jeudi 12 décembre 2024

CLUB5A - REPORTAGE AUTO - La location avec option d’achat séduit et bouleverse le marché !!

300 euros par mois pour une belle voiture… 
La location avec option d’achat séduit de plus en plus de conducteurs, tout en les incitant à choisir du haut de gamme. 
C’est une révolution silencieuse qui prend racine et commence à modifier la manière de consommer l’automobile. Pour un nombre grandissant d’acheteurs de voitures neuves, la location avec option d’achat (LOA) est en train de s’imposer comme la norme. Acheteurs pas au sens propre du terme, en réalité. Cette pratique qui s’applique à une voiture neuve de particulier sur trois, contre une sur vingt il y a cinq ans, consiste à louer, généralement pour une durée de trois ou quatre ans, un véhicule à une société financière, liée ou non au constructeur.
 Le succès de la formule a déjà changé la communication publicitaire des marques qui, désormais, mettent en exergue un loyer mensuel, de 100 euros à plus de 1 000 euros selon le modèle, plutôt qu’un prix de vente. Au terme du contrat, le véhicule pourra être acquis par son utilisateur à un montant fixé au préalable, mais, dans la presque totalité des cas (plus de 90 %), c’est l’organisme financier ou la marque qui le récupère. La LOA représente aussi une bonne affaire pour les concessionnaires, car elle alimente le marché des occasions récentes qui, jusqu’à présent, se revendent bien. 
Qui dit LOA dit souvent belle bagnole. Pourquoi ? 
L’équation location incite l’automobiliste à monter en gamme et à s’installer au volant d’une voiture qu’il n’aurait sans doute pas pu s’offrir rubis sur l’ongle ou en contractant un prêt. Par ailleurs, la pierre angulaire de ce système est la valeur résiduelle du véhicule à l’échéance de la location. C’est cette donnée qui sert de base au calcul du loyer, qui sera d’autant plus bas que la décote du véhicule, liée aussi au kilométrage parcouru, sera limitée. 
De facto, la LOA avantage les modèles qui ont du succès et/ou appartiennent à des constructeurs « premium ». Cette formule, qui a largement contribué à tirer vers le haut le prix moyen sur le marché du neuf, contrecarre en partie la moindre appétence d’une partie des consommateurs pour l’objet automobile.
Source : lemonde.fr / Jean-Michel Normand / Conso Mag