Prime à la conversion, interdiction de circulation des véhicules les plus anciens, mise en avant de la voiture électrique… Beaucoup s'accordent à montrer du doigt les vieilles voitures comme d'importantes sources de pollution, qu'il est urgent de remplacer par des neuves, censément plus propres.
Car le processus de fabrication est capital dans le calcul, du fait de l'énergie qui entre en jeu. "L'énergie grise c'est l'un des plus grands vecteurs de pollution. Et pourtant, nos programmes politiques n'en tiennent pas du tout compte. Et ça, c'est grave.", estime Lucien Willemin, spécialiste de l'énergie grise et auteur du livre En voiture Simone. L'énergie grise, c'est l'énergie nécessaire pour fabriquer n'importe quel objet. Une voiture certes, mais aussi les machines qui la produisent, l'infrastructure routière, les engins qui construisent l'infrastructure routière…
Cinq tonnes de CO2 pour produire une voiture Dans son rapport sur l'environnement annuel, BMW affirme que la production d'une voiture dans une de ses usines en 2018 rejette en moyenne 400 kg de CO2.
De son côté l'association Transport & Environment estime l'opération aux environs de cinq tonnes de CO2, soit le quart des émissions du cycle de vie total d'une voiture.
Voilà qui correspondrait respectivement aux rejets à l'échappement pour une distance de 3.000 km et 36.000 km avec une voiture moyenne estimée à 130 g/km (2.000 km à 25.000 km si on prend en compte le raffinage du pétrole). BMW serait-il trop optimiste ?
Source : challenges.fr/-écolo-thérapie