C’est un scénario auquel personne ne s’attendait. Toutes les Ford Mustang ne se valent pas. Lors de la vente aux enchères que la maison américaine Mecum vient d’organiser à Kissimmee en Floride, un modèle fast-back 390 CI de 1968 s’est vendu plus de cinquante-trois fois sa cote! Si ce coupé américain a enflammé les enchères, c’est parce qu’il s’agit de l’un des deux véhicules que Steve McQueen fait rugir dans les rues de San Francisco pour le film Bullitt.
La preuve de l’aura du «King of Cool», Mecum a adjugé le coupé vert (Highland green) la coquette somme de $3.740.000 avec les frais. Ce n’est pas la première fois que McQueen fait tourner les têtes. Il y a quelques années, la Porsche 911 qu’il conduisait dans le film Le Mans avait explosé les compteurs en étant adjugé 1,25 millions de dollars dans une vente aux enchères de Pebble Beach. Avec la Mustang, l’histoire se reproduit.
Cette scène restée dans toutes les mémoires a influencé l’univers du cinéma. Le précédent record de 2,2 millions de dollars réalisé par Mecum l’an dernier pour une Ford Mustang Shelby GT500 de 1967 est donc pulvérisé.
Reste que débourser plus de 3,7 millions de dollars pour ce coupé arborant la patine du temps n’a pas fini d’alimenter les conversations. Après le tournage de Bullitt, le coupé vert avait été cédé à Robert Ross, un salarié de la Warner Bros. En 1970, la voiture passait entre les mains du détective Frank Marranca.eur américain conduit dans Bullitt devient la Mustang la plus chère au monde. Dans le numéro d’octobre 1974 de Road & Track, ce dernier publiait une annonce en vue de sa vente. Elle était rédigée très simplement: «1968, Mustang «Bullitt» conduite par McQueen dans le film.
Documents disponibles. Faire offre.» Robert Kiernan de Madison dans le New Jersey s’en portait acquéreur contre la somme de $3.400 selon les dires de son fils. Tombé amoureux de sa Mustang, Robert Kiernan refuse toutes les offres, même celle de Steve McQueen qui veut racheter sa voiture.
Après plusieurs déménagements, les Kiernan s’installent dans une ferme à Nashville. La Mustang «Bullitt» rejoint l’une des granges. En 2001, avec le concours de son fils Sean, Robert décide d’entamer sa restauration mais les médecins décèlent qu’il est atteint de la maladie de Parkinson. Après son décès en 2014, Sean s’attelle à finaliser la remise en route du bolide mais ne touche pas à la carrosserie. L‘histoire de la plus emblématique des Mustang est désormais prête à s’écrire chez un nouvel amateur.
Source : lefigaro.fr - .Movieclips