En 1958, il rencontre Jean-Pierre Jabouille qui lui propose de devenir son mécanicien, en 1966, lors des épreuves de la Coupe Renault R8 Gordini. Venu tardivement au sport automobile, Jacques Laffite s'est rapidement bâti une solide réputation dans les formules de promotion en devenant Champion de France de Formule Renault en 1972 (participation la même année aux 24 heures du Mans avec Pierre Maublanc de 15 ans son aîné sur Ligier JS2), et de Formule 3 en 1973 (cette année-là, il remporte également le prestigieux Grand Prix de Monaco F3).
Ces résultats lui permettent d'accéder à la Formule 1 en 1974, au sein de la modeste écurie Williams, alors en grande difficulté financière. En obtenant au Grand Prix d'Allemagne 1975 sur le très sélectif tracé du Nürburgring une deuxième place, Laffite contribue grandement à la survie de l'équipe. Parallèlement à ses débuts en Formule 1, Jacques Laffite devient, en 1975, champion d'Europe et de France de Formule 2, et conquiert, pour le constructeur Alfa Romeo, le titre mondial d'endurance du Championnat du monde des voitures de sport 1975 sur la 33TT12 WSC (victoire à quatre reprises avec l'Italien Arturo Merzario, aux 800 kilomètres de Dijon, 1 000 kilomètres de Monza (Trofeo Filippo Caracciolo), 1 000 km de la Coppa Florio et 1 000 kilomètres du Nürburgring).
Une victoire à ce point surprenante que Laffite sera privé de Marseillaise sur le podium, les organisateurs n'ayant pas imaginé la victoire d'un pilote français. Ce succès de Laffite sur la Ligier-Matra V12 constitue la première victoire d'un ensemble châssis-moteur français de l'histoire de la Formule 1. La victoire de Laffite restera pourtant une performance isolée au milieu d'une saison globalement décevante. Après une saison 1978 en demi-teinte, il faut attendre 1979 pour voir Laffite et Ligier se hisser au plus haut niveau. Au volant de la Ligier JS11, Laffite domine le début de saison, remporte les deux premières courses de l'année en Amérique du Sud et fait ainsi figure de favori pour le titre mondial.
L'écurie Ligier perd progressivement pied en cours d'année et Laffite termine quatrième du championnat du monde, performance qu'il réédite en 1980 (avec une victoire en Allemagne) mais sans jamais s'être mêlé à la lutte pour le titre, la faute à des résultats trop irréguliers. En 1981, après un début de saison raté, il s'impose sur le tracé du Grand Prix d'Autriche puis sous la pluie au Canada et aborde l'ultime manche du championnat (à Las Vegas) en troisième position au général, avec des chances d'être sacré champion du monde.
Mais Laffite passe à côté de sa course et, pour la troisième année consécutive, obtient la quatrième place du championnat. En 1982, Laffite subit le déclin soudain de l'écurie Ligier et, démotivé, n'est guère en mesure de se mettre en évidence. Il se relance chez Williams, l'écurie de ses débuts, désormais l'une des meilleures du monde. En 1983, avec le modeste V8 Ford-Cosworth atmosphérique, l'équipe n'est pas en mesure de lutter avec les concurrents qui bénéficient du moteur turbo. Ce n'est que lors du dernier Grand Prix 1983 que Williams passe au turbo, grâce à un partenariat avec le motoriste japonais Honda.
1984 est une nouvelle fois décevante pour Laffite, qui essuie les plâtres d'un moteur encore peu fiable et aux performances irrégulières. Laffite se plaindra en outre de ne pas bénéficier du même matériel que son coéquipier finlandais Keke Rosberg. Après deux saisons chez Williams, Laffite effectue, en 1985, son retour chez Ligier. À plus de 40 ans, le vétéran obtient, avec le moteur Renault turbo, plusieurs bonnes performances en 1985 et en 1986, où il monte à deux reprises sur le podium. Au Grand Prix de Grande-Bretagne, sur le tracé de Brands Hatch, Laffite est victime au départ d'une collision en chaîne dans le cœur du peloton.
Après avoir heurté de face le rail de sécurité, il est relevé avec de multiples fractures aux jambes et au bassin. À l'issue d'une opération chirurgicale menée par le professeur Émile Letournel, Laffite retrouve l'usage de ses jambes. Cet accident marque la fin de sa carrière en Formule 1, le jour où il égalait le record de participations détenu par Graham Hill (176 départs). Jacques Laffite et la Ligier JS11 à Rétromobile 2019 Après sa convalescence, Laffite reprend le volant en compétition, dans des épreuves de Tourisme (DTM) ou d'Endurance.
Il effectue son retour en monoplace fin 2005 à l'occasion de la première manche du championnat Grand Prix Masters, destiné aux anciennes gloires de la Formule 1. De 1997 à 2012, Jacques Laffite commente, en qualité de consultant, les Grands Prix de Formule 1 sur la chaîne française TF1 où il remplace Johnny Rives. De 1997 à 2002, il commente en duo avec Pierre Van Vliet, remplacé en 2003 par Christophe Malbranque. Depuis 2013, il anime l'émission Dimanche Méca sur Eurosport. Jacques Laffite, passionné de golf, est actionnaire du Golf de Dijon-Bourgogne. Attaché à la Creuse, il y possède une propriété5. Il est le beau-père d'Arnaud Tsamere. Fin avril 2018, lors d'une émission télévisée, il annonce être atteint de tremblements au niveau des mains, conséquence probable de son accident.
Source : WKPDIA/CC-BY-SA-3.0-PASSION F1