Selon une étude de CapCar, il existe de grandes disparités d’achat de véhicules d’occasion suivant les régions. En matière d’automobiles et plus particulièrement de véhicules d’occasion, toutes les régions de France ne sont pas logées à la même enseigne. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par CapCar, une plateforme d’intermédiation automobile, auprès d’un panel de 5321 véhicules d’occasion vendus entre l'année dernière et cette année. Dans la quasi-totalité des régions, la Renault Clio et les Peugeot 208 et 308 figurent sur le podium des modèles les plus plébiscités par les Français.
Il est assez semblable aux immatriculations de voitures neuves. Les deux citadines se disputent la première place des ventes alors que la Peugeot 308 de troisième génération pointait au 12e rang.
Du nord au sud
Reste que leur position sur le podium varie suivant la région.
La citadine sochalienne monte à quatre reprises sur la plus haute marche du podium : Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur. La Renault Clio suit avec trois régions : Île-de-France, Grand Est et Normandie. La Peugeot 308 arrive aussi en tête dans trois régions : Centre-Val de Loire,Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire. Il est à noter que la Citroën C3 n’entre dans le top 3 qu’en Bretagne pour s’installer sur la plus haute marche. Par ailleurs, la Peugeot 2008 intègre le top 3 à quatre reprises.
Plus que les modèles, le clivage s’opère par la transmission et la motorisation.
La première fracture concerne la boîte de vitesses. Selon que l’on habite au Nord ou au sud de la Loire, les automobilistes ne choisissent pas la même transmission. La boîte automatique, qui a mis du temps à s’imposer, devient de plus en plus répandue. Il faut dire qu’elle devient de plus en plus un équipement de série des voitures modernes. En Île-de-France, 51,1 % des véhicules vendus via Cap Car sont désormais équipés de la boîte automatique.
Un choix technique et de confort qui s’explique par une surreprésentation des parcours urbains et l’importance du trafic et des embouteillages. A contrario, dans les Hauts-de-France, le Grand Est et en Occitanie, la boîte manuelle reste dominante, représentant environ 60 % des achats.
L’abandon de la ZFE va-t-il rebattre les cartes ?
En matière de motorisations, les disparités sont aussi importantes. Alors qu’il ne représentait plus que 4,7 % du mix des immatriculations de voitures neuves, le diesel est encore plébiscité dans certaines régions, principalement rurales. Sa sobriété autorisant des autonomies élevées et son tarif bas séduisent encore de nombreux automobilistes au budget contraint.
De même, l’abandon du dispositif des ZFE pourrait rebattre les cartes et lui redonner un certain attrait. C’est dans les Hauts-de-France, en Nouvelle-Aquitaine et dans le Grand Est que le diesel réalise des scores de plus de 40 %. Par contre, ses ventes sont tombées à moins de 22 % en Île-de-France. En corollaire, les motorisations hybrides sont surreprésentées dans les régions à fort pouvoir d’achat, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Île-de-France.
Enfin, la motorisation électrique reste encore très minoritaire sur l’ensemble du territoire, représentant seulement 4,2 % des transactions via CapCar. Seule exception notable : le Pays de Loire où la part de marché est deux fois plus élevée (9,2 %) que celle de la moyenne nationale. Un engouement qui s’explique par un maillage urbain de bornes de recharge important, un pouvoir d’achat supérieur à la moyenne et une population plus sensibilisée aux enjeux d’environnement et de développement durable. Enfin, c’est dans la région Auvergne-Rhône-Alpes que les Français achètent les voitures d’occasion les plus chères, en moyenne 15 900 euros. À l’inverse, en Bourgogne-Franche-Comté et en Normandie, le prix moyen n’excède pas 12.000 euros.
Source : lefigaro.fr - Merci DAVID SARDA pour le suivi de l'info...