À Montpellier, les bornes escamotables du centre-ville sont au cœur d’une polémique. Les automobilistes dénoncent des équipements défaillants. Passer la publicité Jean, montpelliérain depuis plus de 20 ans, a été victime en août dernier boulevard Ledru-Rollin, de bornes escamotables (poteaux métalliques sortant du sol pour bloquer l’accès à une zone) qui se sont relevées trop brutalement. «Comme d’habitude, je me suis avancé, j’ai juste à ralentir, je n’ai pas besoin de baisser ma fenêtre.
Cette fois-ci, la borne s’est baissée, ça a clignoté et j’ai avancé. Tout d’un coup, j’ai entendu un grand bruit», relate-t-il dans Midi Libre. Résultat : 3500 euros de réparation, avec la crainte d’un malus si sa responsabilité est avérée. «Ça arrive tous les jours», témoigne dans le quotidien régional le serveur d’un bar de la place Chabaneau à Montpellier.
Chez Mickael Maolet, patron de la carrosserie Choc, l’été a été éprouvant. «J’ai dû faire au moins six devis durant l’été», lâche-t-il toujours dans Midi Libre. Le diagnostic est le même : pare-chocs avant défoncé, radiateur percé, parfois même le pot d’échappement arraché. La facture ? Jamais moins de 2000 euros. Et pour les modèles haut de gamme, elle peut s’envoler jusqu’à 18.000 euros...
Que faire en cas d’accident ?
Comment de tels incidents peuvent-ils se répéter ?
Ces bornes développées à Montpellier par l’entreprise Citinnov fonctionnent avec un moteur électrique et trois systèmes de levage possibles : sangle, chaîne ou vérin.
Les temps de levage sont de cinq secondes, l’abaissement demande deux à trois secondes. En principe, des capteurs de sécurité doivent empêcher la remontée lors du passage d’un véhicule.
Pour autant la plupart des accidents se produisent dès lors qu’un automobiliste force le passage ou essaye de passer alors que le feu du système est rouge. Dans ce cas, difficile de se retourner contre l’entreprise ou la mairie. Mais en cas de dysfonctionnement avéré de la borne : vous pouvez prendre des photos sur place, recueillir des témoignages de passants ou commerçants, faire expertiser le véhicule avant réparation, pour enfin demander à la commune une indemnisation par lettre recommandée. En attendant, vous ne pourrez pas oublier une belle frayeur.
Source : lefigaro.fr - Merci Davide SARDA pour le suivi de l'info...