Un jour où je flânais dans l’atelier de restauration attenant, j’y ai découvert cette petite Alpine, modestement garée sur le côté, comme pour ne pas troubler la sieste des majestueuses Bugatti en attente de bons soins. Toute fraîche, la berlinette sortait de restauration et je l’ai, dans l’instant, trouvée à mon goût sans même savoir de quelle version il pouvait s’agir. Les Alpine me tapent toujours dans l’œil, mais rares sont celles autour desquelles je m’attarde.
D’une part, parce qu’il n’est pas si exceptionnel d’en croiser, d’autre part parce qu’elles sont rarement conformes à l’origine et souvent “bricolées”.
Savez-vous ce que j’observe en premier sur une voiture ?
Ce sont ses pneus, un détail très souvent négligé, qui renseigne avec une bonne fiabilité sur le soin qui a guidé la restauration. Cette A110 est équipée de “ses” Michelin XAS en 165 HR 13, des enveloppes à nouveau manufacturées dont le seul défaut est d’être très chères, mais qui collent d’une part à la route, d’autre part à la peau de cette berlinette.
Source : Hugues Chaussin/GAZOLINE