Il commence en 1918 à Courbevoie la production de petites voitures sportives pour la compétition mais ce programme coûteux amène l'entreprise à fabriquer des cyclecars AL sous licence Salmson. Les premiers modèles sont fabriqués dans les ateliers des automobiles Grégoire qui sont en difficulté et trouvent dans les projets de Bignan un espoir de survie. Les premières courses débutent en 1920 avec le Grand Prix des voiturettes du Mans. À partir de 1921, Bignan se concentre sur des modèles 3,0 et 3,5 litres.
C'est un modèle 3 litres qui permet à Albert Guyot de remporter le Grand Prix de Corse.
L'année suivante apparaît une particularité des voitures Bignan, la commande desmodromique des soupapes, pour éviter l'utilisation de ressorts qui manquaient à l'époque de fiabilité lorsque la vitesse s'élevait. En 1923 et 1924, les modèles sont des 2,0 litres et le palmarès de l'équipe s'étoffe avec un podium lors des premières 24 Heures du Mans ou la victoire lors des premières 24 Heures de Spa.
Le véhicule phare est une 11 CV qui possédait en modèle compétition quatre cylindres avec quatre soupapes par cylindre. Ce modèle remporta le Rallye automobile Monte-Carlo en 1924. Face à la crise, Jacques Bignan rachète en 1924 les ateliers Grégoire à Pierre-Joseph Grégoire mais la concurrence rattrape son retard et entraîne la dissolution de l'équipe officielle en 1926.
Les moteurs techniquement avancés utilisés en compétition ne trouvent pas d'acheteurs dans le grand public. En 1926, la société se trouve une première fois en faillite et est reprise par Henri Précloux. Il intègre alors des moteurs Salmson, C.I.M.E., et S.C.A.P. dans les modèles. Mais la production s'arrête en 1931. Cette marque restera dans l'histoire pour avoir fabriqué les premières voitures sportives de grand tourisme françaises.
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