La renaissance de la Mustang, de la GT et désormais du Bronco selon une interprétation néorétro est-elle l’aveu d’un manque d’inspiration ou le reflet d’une Amérique décidément incapable de projeter dans le monde du XXIe siècle?
Chacun appréciera.
Toujours est-il qu’aux États-Unis les mythes sont tenaces et font toujours vendre. La preuve: la Mustang déchaîne toujours les passions même après 55 ans de carrière.
C’est si vrai que Ford a osé poser le logo à l’emblème du cheval des Apaches reconnu pour sa puissance et à sa rapidité sur le capot d’un SUV 100 % électrique lancé début 2021. Après la Mustang et la GT, Ford a ainsi décidé de faire renaître le patronyme Bronco abandonné depuis 1996. Cela n’étonnera personne: le nouveau 4 x 4 de la firme à l’ovale bleu surfe sur la vague néorétro, ravivant les formes originelles de break de loisirs de son aîné.
Les nostalgiques applaudiront à cet exercice qui ne fait que suivre une tendance comme en témoigne Jeep qui a ressuscité le Wrangler ou Land Rover qui continue de renouveler le Range Rover en prenant soin de ne pas trop s’éloigner de la matrice. Reconnaissable entre mille grâce à ses lignes qui préservent les codes de ses aînés, le nouveau Bronco sera décliné en trois carrosseries. À la différence du monde d’hier, Ford fait l’impasse sur le pick-up, un terrain désormais occupé par le F-150, au profit d’une carrosserie 5 portes, une première pour le Bronco.
L’aventure sera au bout de la rue car Ford annonce une multitude de configurations en ajoutant les échancrures dans les portes, le toit démontable et la gamme de 200 accessoires déjà développés. Style rétro mais instrumentation numérique Cela ne va pas manquer de surprendre, si l’enveloppe est néorétro, l’habitacle installe vraiment les occupants dans le monde du XXIe siècle avec son grand écran central, son volant multifonctions emprunté à une berline, son instrumentation numérique et son bouton rotatif pilotant électroniquement les modes de conduite et adaptant notamment la transmission intégrale aux différents types de terrain.
Sept modes sont ainsi à la disposition du conducteur. Le dernier permettra de s’aventurer dans un gué d’une profondeur de 850 mm. Si une arrivée en Europe n’est pour l’instant pas envisagée, la présence sous le capot du 4-cylindres 2,3 litres Ecoboost de 270 ch est de nature à l’encourager. Cette mécanique propulse déjà la Mustang et la Focus. Dans le cas du Bronco, le 4-cylindres de 310 ch est associé, au choix, à une boîte manuelle à 7 vitesses ou automatique à dix rapports.
Source : Sylvain Reisser-lefigaro.fr