jeudi 3 août 2023

CLUB5A - MOTO DE LEGENDE - LA HARLEY-DAVIDSON WLA 750...LA MOTO DES "MARINES" LORS DU DÉBARQUEMENT !!

La Harley-Davidson WLA est une moto fabriquée par le constructeur américain Harley-Davidson selon les spécifications de l'armée américaine au cours de la période entourant la Seconde Guerre mondiale. Elle a principalement été utilisée par l'armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale. Elle était basée sur un modèle civil existant, la WL du type 45 solo, ainsi appelé en raison de la cylindrée du moteur de 45 ci (740 cm3) et de sa conception monoplace. 
Le même moteur, dans une version légèrement moins puissante, motorisait également la Servi-Car à trois roues (la famille « G »). Le numéro de modèle se décompose comme suit : W : famille des motos W. Harley-Davidson (sauf pour les modèles très anciens) attribue une lettre à chaque famille de modèles. La série W de l’époque était la plus récente incarnation du moteur flathead de 45 ci (740 cm3). Elle a été développée à partir de la famille R antérieure, 1932-1936 ; L : high compression (« compression élevée »), dans le schéma HD habituel. Le modèle W « à faible compression » ne fut disponible que brièvement ; A : army. 
La société produira également un modèle répondant aux spécifications légèrement différentes de l'Armée canadienne, la WLC (C pour Canada). Les WLC différaient des WLA principalement par l'utilisation de composants plus lourds, généralement des composants de motos Big Twin, ainsi que par un éclairage d'obscurcissement particulier aux canadiens. Harley-Davidson a commencé à produire la WLA en petit nombre en 1940, dans le cadre d'un développement de la production militaire générale. 
L'entrée ultérieure des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale a entraîné une augmentation significative de la production : plus de 90 000 exemplaires ont été produits pendant la guerre (avec des pièces de rechange potentiellement équivalentes à beaucoup d'autres motos). Harley-Davidson produisait également une variante WLA étroite pour l'Armée canadienne appelée WLC et fournit également de plus petites quantités au Royaume-Uni, à l'Afrique du Sud et à d'autres alliés, ainsi que des commandes pour différents modèles de la Marine et du Corps des Marines des États-Unis.
 Exceptionnellement, toutes les WLA produites après Pearl Harbor, quelle que soit l'année, se voient attribuer un numéro de série indiquant la production de 1942. Ainsi, les machines de temps de guerre sont identifiées sous le code 42WLA. Cela peut être dû à l'utilisation continue de la même spécification. La plupart des WLC ont été produits en 1943 et portent la marque 43WLC. Le numéro de série précis, ainsi que les marques de moulage, peuvent être utilisés pour dater avec précision un moteur spécifique, et certaines autres pièces portent des marques de l'année et du mois. 
Les cadres et de nombreuses autres pièces ne portaient pas le numéro de série et ne peuvent généralement pas être datés. Ceci était courant avant l'adoption du numéro d'identification du véhicule (VIN). Harley Davidson 1940 WLA 1.jpg De nombreuses WLA furent expédiées aux alliés dans le cadre du programme de prêt-bail. L'Union soviétique fut le principal bénéficiaire. Elle récupéra plus de 30 000 WLA. La production de la WLA cessa après la guerre, mais fut relancée pour la guerre de Corée durant les années 1949-1952. 
 La plupart des WLA détenues par l’Ouest après la guerre furent vendues comme excédentaires et démilitarisées ; les nombreuses motos disponibles à très bas coût entraînèrent l'essor des choppers et autres styles de motos modifiés, ainsi que la culture motard qui l'entourait. De nombreux jeunes soldats rentraient chez eux dans l'espoir d'obtenir une Harley-Davidson comme ils les avaient vu ou utilisées durant leur service, ce qui contribua à la popularité d'après-guerre de la moto et de Harley-Davidson plus généralement. Cependant, peu de WLA presque originales survécurent aux États-Unis ou même en Europe occidentale. 
Un nombre important de WLA sont restés en Union soviétique et ont été stockés ou confiés à des propriétaires privés. Avec un accès limité aux pièces, aucune culture custom et aucune possibilité d'exportation vers l'Ouest, bon nombre de ces WLA ont été préservées pendant la guerre froide. La Russie et d’autres pays de l’ex-Union soviétique constituent désormais une source majeure en WLA et leurs pièces. L’armée américaine eut recours à ces motos pour des travaux de police et d’escorte, des acheminements de courrier et des missions de dépistage, ainsi qu’à un usage limité pour le transport de radios et d’équipements de repérage de radios. 
Les motos alliées ne furent presque jamais utilisées comme véhicules de combat ni comme moyen de transport de troupes. Elles étaient donc rarement équipées de side-cars, comme c'était le cas du côté allemand. Néanmoins, la WLA a reçu le surnom de « Liberator », car elle était pilotée par des soldats libérant l'Europe occupée. Le moteur de la WLA est une conception à soupapes latérales (flathead) fiable mais pas particulièrement efficace par rapport aux moteurs à soupapes en tête. 

Harley-Davidson avait déjà des moteurs à soupapes en tête en production pour ses lignes de Big Twin, mais la conception small twin flathead était populaire dans les applications nécessitant plus de fiabilité que de puissance. Ce moteur est resté en production sur la Servi-Car de 1937 à 1973, bien qu'il ait été remplacé sur des motos par le moteur flathead plus évolué utilisé sur le modèle K (l'ancêtre de l'OHV Sportster) en 1952. 
 Bien que la désignation du modèle suggère une compression élevée, pour des raisons de fiabilité, la version Army utilisait une version à compression moyenne. D'un point de vue moderne, le taux de compression de 5:1 de la WLA est très faible. En raison de cette faible compression, une WLA pouvait fonctionner avec une essence ayant un indice d'octane bas de 74. Cela était nécessaire en raison de la piètre qualité du raffinage à l'époque, bien que la technologie du carburant s'améliora rapidement pendant la guerre. La WLA est équipée d'une suspension avant Springer. Harley-Davidson n'adopterat pas de fourche avant télescopique avant la guerre. La roue arrière était dépourvue de suspension, ce qui lui a valu le surnom de « hard tail » (« queue dure »).
Source : Georgetown Multimedia