dimanche 24 novembre 2024

CLUB5A - LA SAGA DES MARQUES - LES AUTOMOBILES BRASIER ....LES VOITURES GAGNANTES !!

Brasier, précédemment connue sous le nom de Richard-Brasier, est une ancienne entreprise automobile française, fondée en 1902 par Georges Richard et Charles-Henri Brasier. Le siège social et les services commerciaux se situaient 23 avenue de la Grande-Armée, à Paris 16e arrondissement, et l'usine 2 rue de Galilée, à Ivry-Port. Durant les années 1900, les automobiles Brasier obtiennent de nombreux succès en courses automobiles, bien qu'elles soient très sujettes au retournement. 
 En 1905, Brasier, alors directeur et administrateur, profite de l'absence répétée de Richard dans l'entreprise en raison d'un accident pour mettre un terme à son contrat, prenant ainsi seul la tête de la marque. Les automobiles produites par la suite ne connaissent pas le même succès. Bien que la marque s'associe avec Camille Chaigneau, l'entreprise fait faillite et disparaît en 1930. Georges Richard et son frère aîné, Félix-Maxime, travaillent durant les années 1890 dans un atelier de réparation et de fabrication de bicyclettes. 

En raison de leur succès, les deux frères fondent leur société nommée « Société des Cycles Georges Richard » où il est fait mention pour la première fois de la construction et de la vente d'automobiles.
 La qualité de leurs cycles est telle que les deux frères garantissent leur construction à vie sur tout défaut inhérent à la fabrication même. Cet engagement forgeant leur réputation, la société obtient des contrats de ventes avec le Service de santé des armées et celui des Postes et Télégraphes. Leurs activités grandissantes les obligent à changer de nom pour devenir officiellement « Société de Construction de cycles et d'Automobiles Georges Richard ». Leur « première » automobile, une deux places propulsée par un moteur monocylindre de 708 cm3, d'une puissance de 3,5 ch, est présentée au 3e salon du cycle, salon ouvert pour la première fois aux « cycles sans chevaux ». Baptisé « Poney », cette voiturette sera construite de 1896 à 1902. 
Depuis 1886, Charles-Henri Brasier, diplômé de l'École des arts et métiers de Chalons, est dessinateur dans pour l'entreprise Mors. « Intelligent et ingénieux »5, Brasier réussit la conception du premier moteur quatre cylindres en V avec allumage par rupteur pour voiture. Lorsqu'Émile Mors décide d'engager ses automobiles en compétition, Brasier trouve enfin l'occasion d'exprimer ses qualités. 
En peu d'années, les automobiles Mors seront connues pour leurs innombrables succès en course automobile : Paris-Dieppe, Paris-Trouville, Paris-Amsterdam, Paris-Ostende, Paris-Berlin... Les excès engendrés par la construction d'automobiles de plus en plus puissantes ainsi que les exigences de Brasier, que peu de personnes supportent, mènent à des conflits entre Brasier et Mors. En 1901, Brasier quitte l'entreprise, année qui marque également la fin des victoires Mors dans les compétitions d'envergure. 
En 1902, Brasier rejoint Richard dans l'entreprise d'automobiles, désormais connues sous le nom de Richard-Brasier. De cette association naitront des automobiles innovantes, d'une puissance variant de 8 à 12 chevaux, mais qui auront néanmoins une forte ressemblance avec les automobiles de Panhard et Levassor. De nombreux brevets sont déposés par Brasier et Richard, comme des bougies dites à dilatation libre, un embrayage par courroie ou encore un changement de vitesses serti dans un carter étanche. La plus grande innovation est surtout un carburateur à pulvérisation et réglage automatique, permettant de délivrer un débit constant de carburant.
 D'une petite entreprise artisanale, Richard et Brasier sont désormais à la tête d'un complexe industriel de 300 personnes. Une automobile plus puissante est également construite pour participer à la course Paris-Madrid de 1903, une des plus célèbres courses à cette époque. Georges Richard participe en personne à la course, ce qui aura une influence inattendue sur le cours de l'entreprise. En effet, la course Paris-Madrid est également connue pour son nombre de participants décédés pendant l'épreuve. Richard, quant à lui, percute un arbre en voulant éviter un spectateur, se blessant ainsi grièvement la jambe.
 En 1904 et en 1905, les voitures Richard-Brasier sont vainqueurs de la Coupe Gordon-Bennett, le championnat le plus prestigieux : en effet, la plupart des marques automobiles de l'époque non seulement françaises mais également internationales y sont représentées. Léon Théry termine en tête en 1904 sur une quatre cylindres de 80 HP, et en 1905 sur une autre de 96 HP. Ces deux victoires participent amplement à la renommée mondiale de la marque. Néanmoins, son âge d'or n'est que de courte durée. Durant la seconde moitié des années 1900 sont encore à citer pour elle les pilotes Paul Bablot, Paul Baras, ou Jules Barillier (quatrième des Grand Prix de France et circuit des Ardennes en 1906, 7e du premier en 1907). 
 En 1927, Jean Chaigneau gagne le Critérium Paris-Nice avec une TD4 torpédo sport.
 • Brasier est le seul et unique motoriste, français, à pouvoir revendiquer un titre de champion olympique, avec Émile Blakelock Thubron, le 29 août 1908 à Southampton (avec son moteur 90 H.P. de 4 cylindres, monté sur une coque française Pitre de 30 pieds de longueur). En 1936, le constructeur motoriste britannique Singer s'imposera dans l'épreuve de course automobile des Jeux olympiques d'été de 1936, mais à titre de démonstration. 
• L'auteur et musicien Boris Vian a contribué à la renommée posthume de la marque en vantant et en se montrant à bord de sa « sensationnelle Richard-Brasier 1911 avec frein à pédale », notamment sur la pochette de son seul disque vinyle.
Source : WKPDIA/CC-BY-SA-3.0-F1KillerQueen