osca (Officine Specializzate Costruzione Automobili) a été fondée par les frères Maserati - Bindo, Ernesto et Ettore - en 1947 après avoir cédé leur firme à la famille Orsi.
Pendant près d'une quinzaine d'années, Osca se distingue avec une production confidentielle de voitures de sport et de compétition de petite cylindrée. Certaines ont été habillées par le carrossier milanais Zagato. C'est le cas du splendide coupé 1600 GT que l'on pourra admirer tout au long du parcours passant par les villes étapes de Besançon, Megève, Avignon, Aix-en-Provence et Nice.
L'existence de Siata fut plus longue mais encore plus confidentielle qu'Osca. Fondée en 1926 par Giorgio Ambrosini, la «Societa Italiana Auto Transformazione Accessori» est surtout réputée pour la 208 S de 1953. Sorte d'AC Cobra avant l'heure, ce spider était propulsé par un V8 Fiat en aluminium propulsant aussi la Fiat 8V. La majorité des spiders prirent le chemin des États-Unis. Inconnue des plus jeunes d'entre nous, la marque De Tomaso est aussi au départ avec plusieurs exemplaires de Pantera. Cette berlinette dotée d'un Ford V8 installé en position centrale arrière a participé au Tour au début des années 1970. À la même époque, Autobianchi animait, de son côté, le peloton des petites avec ses A112 Abarth dont deux exemplaires prennent le départ. Mais les italiennes risquent d'être éclipsées par le retour, sur les routes du Tour, d'une Matra MS650. Si la fiabilité est au rendez-vous, entendre rugir le V12 de ce prototype justifie à lui seul le déplacement sur le parcours.
Source : lefigaro.fr / Jean Yves Gautron